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Barcelone/PSG – 1/8e retour, Ldc 2017

img-le-psg-n-a-fait-que-quatre-passes-en-dix-minutes-1489063056_580_380_center_articles-43992414/02/17 : Le Paris St Germain entre dans l’Histoire.
08/03/17 : Le Paris St Germain entre dans l’Histoire. Autrement.
Chapeau les gars.
Honteux.

     Qui aurait pu imaginer qu’on avait encore rien vu après cet incroyable match aller ? Car je ne vais pas te mentir, ce qui s’est passé mercredi a complètement fait oublier ce somptueux 4.0 et effacé l’euphorie qui régnait il y a trois semaines.

     Comment faire un match aussi indigent ? Comment faire une telle fin de match ? Comment se vautrer dans le ridicule après avoir frisé le génie quelques jours plus tôt ? Comment est-il possible d’aligner seulement quatre passes en dix minutes, dont trois lors des coups d’envoi qui ont suivi les buts ? Comment est-il possible de se saborder de la sorte ? Un scandale. J’ai d’ailleurs fait l’erreur de revoir les dix dernières minutes le lendemain.

     J’ai pu lire ceci chez SoFoot : « On retiendra la manière, le manque de culture de la gagne, la faiblesse de l’approche, l’incapacité de tuer au moment où il faut faire sauter une jugulaire. » Je suis d’accord en tout point.

     Pour chambouler tous les plans, il aurait sans doute fallu un changement majeur (Faut croire que 2.0 en 20min ça ne suffisait pas à Emery) comme un rouge par exemple, d’un côté ou de l’autre. Paris n’a jamais été aussi incisif que lorsqu’on leur a enlevé Ibra à la 20e minute contre Chelsea y a 2 ans.

     J’étais content en plus, Motta n’était pas sur la feuille de match. Après coup je me demande s’il n’aurait pas été plus utile qu’un Rabiot invisible. Il aurait apporté son expérience italienne et son côté connard qui aurait sans doute enlevé l’atmosphère timoré. Je sais pas. On ne pourra pas dire non plus que Verratti n’était pas là cette fois. Et puis il a manqué Pastore. Magicien Javier à la place de Transparent Lucas au retour des vestiaires, je suis persuadé que ça aurait eu une autre gueule. Beaucoup de classe et de caractère il a manqué en fait. Donc tu fais jouer Pastore et tu gicles Silva et c’est bon.

     Car il y avait Silva. Et il a été à chier. Tu remets Kimpembe, je suis certain qu’il donne davantage, évidemment c’est facile à dire il n’était pas là. Quand tu vois Silva là et Ramos la veille, il te reste plus que tes yeux pour pleurer. Silva c’est 58% de passes réussies et de duels gagnés. Ramos contre Naples: 85% de passes réussies, 100% de duels gagnés. Mais Ramos, quoi. La base. Dans ces matchs-là, y a pas photo. Alors que Silva les esquive d’habitude, comme contre l’Allemagne. J’ai beaucoup aimé Silva, je pensais qu’il avait apporté beaucoup de sérénité, mais en fait, le vrai patron aujourd’hui c’est Marquinhos et hormis son match pas terrible de mercredi il est assez irréprochable, lui. Et donc Silva plus ça va plus il me déçoit. Sur le terrain il est de plus en plus suffisant, persuadé qu’il est immunisé par son âge j’ai l’impression. Un capitaine en bois. Mercredi, dans le jeu, j’aurais voulu lui mettre des baffes. Alors quand il a parlé juste après… Il me semble avoir lâché un « Pauvre naze… »

     Ce qui me gêne aujourd’hui ce sont tous ces supporters qui crachent sur l’arbitrage. Arbitrage qui ne m’a pas semblé scandaleux à moi. Les pénos ils vont les chercher certes mais surtout les parisiens ne jouent pas bien le coup. Quant à Pique y a polémique c’est sur après ça relève du fait de jeu (il s’est d’ailleurs bien calmé ensuite) et en aucun cas du match dans son entièreté. Certes il doit dégager avant la pause. Et Suarez, c’est pas possible cette façon de tomber, faut vraiment qu’ils arrêtent les uruguayens. Maintenant ça ne suffit pas à mes yeux à faire oublier la catastrophique prestation du PSG. J’imagine que ça doit pas être facile à aborder un match retour contre le Barça après leur avoir mis une telle branlée au match aller, mais quand même quoi, c’est fou de refuser à ce point le jeu – ça m’a rappelé la déroute contre Chelsea il y a trois ans, à une échelle différente évidemment. Et puis au-delà de ça, le Barça a rendu les armes après la réduction du score d’Edi. Et c’est Paris qui les a remis en selle, d’abord avec des occasions ratées scandaleuses (Cavani mais surtout celle de Di Maria), des erreurs techniques hallucinantes et des fautes interdites – Dont celle qui provoque le but de Neymar qui relance TOUT. Alors ok, c’était pas la soirée de Paris (Le poteau, déjà) mais tout comme c’était pas la soirée du Barça y a trois semaines. Sauf qu’arbitrage litigieux ou pas, si tu mets tes tripes sur la table, la question se pose plus.

