Gros malus.
4.0 À vouloir jouer au reboot et au film-hommage, ce nouvel opus de la saga initiée par Ridley Scott, manque à la fois de personnalité et de surprise. Il m’avait semblé que Fede Alvarez, son réalisateur, était plus à l’aise dans le très réussi Don’t breathe, notamment dans sa façon de jouer avec l’espace (une maison) et d’y faire naître la peur dans chaque recoin.
La peur est absente de Romulus. On n’y ressent pas grand-chose. C’est aussi un problème de personnages : ce petit groupe d’ados est aussi insignifiant (androïde compris) que le groupe du premier Alien était génial. Le film vise beaucoup trop un public jeune, je pense. Il ne prend aucun risque.
Son unique aspérité se joue dans la mise en scène et notamment sa gestion de la gravité, de la verticalité, des coursives et de son cachet claustro. Deux scènes surnagent : celle de la passerelle où l’héroïne doit éviter les projections de sang acides provoqués par l’explosion de plusieurs xénomorphes et celle de l’ascenseur. Rien de novateur et d’hyper stimulant mais ça m’aura permis de ne pas trop m’ennuyer.
Par ailleurs il faut se fader une première moitié totalement insipide. Un Ash numérique assuré par un deep fake de Ian Holm sans intérêt. Et je le répète : des personnages/acteurs sans aucune consistance. Et puis clairement c’est beaucoup trop lisse, beaucoup trop propre pour du Alien. Il faut que ça suinte, Alien. Cet opus est quand même très artificiel. Et complètement écrasé par ses références.