Les paumés romantiques.
5.0 Il s’agit du deuxième long métrage d’Elie Wajeman après le plutôt bon (autant qu’il était un sous James Gray) Alyah, avec Pio Marmaï, sorti il y a cinq ans. Les anarchistes semble être sorti dans un catimini encore plus catimini que le précédent puisque je n’en ai même pas entendu parler avant de le voir disponible sur Canal. C’est d’autant plus curieux que le film affiche un casting principal quatre étoiles : Tahar Rahim & Adèle Exarchopoulos, entourés de Guillaume Gouix et Cédric Kahn, entre autre. Il s’agit de raconter l’infiltration d’un jeune flic dans le milieu des anarchistes de la fin du XIXe siècle, perturbée par son histoire d’amour avec l’une de ses fidèles membres. Et si le film ne fonctionne pas très bien c’est paradoxalement parce que ses deux acteurs le dévorent en oubliant de créer de vrais personnages. Quelque part le problème c’est eux. J’ai beau adorer leurs prestations dans La vie d’Adèle et Un prophète, et j’ai beau adorer ces deux films par la même occasion, je pense qu’ils resteront à jamais Adèle et le prophète. Qu’ils ne pourront jamais véritablement jouer ou évoquer autre chose. Et Wajeman l’a trop bien compris en leur offrant ce double rôle qui évoque ceux qu’ils arboraient chez Kechiche & Audiard. C’est très bizarre. Mais c’est pas mal, le film est plutôt soigné, bien construit. Mais ça manque de chair, de vibration et d’émotion pour s’en souvenir.