     Pareil sur la tentative de Di Maria, j’ai du mal à en vouloir à Masherano (qui fait peut-être faute, pas revu les images) car j’en veux d’abord à Di Maria qui joue TRES mal le coup, il est affreusement lent dans son choix déjà et il peut passer la balle. Après, forcément c’est trop tard. Et je suis sûr que c’est un raté qui existe uniquement parce que Paris se croit qualifié à cet instant-là. Tu leur donnes la même dans un moment charnière, il ne tricote pas et la mets au fond. Enfin on ne va pas refaire le match, mais à mon sens c’est un peu facile de déplacer le problème sur les arbitres et/ou l’expérience barcelonaise. D’autant que Barcelone n’a même pas été bon (Un Messi plus que moyen) c’est ça le plus scandaleux. Les vingt minutes avant les trois buts ils ne sont nulle part c’est dingue. 20 minutes durant lesquelles Paris doit revenir au score par deux fois sans cet incroyable péché de suffisance.

     Quant à Lucas, il doit sortir à la pause si c’est pas avant. Je n’ai jamais été très Lucas pour les débuts de match. J’aime bien ce qu’il peut offrir dans un dernier quart d’heure mais en début je ne vois pas l’intérêt. C’est un joueur rapide mais pas très lucide. Et efficace il ne l’est pas vraiment non plus. Alors j’imagine qu’Emery le met parce que Di maria revient de blessure mais aussi parce que voyant les trois défenseurs alignés en face, on peut avancer qu’un Lucas peut mettre le feu là-dedans. Si ça avait été le cas on aurait dit Bien Vu. En l’état mon scepticisme ne s’est pas atténué. Et puis il a été NUL, je serais curieux de voir le nombre de ballons qu’il a perdu tiens.

     Bref, on ne va pas épiloguer. C’est l’uppercut le plus désagréable enquillé devant un  match depuis très, très longtemps. Dès la troisième minute de jeu j’ai senti que ce serait un calvaire. Le pire c’est que ça s’est arrangé lors de la réduction du score de Cavani – Alors que pendant la pause je n’y croyais déjà plus vraiment. On s’est dit que Paris avait été nul, mais que le Barça avait aussi très vite rendu les armes. Puis il y a eu ce coup franc de Neymar. Et une équipe invisible, tétanisée. Bref, c’est inadmissible. Et historique, d’en prendre trois en sept minutes dans un match d’une telle importance.

PSG/Barcelone – 1/8e aller, Ldc 2017

6681603_66sxtbtp_1000x625Quid de la MRK ?

     C’était un match qui faisait peur. D’une part car les deux équipes souffrent sensiblement de la même manière en championnat et ne seront sauf gros bouleversements pas championnes en fin de saison, la faute à deux rouleaux compresseurs : Monaco & Le Réal Madrid, tous deux aussi en course en Champions league. D’autre part car le PSG lors de ses trois derniers huitièmes s’en est toujours sorti – Parfois dans une extrême douleur via des inspirations miraculeuses – pour finalement… perdre un peu lamentablement (La purge l’an passé contre City) et systématiquement en quart de finale. Sauf que voilà, cette année, l’adversaire ce n’était ni Chelsea ni le Bayer Leverkusen, non, cette année c’est le Barça et sa terrifiante MSN.

     Ces derniers temps on ne parlait plus que de ce match se déroulant le jour de la Saint Valentin, déclenchant des blagues ras des pâquerettes en chaine, inutile de les énumérer, ce serait faire de la pub à cette fête ridicule et commerciale pour bourgeois beauf. Dans les infos de dernières minutes, outre le plaisir de voir une triplette Draxler/Di Maria/Cavani, le couperet allait tomber : Thiago Silva, victime d’une gêne persistante au mollet gauche, serait forfait. J’aime bien Kimpembe, hein, mais comme baptême en champions league on fait plus rassurant qu’un rôle charnière face à l’attaque bulldozer Messi/Suarez/Neymar. Sur les côtés, Emery préfère Meunier & Kurzawa à Aurier & Maxwell, il la joue offensive, ça me va. Avec Rabiot en guise et place de Motta, suspendu, voilà une équipe du PSG plutôt inédite (et jeune) dans un match de ce standing. Wait & see.

     On ne va pas faire de faux suspense, ce PSG-là a produit ce mardi 14 février son plus beau football depuis quand, bah c’est simple, depuis toujours. La copie parfaite, comme on a pu le lire dans tous les journaux sportifs et non-sportifs. Parfaite dans le jeu (Incroyable maitrise technique), dans l’engagement et dans le score final. On pourra toujours dire que le Barça n’était pas à son meilleur niveau, certes, mais autant d’apathie et d’abdication n’arrivent pas tout seul : Le Paris Saint Germain a clairement fait mal jouer le FC Barcelone, point. En les muselant constamment, les pressant archi haut quatre-vingt-dix minutes durant, en les débordant dans tous les compartiments du jeu, que c’en était parfois presque gênant : Cette double récupération de ballon de Kimpembe sur Messi, cette transparence absolue du grand Iniesta, cet attentat immonde de Gomes sur Draxler. Il y avait une équipe perdue et une autre qui en voulait.

