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Cocaine bear – Elizabeth Banks – 2023

19. Cocaine bear - Elizabeth Banks - 2023Coke en toc.

   4.5   Ce serait vain de prendre au sérieux un pitch de la sorte : Un avion transportant une cargaison de cocaïne se crashe, la drogue se répand alors dans une forêt de l’Etat de Géorgie. Un ours en mange, devient vite addict et donc complètement fou, entrant dans une violence telle qu’il s’en prend aux touristes, à des gardes forestiers, à une bande d’ados, à des gosses et aux malfrats en quête de la poudre.

     Le début est pourtant tiré d’une histoire vraie : Un ours a vraiment été défoncé en ingurgitant la cocaïne tombé d’un avion dans une forêt du Kentucky, en 1985. Mais il n’a tué personne, il est mort d’une overdose. Fait réel qui est donc devenu la base de ce film hollywoodien. Enfin, plutôt de cette série B aux accents Z, avec un ours en images de synthèse dégueulasses et Ray Liotta, en narco trafiquant.

     Ça coûte 30 millions de dollars et franchement, on se demande où est passée la thune. Ne serait-ce que dans la reconstitution : On sent qu’ils veulent que le récit se déroule dans les années 80, comme pour le fait divers, mais on ne verra juste pas de smartphones et des fringues de cette époque. C’est tout. C’est d’une paresse affligeante.

     Reste un mélange de stoner movie et de survival en forêt, dans la veine des films d’Edgar Wright (The world’s end, Shaun of the dead…) : Ça le fait selon l’humeur mais c’est quand même tout pourri et surtout loin d’être aussi déviant que la promesse vendue par le pitch. C’est un film paresseux, un truc de buzz marketing, persuadé qu’un titre suffirait à rameuter du monde.

     Cocaïne bear ne sait pas choisir entre le polar à la Fargo et du Z charpenté, façon Sharknado, gore et régressif. Et c’est peut-être bien ce qui m’a séduit, troublé le temps de quelques scènes, assez rigolotes. Le revers de la médaille c’est que le film n’a ni les vertus d’un bon polar ni la générosité d’une série Z. Les personnages sont trop bêtes à manger du foin pour qu’on s’y intéresse, et l’ours junkie n’a pas suffisamment de temps d’écran pour qu’on s’amuse.

     Si la fin, nocturne, dans une cascade, est aussi naze que l’ouverture dans l’avion, le film aura néanmoins trouvé quelques petites scènes sympathiquement gores plus tôt, notamment celle de l’arbre où du chalet, et bien entendu celle de l’ambulance, une merveille du genre. Pas passé un moment désagréable, disons.


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silencio


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