Archives pour la catégorie Eric Lavaine

Plancha – Eric Lavaine – 2022

21. Plancha - Eric Lavaine - 2022Ça sent le gaz.

   0.5   Ces petits quincas lyonnais avaient prévu d’aller fêter les 50 piges de l’un d’eux en Grèce. Avion annulé et hop les voilà invités par ce même gars à venir passer les quinze jours dans son manoir familial dans le Finistère.

     Barbecue, suite (et fin ?) : Mêmes interprètes (hormis Foresti), mêmes dilemmes moraux. Et les traditionnelles blagues de merde d’Eric Lavaine, ici :

« Ah c’est Degas !
- Non, c’est deux filles ! »

     Il y aura bien sûr plein de vannes sur la région (enfin, essentiellement la météo) saupoudrés du manuel du petit breton.

     Pas de gros changement par rapport à Barbecue : la trame est identique à ceci près que l’AVC d’un personnage est remplacé par la révélation des origines d’un autre ici. Youhou.

     Le plus affreux c’est évidemment ce qu’on voit aussi chez Canet quand il tourne ses Petits mouchoirs au Cap Feret : il s’agit de bien dynamiter le groupe de copains, de faire éclater les rancœurs et les secrets, mais à la fin tout le monde se réconcilie et s’aime d’amour. C’est infect.

Un tour chez ma fille – Eric Lavaine – 2021

40. Un tour chez ma fille - Eric Lavaine - 2021Auto-recyclage.

   0.5   L’autre jour, je me demandais si Philippe de Chauveron n’était pas le pire réalisateur en activité. C’était oublier Eric Lavaine, qui livre une fois encore une salade dont il a le secret. Il n’a tellement pas d’idées qu’il recycle même ses propres vannes de merde : Durant le générique final, Balasko ressort la blague du plat picard / Picard qu’elle sortait déjà dans Retour chez ma mère, c’est dire le niveau. Comme quasi toute sa filmographie, vraiment cuite à la plancha. C’est le titre de son prochain film d’ailleurs. La suite de Barbecue : La Plancha. True story.

L’embarras du choix – Eric Lavaine – 2017

27. L'embarras du choix - Eric Lavaine - 2017L’emmerdeuse.

   4.0   Moins nul que les films habituels d’Eric Lavaine. Peut-être même son meilleur depuis Incognito, mais ça ne veut pas dire grand-chose, ça reste un peu nul quand même. Mais c’est pas plus mauvais qu’un Bridget Jones, par exemple. Et puis je suis plutôt client de ce genre de concept « personnage incapable de faire des choix » (qui peut lointainement répondre au « personnage dépressif / maladroit / qui n’a pas de chance » dans les films de Veber) ce même si c’est évidemment cousu de fil blanc mais y a des instants qui m’ont fait sourire. Il y a clairement deux parties et suivant l’humeur je pense qu’on peut y trouver son compte dans les deux. La seconde, calibrée rom’com est vraiment balisée c’est tout. Mais on peut y voir Jamie Bamber aka Lee Adama dans Battlestar Gallactica. J’aime bien ces crossovers improbables dans les castings. Même si voir Lamy hésiter entre lui et Arnaud Ducret décrédibilise l’ensemble, c’est vrai. Mais voir Jamie Bamber tomber amoureux d’Alexandra Lamy ne tient pas la route non plus, ceci dit. Il y a aussi Sabrina Ouazani (qui était génialement insupportable dans L’esquive, souviens-toi et qu’on voit absolument partout maintenant et pas dans des trucs fameux) et elle est vachement jolie, voire irrésistible. Elle a ce petit côté Leila Bekhti vulgaire qui me plait beaucoup. L’apparition de Frank Dubosc en prêtre écossais est sympa. Et instant coming out : J’aime beaucoup Jérôme Commandeur (qui devrait parait-il jouer René dans le biopic de Lemercier sur Céline Dion : J’adore déjà) et son chat, dedans. Pas taper.

Retour chez ma mère – Eric Lavaine – 2016

32Pauvres riches.