     Et ça s’est senti dès les premières secondes. Jamais cette année nous n’avions vu le PSG aussi incisif, concerné et désireux de construire pour marquer, accepter le combat en permanence, ne jamais lâcher un duel, en gestion comme en défense. Il y avait tellement d’engagement que Rabiot allait prendre un premier carton jaune au bout de 2min40 de jeu. L’angoisse pour un joueur : Faire tout un match avec un jaune dans la tête, contre le Barça qui plus est. Pourtant, le mec s’est pas laissé démonter, il a joué pareil, gardé cette même intensité 90 minutes durant et récupéré 12 ballons. Homme du match, à mes yeux. Quant à Kimpembe (Qui était l’énigme du jour) il a tenu sa place sans doute mieux que Silva l’aurait tenue, il a été parfait, vaillant, moteur. Et Meunier dans tout ça ? Car voilà un joueur pour lequel je restais sceptique. Joueur talentueux, hein, mais que j’avais du mal à sentir décisif. Et bien lui aussi il a fait mieux que faire oublier Aurier, je l’ai trouvé incroyable de justesse en permanence et puis ce double enchainement orienté qui efface Neymar et amène le quatrième but, je ne m’en suis pas remis, perso. La MRK je te dis !

     Pour bien faire il faudrait parler des onze acteurs du jour, tant cette étincelante victoire est avant tout collective. Je ne parle pas des prestations de Verratti et Marquinhos, qui sont devenu avec le temps le socle indispensable de cette équipe. Je passe sur l’aisance de Trapp (Nettement plus rassurant qu’un Aréola) qui fait la bonne sortie sur Gomes quand il faut, je passe aussi sur Kursawa, le seul à m’avoir semblé un poil suffisant sur son côté même s’il gêne, aussi quand il faut, Umtiti sur l’occasion du poteau et surtout qu’il est à l’origine du troisième but. Un mot sur Matuidi, le seul qui techniquement pose problème au sein de l’équipe, mais toujours volontaire et tellement volontaire ce soir-là qu’il en a été excellent techniquement. Quant aux trois buteurs, inutile de s’attarder : Voilà depuis juillet qu’on attendait Di Maria à ce niveau. Draxler, lui, est d’ores et déjà essentiel. Et je suis ravi pour Cavani, qui donne tellement, qui veut tellement bien faire. Dingue qu’un type aussi volontaire soit aussi maladroit, et dingue qu’un joueur si maladroit mettent parfois des buts quasi impossibles comme celui-là.

     Si l’on ne voit pas trop comment le Barça peut se tirer de ce « désastre » (Pour reprendre le titre d’une presse espagnole) il faudra rester méfiant sur le match retour au Camp Nou, continuer à jouer pour gagner, c’est ce qui réussit le mieux au PSG. Et en un sens je m’en fiche un peu. D’une part car je crois en Emery et ses joueurs, d’autre part car on a déjà eu notre moment de gloire surprise de l’année. On ne s’attendait pas à gagner, maintenant on s’imagine bien tout gagner. On est entré dans une autre ère. Comme Meunier, Rabiot et Kimpembe. Bravo les gars. Et merci pour cette soirée.

Euro 2016 – 25/05/16

5905631_2016-06-22t172037z-109617637-mt1aci14450238-rtrmadp-3-soccer-euro-hun-por_1000x62536. Reste 15.

     Aujourd’hui c’est l’anniversaire de ma femme. Et celui de ma mère. Bon anniversaire² ! Mais c’est aussi la reprise de l’Euro, après deux jours de trêve, l’entre-deux tours, 48h de perdition, appelez ça comme vous voulez. On a déjà souffert le martyr durant le troisième tour de phase car on ne pouvait voir qu’une rencontre sur deux (Les quatre équipes de chaque groupe devant en découdre en même temps) et voilà qu’on nous offre de la relâche. Il faut trouver autre chose à faire. Ça chamboule tous les plans. Heureusement qu’il y a des épisodes de GoT en retard et des séances ciné qui nous font de l’œil. Deux jours difficiles, donc.

     Mais aujourd’hui, voilà les huitièmes. La compétition commence enfin. Et ça promet, étant donné l’équilibre parfait des tableaux ; En gros Espagne/Italie/Allemagne/France/Angleterre sont du même côté. Magie galloise et croate. Vont aller loin ceux-là, je pense. Et la France joue La république d’Irlande. C’est un peu leurs éliminatoires à eux. Enfin on dit ça mais vu le football abattu durant les matchs précédents (l’indigence atteinte face aux albanais) on peut se faire du souci.

     J’en profite pour dire que je ne suis pas satisfait de cet Euro à 24 et ces six poules de quatre. Non pas que je me sois pris la tête sur l’identité des futurs troisièmes, simplement il me semble que le football en pâtit autant que l’équilibre. Beaucoup moins d’équipes concernées en poules (Suffisance belge à faire gerber) : Evidemment il suffit de trois points pour passer. Beaucoup moins de buts, aussi. Et puis la limite de ce système aussi pour les jours de récupération : L’Eire aura trois jours de récupération en moins que la France. C’est à peu près n’importe quoi.

