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Fear the walking dead – Saison 2 – AMC – 2016

14882113_10154101660952106_4494070751788505923_oÀ la dérive.

   5.0   Après une première saison qui ne m’aura pas marqué par son originalité, mon sentiment est globalement enthousiaste puisque je suis arrivé à bout de ces quinze nouveaux épisodes sans trop souffrir ni m’ennuyer. Passer de six à quinze épisodes c’est toujours un peu dangereux. Beaucoup sont ceux qui avaient à l’époque craché sur The Walking Dead là-dessus ; je devais être l’un des seuls à trouver la deuxième saison meilleure que l’inégale première, l’impression qu’elle avait trouvé son rythme loin de son prologue clinquant un peu trop calqué sur les livres et le film de Danny Boyle.

     Ce n’est pas le cas ici, chaque épisode voulant redéfinir une ambiance, débusquer son propre univers ; La construction aussi, la série se cherche, ne choisit véritablement jamais où elle veut aller. Avec ses flash-back notamment (qui lui permettent de se différencier de la série mère qui en est quasi entièrement dépourvu) tous plus inutiles et lourdingues les uns que les autres. Et avec sur le papier une belle idée de jouer sur le terrain de la famille décomposée qui se reforme (Fin de saison 1, non sans cruauté) avant de se disloquer à nouveau (L’après Abigail). Ça pourrait être beau et passionnant si ce n’était pas traité à ce point par-dessus la jambe et surtout si les personnages étaient beaux et passionnants.

     Sur ce point, Nick (Frank Dillane, étonnante fusion entre Xavier Dolan et Skeet Ulrich) est de loin le personnage le plus intéressant. Alicia, sa frangine, il y a du potentiel. Autant les personnages que leurs protagonistes, j’entends. Mais le reste… Madison je peux pas, c’est physique (yeux plissés, pincements de lèvres, regard neutre) comme la mère de Carl dans The Walking Dead (Et la série avait pourtant réussi l’exploit de rendre sa mort émouvante). Ils peuvent tenter ce qu’ils veulent avec elle (La séquence aveu du suicide de son père à Alicia, par exemple) ça ne le fera jamais. Je n’y crois jamais à cette Sarah Connor du pauvre, sortie de nulle part. Travis pourquoi pas, son personnage me plait. Mais son évolution à la Rick c’est du réchauffé. Et son fils, Chris, c’est une catastrophe. L’acteur est mauvais, le personnage écrit n’importe comment. Ridicule. 

     Reste l’univers californien puis mexicain (Qui change d’Atlanta) et toute cette histoire de frontières qui ne cesse d’irriguer chaque parcelle du récit (le bateau, l’île Catrina, L’hacienda, l’hôtel…) donc de rejouer ad aeternam la question de l’immigration qui en fait le moteur redoutable et la grande idée de la série. Ce pourquoi je continue de la regarder. Malheureusement je trouve que ça prend très peu de risques, que ça reste dans les clous et quand ça tente de s’en extraire (Travis vengeur/massacreur, le centric sur Nick) c’est assez maladroit dans son dispositif (Montage parallèle tout pourri, invraisemblances grotesques). Bref, ça se regarde aussi vite que ça s’oublie.

Fear the walking dead – Saison 1 – AMC – 2015

30Dawn of the dead.

   5.0   C’est pas mal. La bonne idée étant d’avoir situé le récit au moment des premières transformations de manière à se détacher de la série mère qui s’ouvrait d’emblée dans une ambiance apocalyptique. L’heure n’est pas encore à l’acceptation, la résignation et la conscience de l’ampleur cauchemardesque à venir. Les malades sont d’abord des cas isolés. Les quarantaines sont de sortie. Le fait de connaître les éléments du futur nous place dans une situation complice, un peu trop rassurante. Si les personnages étaient suffisamment bien écrits et nuancés et leurs histoires denses et travaillées cela suffirait à maintenir une angoisse latente mais ce n’est pas le cas. Beaucoup ont souvent critiqué la série d’origine sur ce point, mais que faut-il penser ici ? C’est d’une platitude folle, désincarnée. Les virages censés être puissants ne le sont pas – Ce final mal fichu par exemple. Allez je sauve cet instant sidérant où l’on aperçoit chez les voisins le père de famille dévorer tout le monde. La séquence est lointaine, pas très claire et tant mieux, mais l’idée suffit dans son désordre à être terrifiante. Cette première saison ressemble donc beaucoup à l’inégale première saison de The Walking dead. Six épisodes je pense que c’est peu pour un genre, qui demande à investir le cadre, le temps, la période, en l’occurrence ici celle de calme avant la tempête. Tout va trop vite. On se retrouve en fin de saison dans une situation finalement similaire à l’ouverture de The walking dead : Mutisme gouvernemental, armée désertée, grandes villes envahies par les zombies. Pour une série qui se gausse d’être le spin off pré walkers j’ai bien peur qu’on ne retombe très vite dans un schéma plus attendu. Plus attendu parce que je ne vois pas trop ce qu’on peut produire en marge de la série de base, dans une temporalité proche, tant il me semble difficile de multiplier les moyens de survie dans un monde de morts vivants, à mon humble avis. Bref, je ne vois pas trop ce que la suite peut nous proposer autre qu’un The walking dead 2.0 mais je ne demande qu’à être surpris. Quinze épisodes dans la saison suivante paraît-il. Y a de la matière apparemment, c’est bien.


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silencio


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