5.5 Et bien il est pas mal du tout ce petit remake ! C’est vrai que hormis l’idée de la caméra subjective quasi permanente le film se calque assez sur l’original de Lustig. Mais ça fonctionne car c’est assez généreux, plutôt flippant et si on enlève quelques tics inutiles le film est même relativement sobre dans son déroulé. Khalfoun fait donc mieux que Deuxième sous-sol bien qu’on aimerait que ça s’embrase encore davantage.
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Deuxième sous-sol (P2) – Frank Khalfoun – 2008
Publié 28 février 2011 dans Frank Khalfoun 0 Commentaires4.5 C’est toujours agaçant de voir combien une situation de peur extrême – à savoir les parkings souterrains d’un immeuble – est si mal exploitée dans un film. Force est de constater que le cinéaste s’est endormi sur ses lauriers pensant que l’angoisse dans ce lieu clos, qu’il soit filmé d’une manière ou d’une autre, fonctionnerait inévitablement. Frank Khalfoun ne filme rien de ce parking, ou très mal. Il va dors et déjà à l’encontre de ces survivals classiques en dévoilant le visage du tueur psychopathe rapidement. En même temps, pourquoi pas ? Mais il n’en tire rien non plus. Il ne fait exister ni les lieux ni les personnages. On se fiche autant de cette sympathique nana, cadre d’une grosse boite, qui s’apprête à fêter Noël en famille, que de ce gardien un peu dérangé bien décidé à passer la soirée aux côtés de la belle blonde, qu’il affuble d’une jolie robe blanche, après l’avoir assommée, dévoilant donc pendant tout le reste du film un décolleté plongeant. Contra rempli, on est content nous aussi. Dès l’instant qu’elle monte dans sa voiture la jeune femme découvre que celle-ci ne démarre plus. Ensuite, elle souhaite prendre un taxi, mais les issues des souterrains sont fermées. Elle s’adresse alors au gardien, type seul d’apparence sympathique – on sent venir le coup à des kilomètres – qui lui ouvre gentiment les portes de l’ascenseur. A l’étage, taxi appelée, reposée, elle s’apprête à sortir, mais les issues sont là aussi bloquées. Elle descend à nouveau pour demander de l’aide à son serviteur. Elle ne sortira plus de ce parking. La bonne nouvelle c’est que le film ne multiplie pas les instants de bravoure et péripéties en tout genre peu probables. Mais il y en a tout de même quelques-unes unes. Dont une assez inattendue, mais qui ne débouche sur rien. Le gardien est juste cinglé, un cinglé sympathique, peut-être même amoureux, lui qui voit cette femme chaque jour dans les couloirs et ascenseurs à travers ses vidéos de surveillance. Dans sa partie survie le film s’améliore un peu. On n’échappe pas aux poncifs comme la débilité du méchant, la transfiguration animale de la victime, une mise à mort impressionnante, une intervention de la police inutile et une fin sous forme de happy end sans imagination. Finalement, les meilleurs instants ce sont ceux où nous sommes en compagnie de la jeune femme, condamnée à se cacher sous les bagnoles, derrière des piliers, mains liées par des menottes, poursuivie par cet homme, accompagné d’un Rottweiler et d’une lampe torche. Rien à signaler. On ne s’ennuie pas, mais ce n’est pas non plus l’épreuve physique tant espérée. Le film en sous-sol reste donc à faire.