     Ces matchs du troisième tour auront réservé leur lot d’ennui, de surprise et de spectacle. Complet de chez complet. D’un Suisse/France poussif, nous passions à un Slovaquie/Angleterre agréable mais verrouillé. Après un Irlande du Nord/Allemagne étrangement riches en occasions manquées pour la Mannschaft (enfin, en occasions stoppées par un incroyable gardien irlandais), s’enchainait un Croatie/Espagne vraiment bizarre où la Roja devait tranquillement mener 2.0 puis s’est endormie (Iniesta compris) jusqu’à perdre, le match et la première place ; Mais il faut reconnaître que les croates ont bien joué le coup, même sans Modric. J’aime beaucoup cette équipe.

     Et le lendemain, il fallait un Hongrie/Portugal pour dérider tout ça où les coéquipiers d’un CR7 (qui fait plaisir à voir dès qu’il joue pour les autres, donne envie de lui envoyer des fléchettes dans les yeux quand il la joue solo) sont revenus trois fois au score. Rarement vu un rythme aussi fou dans un match de foot. Avec Omar Da Fonseca au commentaire, c’était du pain béni. Reste que se prendre trois buts par la Hongrie ne présage rien de bon. Et le soir il y avait Suède/Belgique. Ibra n’a pas marqué. L’insolent Nainggolan oui. De Bruyne a fait des passes en profondeurs niveau benjamins pendant tout le match, mais il a aussi sauvé le ballon sur sa ligne. Et il a dit « Je m’en bats les couilles si on gagne » à un journaliste RTBF qui demandait pourquoi on avait pas encore vu le vrai niveau des Diables. C’est tout ce qu’on retiendra de cet ersatz de match de football. Bon, le plus drôle dans ce groupe, c’est que pour une fois que l’Italie sort première, elle va rencontrer l’Espagne en huitième et si par miracle elle parvient à s’en tirer y aura l’Allemagne en quart. C’est balo.

Mes pronos Quarts :

Croatie/Pologne
Pays de Galles/Belgique
Allemagne/Espagne
France/Angleterre

À suivre…

Euro 2016 – 16/06/2016

XVM18ffe882-2f51-11e6-bea0-f96c4923baa2Six jours, sept nuits.

     Je n’ai pas vraiment envie d’écrire sur les films ces temps-ci. Sur les séries non plus. Pourtant j’en vois. Moins, mais j’en vois. En fin de soirée, après 22h45. Non, je n’attends pas qu’il fasse nuit noire, mais le coup de sifflet final. Car on est en Juin, c’est l’Euro, trois matchs par jour, difficile de ne pas vibrer football. D’ailleurs, je me rends compte qu’il m’est plus difficile de regarder les matchs que lors du Mondial au Brésil. Autant les matchs de Minuit je m’en accommode très bien, autant ceux de 15h c’est vraiment pas mon truc, que je bosse ou non. Je n’ai jamais été très Première league.

     C’est donc un fait, je ne peux pas tout voir. Il faut accepter de ne pas pouvoir tout voir – Joie des retransmissions hors canal Hertzien. Plus difficile encore, accepter que je ne verrai probablement pas jouer certaines équipes, comme l’Irlande du Nord, la Hongrie ou la Slovaquie, sauf si on retrouve ces équipes en huitièmes. A ce titre, merci les programmateurs, je manque Angleterre / Pays de Galles cet après-midi, l’une des rencontres les plus alléchantes des phases de poules. J’ai aussi raté l’Espagne la semaine dernière. Bref.

     Jour 7. Après 15 rencontres (J’en ai regardé 9) je voudrais déjà établir un semblant de Top3 – provisoire, évidemment puisqu’il sera évolutif – car j’ai vu de (très) belles choses. Exit les matchs de l’équipe de France, qui furent agréables à regarder si tant est qu’on supporte l’équipe de France. Franchement, je pense qu’un Hongrois, devant France-Albanie, s’endort avant les deux buts. La première mi-temps fut la plus indigente de tout l’Euro pour le moment, la seconde plus enlevée mais avec des béances techniques qui font frémir, sans parler de cette horreur de pelouse. Le match d’ouverture contre la Roumanie était plus intense, mais aussi très inégal. Enfin disons que je le soupçonne d’avoir été intense, émotionnellement du moins, parce qu’il était le match d’ouverture. Bref, voici les trois rencontres Pizza/bières en groupe ou Vin/fromage en solo que j’aie préférées :

     -          En troisième position : Allemagne – Ukraine. Déjà parce qu’une Mannschaft mi-figue mi-raisin reste une Mannschaft. C’est très juste techniquement même quand ça ne l’est pas, c’est très agréable à mater, c’est élégant. Et puis en face il y avait l’Ukraine. Certes il n’y a plus Chevtchenko depuis un moment, mais elle n’a pas déméritée, loin de là, se créant une multitude d’occasions, déjouant presque les pronostics, jusqu’à ce que Özil emploie les grands moyens et serve Schweinsteiger (qui était remplacent, comme Schürrle, paie tes jokers !). A l’allemande. Un vrai match de foot, avec autant de mordant d’un côté que de maitrise de l’autre.

