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Medellin – Franck Gastambide – 2023

07. Medellin - Franck Gastambide - 2023Nanarcos.

    2.0   Après la Thaïlande de Pattaya, Gastambide et ses potes ont cette fois jeté leur dévolu sur Medellin, en Colombie. Je mise une pièce sur Dubai ou Mykonos, pour leur prochain navet-destination. J’exagère, je n’avais pas détesté Pattaya. J’irais pas jusqu’à le revoir mais son mauvais goût et son extravagance m’avaient surpris. J’espérais retrouver de cela dans Medellin et surtout qu’il ferait oublier cette daube intersidérale de Taxi 5. Raté, c’est consternant. Je pense que Gastambide hésite entre la comédie et le film d’action, mais qu’il ne sait pas faire les deux ensembles. Le film aligne quelques références cool d’entrée : La chèvre, d’abord (le barraputa et Gastambide, jetlagué qui décide de ne pas aller se coucher tout de suite) puis Very bad trip, avec un réveil tonitruant après une nuit mouvementée mais off. Jusqu’ici c’était pas trop mal. Puis on vire un peu trop vers le french-Narcos (du pauvre) avec un baron de cartel incarné par Tuco de Breaking bad : bonne surprise de le voir là même si son personnage vire au ridicule, comme tous les narco-trafiquants du film d’ailleurs, incapable de viser correctement. Ça se grippe. Ça s’enlise. Gastambide tente de faire du Éric Judor afin de recréer (ou de faire un lourd clin d’œil à) Eric & Ramzy, mais hormis qu’il soit lui aussi chauve et que Ramzy fasse encore par instants sourire, le duo ne fonctionne pas du tout. L’arrivée en piste aux deux tiers de Mike Tyson (qui passe son temps assis à prodiguer des conseils par oreillettes) enterre définitivement le film, qui n’a plus d’idées ni de gags (si ce n’est ceux avec son nain) et s’est pris trop au sérieux, jusque dans son côté père la morale anti-influenceurs. Quant aux nombreuses scènes d’action, ce sont des courses poursuites illisibles, charcutées au montage pour donner illusion de. Atroce, donc.

Pattaya – Franck Gastambide – 2016

14882368_10154105645027106_1258854751385977931_oWesh wesh, qu’est-ce qui se passe ?

   4.5   On ne pourra pas dire que les types se reposent sur leurs lauriers. Nos Kaïra débarquent en Thaïlande au moyen d’un scénario aussi débile qu’absurde : Embarquer le nain bouc émissaire de leur cité pour le faire combattre contre d’autres nains dans un temple bouddhiste radical hyper en vogue. Délire en mode No Limit qui convoque autant le Fatal, de Michael Youn que les comédies déjantées de Rawson Marshall Thurber, Dodgeball ou Tropic thunder. Il faut donc que ça fuse dans tous les sens, aussi bien dans les vannes que dans la forme, être trash au possible, jouer de l’équilibre entre gags visuels, pipi caca (dont une quasi traditionnelle séquence chiasse) ou animalier (L’orang-outan Nathalie qui kiffe la chicha pomme) ou ultra référencé (Le glissement Kickboxer) et gags de parole tant le film s’amuse jusqu’à épuisement de ratés de syntaxe et de son omniprésence verlan qui pourrait presque occasionner une version originale sous-titrée. Bref, le film est sans concession, ne s’adresse strictement à personne (et ce jusqu’au bout, zéro table rase, aucune morale) sinon à ceux qui aiment se noyer dans cette merde grasse au mauvais goût entièrement assumé. Reste que moi, perso, ça ne me fait pas vraiment rire (Trop excessif je pense, je ferais le même reproche à ses modèles suscités) ou au mieux je vais sourire devant quelques répliques bien senties du style de celle des filles voilées ou de celle de Ramzy sur le pénis de sa femme (« Toutes les filles ont une particularité, toi elle est relou et bien moi elle a une petite teub ») mais ça m’épuise assez vite. Mais sinon j’aime bien Gastambide. Je l’avais trouvé super drôle dans Toute première fois notamment, cette espèce de rottweiler croisé caniche ou Vin Diesel croisé Michel Blanc. Le fait de jouer constamment avec cette double image dans Pattaya me le rend d’autant plus sympathique. Quant à Gad Elmaleh, qui m’insupporte de plus en plus à chacune de ses apparitions je l’ai trouvé parfait ici. En tout cas, c’est drôle de voir ça dans la foulée de Babysitting tant il y a de micros éléments qui se recoupent : la soirée défonce à mi-parcours, le penchant exhibitionniste (Teub, fion, nichons, balloches, tout y passe), le cast animal (paresseux ici, singe là), la femme forte dans le contre-champ (L’une porte la valise de son mec parce que c’est lourd, l’autre lui met une droite quand il lui taxe une « tefri ») ou encore la course-poursuite (Nains ou indiens). Ce qui prouve qu’aussi déjantés soient ces deux films, chacun dans leur style d’humour, leur construction et les mécanismes utilisés sont sans doute trop dans l’air du temps, trop sans risques pour s’imposer vraiment en renouveau comique. Mais bon, ça fait tout de même plaisir de voir que l’on peut faire des trucs comme ça chez nous.


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