   0.5   Une bonne grosse daube dont seul Eric Lavaine a le secret, quelque part entre son horrible Barbecue et Le prénom d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte – Dire qu’ils se sont mis à deux pour faire ce machin. Un énième immondice UMP-like pour riches qui ont peur d’être pauvres, mais ne le seront jamais, avec un final Tout est bien qui finit bien à te faire vomir tes cinquante derniers repas. Niveau mise en scène c’est le néant : Dehors c’est Plus belle la vie, dedans c’est Scènes de ménage. Surtout le film est d’une platitude hallucinante, pauvre en tout, osant même se reposer sur un gag, un seul en espérant que ça suffira : Le plat picard / Surgelés Picard. Véridique. Tout le reste tient du règlement de compte familial dans la tradition (plutôt la caricature) du genre. Et puis bon, Lamy, Seignier, Balasko quoi : Belle indigestion de calamars, même au barbecue.

Barbecue – Eric Lavaine – 2014

341282Merguez ou chippo ?

   1.0   Hypocrisie franchouillarde quand tu nous tiens. Ou comment appuyer sa pseudo coolitude branchée dans chaque séquence pour faire djeun. Les petits mouchoirs est passé par là aussi. Alors il y a la nana – du groupe de mecs – mordue de foot, plus qu’eux tous réunis d’ailleurs. Check. L’ado fumeur de joints, bientôt encouragé à profiter de sa jeunesse par un ami de son père. Check. Le couple qui se trompe mutuellement. Check. Le pote pauvre, dont le trajet boulot est direct, si on excepte deux changements. Check. En fait, ce barbecue entre beaufs – il faut voir comment les clichés sont placardés, pour mieux les détourner tu vois, mais pas tant que ça finalement – donne autant envie d’être partagé que des vacances entre potes, faussement potes, dans une villa du Cap Féret. A chaque fois, il y aura un bouleversement, qui détruira ce château de cartes dont on se demande ce qui peut bien le faire tant tenir. La mort de l’un (chez Canet) ou l’infarctus de l’autre (Chez Lavaine) briseront cet équilibre gluant pour finalement aboutir sur un consensus de droite bien gerbant. Il y avait matière à être vraiment méchant pourtant – et le film fait semblant d’esquisser cette méchanceté (Avec ces gentils beaufs bien riches qui sont – dixit Wilson narrateur – super chiants) – mais on sent bien l’auteur satisfait dans ses godasses de marque, qui brosse un portrait qui, malgré ses petites contradictions, pourrait ressembler à une petite vie de riches assimilées à celle des pauvres – Tous les mêmes problèmes de fric, de couple, de rapport avec la mort – pour finalement rentrer dans le rang à mesure jusque dans une dernière réplique affligeante… En fait c’est Le cœur des hommes, quoi, encore.

Bienvenue à bord – Eric Lavaine – 2011

21_-bienvenue-a-bord-eric-lavaine-2011Touché coulé.   

   3.5   Eric Lavaine avait réalisé l’infâme Poltergay avant de « réussir » Incognito. Depuis il y a aussi eu Protéger et servir. Même pas osé l’essayer, celui-là. Bienvenue à bord, énième comédie en mer, genre over fashion ces temps-ci – probablement que le naufrage du Costa Concordia y est pour quelque chose – se présente à la fois comme un film ultra fauché de tout (gags, personnages charismatiques, rythme enlevé inhérent à la comédie, séquences détachées) et dans le même temps très influencé des travaux de Pécas, Lang et Veber essentiellement. Les premiers pour l’écriture indigente, le dernier pour les situations. J’aime le fait que le film ne tente à aucun moment de se poser en étendard d’une certaine façon de faire du comique, à la manière de Bienvenue chez les ch’tis ou de Intouchable. Comme Incognito le film ne raconte pas grand chose, il ne joue pas à devenir le garant d’un fait sociétal, il tente le film burlesque tout en se pliant aux habitudes des comédies actuelles. Il voudrait parfois être La party mais il est davantage La doublure. L’évidence c’est en effet Veber, ou plutôt François Pignon, Franck Dubosc jouant son personnage cousin. Et les sourires que l’on se surprend parfois à offrir proviennent systématiquement de lui. Pathétique au point d’en être touchant. Le temps de quelques gags ci et là, le film est à mon avis assez culotté. Alors évidemment ce n’est pas bien mais, mais, mais c’est loin d’être atroce. Disons que la démarche est tellement vaine et vide, sans surprises, sans fulgurances, qu’elle en devient attachante par d’infimes touches surprenantes, lors de quiproquos ou d’énormes absurdités inattendues. Le film va aussi loin que les promesses qui l’accompagnaient, c’est à dire nulle part et c’est mieux comme ça.