     -          En deuxième, je penche pour le beau Angleterre – Russie. Avec une jeune équipe anglaise très volontaire (le duo Rose/Sterling me plait beaucoup) qui a manqué d’efficacité mais pas de verve, s’anoblissant trop à mesure que le temps s’écoulait, face au bus russe, qui n’a jamais abandonné son énorme pressing. Une merveille de match sous tension qui allait entériner la malédiction britannique se faisant rejoindre très bêtement au finish.

     -          Le grand gagnant à mes yeux, c’est Belgique – Italie. D’une part car je ne m’attendais pas à voir une Squadra à ce niveau de football ; Certes on sait que les azuréens sont meilleurs dès l’instant qu’on ne les attend pas mais là, sans Verratti qui plus est, je n’y croyais pas une seule seconde. D’autre part car les belges me gonflent. Je trouve cette équipe d’une suffisance exécrable, on dirait onze Pogba sur le terrain. Résultat : Hazard dans les choux. De Bruyne et Lukaku, ridicules. Alors on s’en est remis à l’élégance italienne, très forte défensivement, très mobile au milieu et qui a su saisir sa chance quand il fallait devant. Forza Italia !

     J’aurais aussi pu mettre le Portugal – Islande tant les nordistes m’ont impressionné par leur panache (contrecarrant leurs manquements techniques), leur altruisme et la présence d’un mur de supporters ahurissant. Les mecs ont été à la rue en début de deuxième mi-temps mais la surprenante égalisation (là je me dis que les portugais sont très faibles) a tout remis en perspective : D’un coup ça devenait presque un match de Coupe de France, avec le Petit poucet qui s’enflamme. Bon, finalement, c’est comme si j’avais fait un Top4.

     Pour finir, quelques images marquantes, comme des coupes de cheveux dégueulasses, style Coman et sa queue de rat, Origi et son balai-brosse. Quelques cartons rouges, pour l’indéboulonnable Pepe (le footballeur le plus débile du monde), la pelouse du Vélodrome ou le jeu turc. Quelques images qui font plaisir comme l’abnégation d’un Aron « viking » Gunnarsson, ces nombreux buts en toute fin de match.  Et une qui restera : Les larmes de Payet. Qu’elle est belle cet image ! Aurait crié CJP s’il ne s’était pas fait supplanter par Margotton.

À suivre…

Chelsea / Paris (Ldc 2015)

0a8f1e8b8e9331cd6761ea9114535On est chez nous.

     C’était l’un des chants scandés par le public parisien, hier soir, en fin de rencontre, à Stamford bridge. Le fait est en soi déjà insolite. Mais le plus insolite, finalement, c’est qu’on les entendait plus à Londres hier qu’au Parc tous les quinze jours. Enfin, ça n’a rien d’insolite puisque ne se déplacent que les vrais, mais c’était étonnant. On a soudainement retrouvé les Ultras de la bonne époque.

     J’avoue avoir été très sceptique en début de saison face à l’association de cette charnière centrale brésilienne. L’un des deux seulement jouait lors de la déroute face à la Mannschaft cet été, mais quand même. En prendre sept en demi d’un mondial, tu te demandes comment ils ne vont pas mettre des années à s’en remettre. A leurs côtés il y a aujourd’hui quasi systématiquement Maxwell et Marquinhos, deux métronomes, giga classe. Bref ça donne la défense du Brésil. Gageons que si le premier est en fin de carrière, le second est en passe de s’en ouvrir une idéale. Je ne vais pas en rajouter sur leur performance exemplaire globale d’hier mais il faut signaler que c’était du très grand. Ça devient monnaie courante.

     Paris nous l’a joué épique. Paris n’a ni tenu bon, ni fait de la survie, ils ont fait le jeu, à Stamford bridge, à 10 contre 11, pendant une heure et demie. En effet, après une première demi-heure énorme techniquement, tout en intensité et jeu égal, mais il faut le dire aussi assez stérile d’un côté comme de l’autre, un vrai retour de huitième après nul à l’aller en somme, un fait de jeu improbable vient bouleverser tout ça : Sur une faute inutile et laide, plus maladroite que dangereuse, Ibra écope d’un rouge direct. Les débuts d’une semi déroute arbitrale, on en reparlera. Quoiqu’il en soit, le geste est là et s’il n’a nullement vocation de faire mal (on sent le suédois surpris lui-même et vite défait plus qu’énervé après la biscotte) il n’est pas beau. A cet instant j’en veux plus au joueur qu’à l’arbitre.

     Aller faire un résultat à Chelsea relevait du J’espèresanstropycroire alors à 10 à la demi-heure c’était comment dire, bouclé, sauf miracle. Ne restait plus qu’à mettre ses tripes sur la table. Et même en le faisant, les parisiens ayant été braves jusqu’au bout, ça pouvait ne jamais sourire, à l’image de la grosse occas’ du match (57’) pour Cavani, qui se jouant d’un Courtois des grands soirs (euphémisme) allait trouver un poteau carré dans l’angle fermé. Autant dire que ça puait. Et ce d’autant plus (même si comptablement ça changeait peu, puisqu’il fallait toujours en marquer un pour espérer) quand Cahill sur un corner, passait après la reprise dégueulasse du non moins dégueulasse Diego Costa, pour propulser une praline dans les filets de Sirigu. 81e minute. Ça sentait le sapin.

