Apparition.
5.5 Pile le truc qui faut pour torturer la lopette que je suis. Si le film est loin d’être exempt de défauts il aura au moins réussi cela. Et pourtant j’étais dans mon canap, toutes lumières allumées. La tagline française nous avait prévenu : « Vous n’éteindrez plus jamais la lumière ! » et celle outre-atlantique aussi : « You were right to be affraid in the dark » tant c’est à une peur très enfantine, donc quasi universelle à laquelle le film (adapté du court du même nom, qui fit le buzz sur la toile il y a deux ans) s’amuse constamment à faire écho. La mécanique d’ensemble est de facture classique, avec son introduction obligée, son crescendo attendu, ses jump scares à outrance et ses petites invraisemblances de situation pour rester dans les clous et ne pas tomber dans un trip jusqu’au-boutiste. Habituellement, le rôle du petit ami m’aurait bien fait marrer tant il ne sert que de faire-valoir et tant ses réactions sont disproportionnées de zen attitude, mais comme j’étais vraiment pas serein ça n’a même pas réussi à me détendre. Bref, je ne sais pas si j’ai aimé en définitive, mais le simple fait d’avoir lutté pour m’endormir dans la foulée peut faire grimper la note. Après c’est pas It follows non plus.