Archives pour la catégorie Eric Judor

Problemos – Eric Judor – 2017

18. Problemos - Eric Judor - 2017L’Ardèche infernale.

   7.0   « Pan-dé-mie. C’est pas pain de mie c’est Pandémie. C’est une PUTAIN de PANDEMIE. Mais t’es débile toi en fait ? Elle est débile, elle »

     Pas loin d’avoir adoré. Autant que la saison 2 de Platane, en gros. Je pense que je vais le revoir très vite.

     L’histoire est celle d’un couple de parisiens qui passent voir un ami / ancien prof de yoga dans une communauté zadiste recluse dans un petit coin de campagne d’Ardèche s’élevant contre le projet de construction d’un parc aquatique. Ils vont d’abord tirer la tronche, puis y prendre goût avant de clairement plus pouvoir partir.

     Ça aurait sans doute mérité un peu moins de gags et davantage de mise en scène, moins d’absurdités légères et davantage d’envolées sidérantes, mais on va pas leur redemander un Steak. Et puis Judor n’est pas Dupieux. Sous la plume de Blanche Gardin – autre humoriste en vogue – Judor va pourtant trouver de belles inspirations (et d’autres moins, comme la toute fin mais ce n’est pas très grave) et parvenir à saisir de façon singulière le paysage ardéchois duquel on ne sortira jamais. Il y aura des titres de chapitres bien loufoques qui ne serviront à rien. Il y aura des morts. J’avoue avoir été embarqué dans l’aventure.

     Dans les petites satisfactions qui accompagnent la grosse satisfaction de voir une comédie française de ce beau calibre en 2017, je suis ravi d’y voir Mr Fraize, ailleurs que dans ses hilarants tutos dispos sur Youtube. Ravi aussi d’y voir Youssef Hajdi, qui apporte chaque fois un supplément de quelque chose au film dans lequel il se trouve – déjà formidable dans Vincent n’a pas d’écailles, par exemple. Il joue ici le gars à tout faire, évincé provisoirement de la communauté dès l’instant qu’il est possiblement contaminé. Il va alors se construire une cabane sur le fleuve à flanc de falaise, avec douche chaude et énergie solaire. Il est absolument formidable. Mais globalement toute la troupe d’acteurs est géniale et ça fait d’ailleurs du bien de voir autant de nouvelles têtes et des personnages aussi atypiques que l’adolescente dialoguant avec les arbres dans un confessionnal imaginaire, persuadée d’être à l’intérieur d’une télé-réalité. Chacun a un vrai rôle à tenir et sa propre histoire.

     Ça fait quoiqu’il en soit du bien de voir une comédie qui tape sur « un groupe de personnes » en l’occurrence ici des bobos alter-mondialos, sans pour autant chercher à les récupérer coute que coûte, finalement dire qu’ils sont mignons, gentils, comme dans la plupart des comédies françaises aujourd’hui. Problemos se fiche alors du politiquement correct et par une astuce toute bête de scénario (la fameuse pandémie) engouffre le film dans une absurdité aussi contrôlée que réjouissante.

     Et puis surtout, je trouve que c’est un film qui ne rit pas des écolos mais rit avec eux. Il y a quelque chose de très ouvert là-dedans, chaleureux dans le texte, les personnages, leurs défauts et l’absurdité qui émane de chacun. Sans que ce soit réconciliateur pour autant : Le film est dans son délire, jusqu’au bout.

La Tour 2 Contrôle Infernale – Eric Judor – 2016

Q5pFVLes cons sont de retour.

   5.0   Si j’ai beaucoup d’affection pour Eric et Ramzy, qui n’ont cessé de se construire un espace humoristique qui leur est propre, à base de private jokes de cour de récréation, c’est surtout Steak et Platane qui me les ont révélés – H, Seuls two voire La tour Montparnasse infernale me passent relativement au-dessus. J’allais voir cette suite/préquel grâce essentiellement à la saison 2 de Platane, que je découvre tardivement en parallèle et que je trouve extra à tout point de vue (Quand la première m’avait gêné, notamment La môme 2.0 et son utilisation un peu Comedy club des stars) et pour la présence de Philippe Katerine. Et le film vaut donc beaucoup moins pour l’humour régressif de son duo que pour Katerine, qui incarne le grand méchant et nous offre une prestation comique qui vaut son pesant, à recours d’énormes fautes de français et d’un phrasé dont lui seul a le secret. Ça va d’ailleurs plus loin que ça, malheureusement : En fait, quand il n’est pas dans le plan je m’ennuie, je le cherche ; Parce qu’Eric et Ramzy faisant les gogols (En gros ils incarnent les pères bagagistes de nos laveurs de vitres du premier volet et vont cette fois déjouer un attentat à « Aurly » sans vraiment le savoir, évidemment) ça va cinq minutes. Bon, ok, la bataille de biberons m’a bien fait marrer. Mais c’est trop éclaté, trop rare. En fait il y a surtout un gros problème de rythme et d’enchainements. Le début est excellent puis à l’instar d’un sketch pas suffisamment astucieux on finit par s’en lasser. Et Judor à la réa n’est pas Dupieux, la mise en scène n’a rien de bien transcendant pour nous faire oublier les nombreuses scènes de creux. Allez, pour le plaisir et pour finir, du pur Katerine moustachious : « Je risque de me faire goler parce qu’on n’a pas acheté la bonne machine pour transformer la voix ? J’hallucine, quoi. Faire des économies de coût de chandelle pour un appareil comme celui-là… » Je ne m’en lasse pas.


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