     Mourinho allait donc nous sortir son 8.1.1 improvisé de derrière les fagots, sans surprise. Mais hier, Paris avait du cœur. Et cinq minutes après cette ouverture du score tardive et cruelle, c’est Lavezzi, fraichement rentré à la place d’un Matuidi sur les rotules (c’est dire si le match était intense) qui allait déposé un coup de pied de coin absolument parfait sur le crane de David Luiz qui faisait d’une pierre quatre coups, à savoir faire trembler la barre, faire de même avec la lucarne d’un Courtois immobile, relancer Paris et briser, enfin, ce fucking verrou londonien. Un coup de tête surréaliste, d’une puissance de feu.

      J’étais comme un gosse. Le match ultime par phases et qui en gardait sous la semelle. Le truc impensable en début de match, improbable à la demi-heure de jeu, impossible à dix minutes du terme : Paris a poussé Chelsea aux prolongations. Paris qui, allons-y, fait le match de sa vie. A 10 contre 11. Et meilleurs à 10 qu’à 11. Sans Zlatan, ce boulet. L’euphorie retombe pourtant. Déjà parce que l’équipe semble lessivée, à l’image d’un Pastore (immense, comme d’habitude) dans la réserve, mais surtout car pour clore cette non réussite générale bien cruelle, l’arbitre, encore lui, allait siffler un pénalty archi sévère contre un effleurage de la main (au ralenti ce n’est même pas flagrant) de Silva. L’enfer. Le purgatoire. Hazard ne se fait évidemment pas prier pour redonner l’avantage aux blues. Sauf que là non plus, en somme, ça ne changeait rien. Enfin ça nous évitait une éventuelle séance de tirs au but avec la crotte au fondement, c’est tout. Cool en fait.

     Pour le reste il fallait toujours marquer pour espérer, mieux maintenant, il fallait marquer pour gagner – Joie de la règle du but à l’extérieur. Mais les miracles, il faut les bousculer. Et lorsque Courtois sort une parade absolument dantesque face à la tête de Silva sur un joli corner de Lavezzi, encore, là, tu rends un peu les armes, quand même. Avec fierté, certes, mais un arrêt comme celui-ci met KO. Oui mais voilà. Le corner dans la foulée, provoqué par cette parade, allait nous emmener au septième ciel. Motta cette fois-ci, puisque de l’autre côté, au départ du ballon. Et Silva, again, à l’arrivée, qui lobe, j’ai bien dit lobe de la tête Thibault Courtois.

     Pendant notre raclette (il fallait briser une éventuelle malédiction : voir mon article de l’an dernier) à la mi-temps, on se disait justement que pour lober Courtois il fallait avoir des supers pouvoirs. Bref, Stamford bridge médusé, sauf dans le virage visiteurs. L’antre des miracles. J’ai donné de la voix. En y repensant, ce qui sort Paris l’an passé ce sont ses deux buts d’avance. Ce qui les fait passer hier, ce sont les deux buts de Chelsea. Sans celui de Cahill, Paris aurait fait un vieux 0.0 des familles : l’horreur. Sans Hazard, Paris aurait probablement perdu aux tirs au but. C’est vraiment bizarre le foot. Et c’est pour ce genre de match, monstrueux, puissant que ça fait partie de moi, à tout jamais.

     Et Paris qui n’avait jamais marqué en Angleterre en champions league et Chelsea qui n’encaisse jamais de but sur coup de pied arrêté. On pourrait allonger la liste. Statistiques explosées. Après iront-ils plus loin, au bout ? Qu’importe. Ce match là restera dans les mémoires, le reste n’a pas vraiment d’importance. J’espère qu’ils prendront Le réal ou Le Bayern et qu’ils y mettront à nouveau leurs tripes, c’est tout. Et si Monaco passe dans une semaine et on peut dire que ça sent relativement bon, ça sera parfait.

Chelsea / Paris (Ldc 2014)

o-chelsea-psg-facebook-1024x512De l’influence d’une défaite sur la digestion d’une raclette.

     Une fois n’est pas coutume, loin s’en faut, parlons Foot ! Si comme moi tu suis à minima les matchs de Champions league et tout particulièrement les clubs français en Champions league, surtout le Psg, tu n’as pas du passé à côté du match de mardi, prolongement magnifique de celui de mercredi dernier. Magnifique pour ce que ça représentait, tout du moins.

