Course à la mort.
5.0 Encore un de ces produits épileptiques à la Phone game / Cours Lola cours où le montage est fait par un excité de la rétine, dans lequel on multiplie les inserts en tout genre (l’heure, façon 24, notamment), des ralentis flash-sideway, jump temporel et autre gimmick Google Maps. L’intrigue tient sur rien et ressemble à tant d’autre. En revanche ce qui est plutôt convaincant, qui fait que malgré tout on ne voit pas le temps passé, ce sont ces scènes en mouvement permanent, sur vélo, assez lisibles et stylées. Koepp a au moins cela pour lui, pour un film d’action il lui donne du jus, autant que pour un film d’épouvante il nous offrait son lot de frayeurs – Hypnose, avec Kevin Bacon. C’est bas de plafond et généralement maladroit – dès qu’on quitte le coursier et qu’on plonge dans un Chinatown cliché, en gros – mais ça se laisse mater. Sont forts ces ricains quand même, pour emballer ce genre de truc complètement insipide. Chez nous, qui aurait pu faire ça ? Besson ? Cavayé ? Dans les deux cas, on aurait soit rien compris aux trois quarts des scènes d’action ou alors il aurait fallu encaisser un truc tout gris (Premium rush est hyper lumineux) ou tout bavard, voire carrément se farcir Gilles Lellouche. Là, Michael Shannon en fait comme souvent quinze tonnes, mais c’est Michael Shannon. Manhattan y est filmée n’importe comment, et pourtant on reste devant. Pop corn en main. D’autant qu’il y a dedans les deux personnages les plus géniaux/énigmatiques de Banshee, petit plaisir supplémentaire.