Incognito – Eric Lavaine – 2009

19067899Passe presque partout.    

   5.0   Histoire improbable : Avant, Bénabar jouait dans un groupe de musique. Le groupe ne rameutait pas les foules, il s’est dissout et l’un d’eux est mort. Maintenant, Bénabar vit avec Dubosc car il a voulu l’héberger pour une nuit, voilà dix ans de cela et le bougre lui colle aux basques. Un jour, Bénabar trouve un vieux carnet de chansons qui semblent avoir été écrites par son ami du groupe d’antan. Frappé par leur justesse il se lance tout seul dans l’aventure et devient disque d’or grâce à ses textes. Mais voilà – le vrai présent du film est arrivé – Bénabar va tomber sur ce fameux pote dans des escalators d’aéroport. Celui-ci vit en Inde, il n’a donc pas connaissance de la notoriété actuelle de son vieux pote. Quivrin, l’ami, va rester trois jours à Paris. Pour réduire les chances qu’il a de tomber sur une affiche avec lui dessus ou qu’il écoute une de ses chansons à la radio Bénabar décide de l’héberger pour le temps qu’il faut. Première fausse/bonne idée du chanteur qui ne cessera de les cumuler ensuite…

Le sujet fait très cinéma bonne France profonde que l’on pourrait apparenter à du Leconte ou du Veber. Cette obsession de prendre la voie moderne en utilisant la télévision. Dans Mon meilleur ami de Leconte, Boon se rendait à Qui veut gagner des millions avec JP Foucault en personne. Dans Incognito Bénabar se rend au grand journal avec Denisot et Massenet en personne. Cette obsession pour l’histoire unique, improbable et réduite temporellement. Dans La doublure de Veber Gad Elmaleh le chauffeur doit laisser paraître qu’il est l’amant d’une femme de la mode très connue, la réussite ne sera pas longue. Dans Incognito Bénabar a trois jours pour faire en sorte que son ami ne se doute de rien. Il emploie alors les grands moyens comme celui de dire qu’il est hébergé par Dubosc lequel prend la chose très au sérieux et s’en sert comme de son larbin, lui a pris son lit, sa voiture. C’est la première fois que je vois Frank Dubosc supportable. En fait il l’est pour la simple et bonne raison que ce type tellement branleur qu’il en devient insupportable (le contraire d’un Dujardin par exemple) qu’il joue partout habituellement, devient le personnage insupportable ici que l’on arrive à supporter parce qu’il est plutôt marrant et n’a pas conscience de sa connerie. Tout n’est pas drôle ici mais certains moments sont sympathiques tout de même. Le ton est potache mais léger, Lavaine n’utilisant que discrètement son pouvoir de renversement. Rien n’est crédible et pourtant plus le film passe plus on est en mesure d’y croire. Car il ne faut pas lui enlever deux qualités importantes à cette petite comédie populaire : d’une part son rythme sans fausse note, on ne s’ennuie pas une seconde. D’autre part sa capacité à ne jamais se prendre au sérieux. Voilà. Ça ne vaut pas un déplacement ciné mais selon moi c’est nettement mieux, en terme de comédie française populaire comme il s’en fait des caisses par an, que les trucs des cinéastes précédemment cités.


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silencio


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