     Revenons aux sources et donc à ce tirage au sort à la fois lourd et clément. Certain qu’on aurait préféré, sur le papier, affronter le Borussia Dortmund, surtout après la débâcle allemande du Bayer Leverkusen en huitièmes de finale. Pourquoi pas se dévorer du teuton jusqu’en finale, après tout ? Et dans le même temps étions-nous ravis de ne pas tomber sur le gros lot à savoir l’armada Munichoise. Sans compter l’équipe flippante du moment, j’ai nommé l’Athletico Madrid. Ce sera donc Chelsea. Ok. Pourquoi pas. Ils rament en championnat et n’ont pas été si impressionnants en phase de poules (Etant donné leurs qualités défensives – 9 matchs consécutifs à domicile en Ldc sans prendre de but – il vaut mieux le dire vite). En fait, le seul hic, la seule grosse crainte, c’était d’affronter le mou. Le sorcier aux commandes. A la fois showman et mystérieux. Méfiant et sûr de lui. Une sorte de modeste à l’égo surdimensionné. Marabout hypnotiseur qui te fait croire qu’il est le petit, te le fait tellement croire que tu y crois pour finir par être là où on ne l’attend pas. Qu’Eto n’est pas prêt mais qu’il va probablement jouer, par exemple. Ou dire que Paris est favori sur le retour, mais que Chelsea mettra les deux buts qui lui suffiront, un par mi-temps. Il a vraiment dit ça, oui.

     Il faut reconnaître que cette double rencontre des quarts de finale fut un grand combat de coach. Et à ce jeu-là, Laurent Blanc n’arrive pas à la cheville du Special One. Surtout lorsque le retour se joue sur ses terres. D’un côté tu as un type qui fait rentrer un défenseur au mauvais moment. De l’autre tu en as un qui gère une blessure en invitant un joker décisif. L’un recule clairement quand l’autre te fait croire qu’il se jette.

     Aussi étrange que cela puisse paraître, on a gobé un repas raclette entre chaque match – pendant la mi-temps. Rien de prémédite, on se fait très rarement des Foot/Raclette (qui arrive loin derrière le traditionnel Bière/Foot ou Pizza/Foot – Pas si simple de faire original). Dans les deux cas, difficile de me souvenir si je l’ai correctement digérée. Je me rappelle l’avoir fortement appréciée, c’est tout. Toujours est-il que mon souvenir de ce quart sera à jamais lié à celui d’une raclette d’Avril.

     Avant de me pencher sur le retour évoquons brièvement l’aller. Un léger retard me contraint à manquer les vingt premières secondes. Heureusement pas les cinq premières minutes car un Ezequiel Lavezzi très vite en jambes a la bonne idée de nous sortir un but miracle dès la troisième. Trop tôt ? Evidemment. Chelsea n’est pas Sochaux. Et voilà comment un péno (sur une faute de Thiago Silva qui se jette bêtement sur un tacle dans sa surface, comme quoi, même les plus grands et irréprochables peuvent parfois faire de la merde) transformé à la demi-heure remet les deux équipes à égalité.  Enfin, à égalité, pas vraiment, puisque Chelsea tient son but à l’extérieur. On est déjà en train de se dire qu’il faudra marquer à Stamford Bridge, bref : pas gagnée cette histoire.

     La suite du match sera plus étrange. Paris évite la correctionnelle lorsqu’Eden Hazard touche du bois. Hormis cela Christophe Jallet fait un super match et musèle le prodige belge avec métier – Quand on t’annonce d’emblée que Jallet marque Hazard, tu as pourtant très peur. Pire encore, Cavani et Ibra sont presque mauvais. Ibra tellement nulle part qu’il se claque à vingt minutes de la fin. Et c’est Lavezzi, d’un superbe coup-franc bien vicelard qui évite toutes les têtes, détourné par la jambe de David Luiz dans ses filets, qui permet à Paris de reprendre l’avantage. 2 à 1. C’est bien. On se dit que battre Chelsea au Parc c’est déjà une belle affaire (Quand on a connu des déroutes face à Salzbourg et Porto il y a encore quelques mois, on ne fait pas la fine bouche) mais le match retour sent déjà mauvais. 45% de chance de passer, entendons dire sur les chaines. Tu as l’impression d’être mieux loti que lors de la double rencontre face au Barça l’an passé mais pas vraiment en fin de compte.

    Sauf que durant cette désormais mémorable 93e minute, hop frisson. Improbable chef d’œuvre. Jallet (encore lui) proche corner effectue une touche pour Pastore. On se dit que c’est fini, que l’argentin va conserver le ballon là-bas au fond trouvant peut-être au mieux un salvateur coup de pied de coin. Pas du tout. Il s’engouffre, dribble plusieurs joueurs, crochète à gauche, à droite, les bleus s’effacent devant lui, c’est le retour de Moïse. En déséquilibre il tire pied gauche quasi à l’aveugle sous le double mètre de Cech. On a mis une seconde à réaliser qu’elle n’était pas dans le petit filet (c’est Pastore quand même) mais quand on voit le ballon faire le tour des cages à l’intérieur et tous les joueurs lever les bras, là tu pètes littéralement un plomb ! On n’en pouvait plus. Les chats en ont sursautés sur les canapés. Match plié quand on l’attendait le moins. Et plus que plié ça devient hyper prometteur. 45% deviennent 78. Je n’avais pas autant exulté depuis le but de dernière seconde égalisateur (4-4) d’Hoarau à Gerland en championnat il y a deux ans.

     On ne se lasse pas, une semaine durant, de revoir les vidéos qui ont fleuri sur le net. Le but de Javier en boucle. La joie du banc, notamment celle de Verratti. La mine défaite de Mourinho qui s’en va serrer les pognes de tous ses adversaires (tout le banc compris). La joie mystique de Thiago Silva se la jouant solo dans le rond central. De quoi rêver d’un match retour qui apporterait une juste récompense à ce dénouement génial.

     Voici donc venu le jour du match retour. Celui qui verrait probablement (les stats sont ce qu’elles sont) le Paris Saint Germain se qualifier pour la demi-finale de la Champions League. Le match s’approche. La grosse crotte au fondement aussi, pour rester poli. Qu’allait nous réserver le club anglais ? Aller jouer un match retour à Londres avec deux buts d’avance c’est bien mais si peu à la fois. C’est bien si Paris joue son jeu, garde le ballon, va au pressing et va de l’avant. Ce fut loin d’être ça, malheureusement.

     Quelques bonnes périodes pour eux, néanmoins : Les cinq premières minutes, comme à l’aller. Puis les vingt premières de la seconde (enfin disons plutôt la période 55’-75’), celles où il leur fallait égaliser. Le match fut étrange là-aussi car il y a eu la sortie prématurée de Hazard, une aubaine si Jallet n’avait pas su le canaliser et si Schürlle n’avait pas été dans un soir étincelant – Il est d’ailleurs l’auteur du premier but. Mais avec le recul, Chelsea avait le match en main. Il y a eu ces deux barres coup sur coup (il aurait sans doute mieux fallu se le prendre à ce moment-là d’ailleurs ce putain de deuxième but). Mais là tu te dis qu’il y a peut-être une bonne étoile ce soir. Mais d’un autre côté tu as Cavani qui vendange et rate l’immanquable. Celui qu’Ibra n’aurait pas raté. Car Ibra, quoiqu’on en dise, apporte énormément collectivement. Lucas, qui en somme le remplaçait, a tout misé sur la vitesse mais contre Chelsea ça ne compte pas, il faut être précis et trouver les bons espaces. Il manquait celui qui pouvait tout changer. L’autre côté, Mourinho ne manquait pas à l’appel, lui.

     Coup de butoir sur coup de butoir (le dernier quart d’heure fut un véritable calvaire pour mon canapé – On aurait dit le PSG d’il y a cinq ans, celui qui se débarrassait au plus vite du moindre ballon) Paris finit par rompre à 3 minutes de la fin, sur un but cafouilleux mais mérité de Demba Ba. Espoirs envolés. Mourinho pique un sprint le long de la ligne de touche pour rejoindre les Blues dans la mêlée festive et leur dire quelques mots à l’oreille – Sans doute un truc du genre « On passe au plan B, maintenant ». Je ne sais pas, je le vois bien dire ça, le bougre.

     La suite et fin du match se déroule dans un silence absolu chez moi. Mines déconfites. Silence à peine entrecoupé d’un dernier sursaut sur un corner où Marquinhos n’était pas loin de tromper la vigilance du grand Cech, qui cette fois ne se fait pas avoir. Chelsea et Mourinho l’ont donc fait. Et Paris ne rencontrera pas L’Athletico en demi. Par péché d’orgueil, suffisance, inefficacité. Ils se sont vus trop beaux (Comme le Réal Madrid à côté, qui n’était pas loin de se faire sortir par Dortmund alors qu’ils les avaient liquéfiés 3-0 à l’aller).

     Plus j’y pense plus je me persuade du pire à savoir que c’est le but miracle de Pastore qui élimine Paris. Ce but de l’aller qui flingue paradoxalement le retour. Ils n’auraient pas joué si timidement avec uniquement un but d’avance. Ils ont tout fait pour ne pas perdre 2.0 non pour marquer ce but si important. Avec une avance d’un but on aurait vu un autre PSG j’en suis quasi certain. Voilà, c’est un but qui m’aura fait rêver mais je pense qu’il aura surtout été fatal.

     Personnellement j’ai adoré regardé ces deux matchs. C’était intense. Et avec un peu de recul j’en garde même un super souvenir. De tension et raclette mêlées. Evidemment déçu par le résultat et la manière globalement, mais je préfère nettement voir ces 180 minutes brouillonnes hyper tendues qu’une vilaine victoire contre Nice sans jeu, sans frisson. Ce sont des moments qu’on n’oublie pas. Comme la 2e journée de championnat cette année, face à Ajaccio. Oui, oui. Je te rafraîchie la mémoire : un match nul à 36 occasions contre une. Ça te revient, maintenant ? C’est le genre de match où tu t’égosilles pour rien, tu pourrais défoncer une table (j’étais dans un bar). Le match à Chelsea c’est ce genre de match où tu fini plié en quatre sur ton canapé, noyé sous les coussins et le frangin affalé sur le carrelage tout froid. C’est le genre de match où la raclette que tu viens de t’empiffrer ne fait pas qu’un tour. Le genre de match où la petite Chartreuse d’ordinaire salvatrice post 80e minute, te fait comme en altitude à la montagne l’effet d’un petit lait. Tu ne dors pas tout de suite après ce genre de voyage physique, ces montagnes russes. C’est quand même bon ces matchs-là bordel. Un peu bizarre de retrouver un match de ligue 1 derrière mais bon.


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silencio


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