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Freddy sort de la nuit (New Nightmare) – Wes Craven – 1995

31.-freddy-sort-de-la-nuit-new-nightmare-wes-craven-1995-1024x576Le coup de grâce.

   6.5   Contrairement à ses compères de l’horreur (Carpenter et Romero) plus formalistes que lui, Craven aura souvent investi un cadre plus domestique et une structure plastique plus banale et c’est dans ce septième opus de Freddy, mais seulement le second qu’il réalise (bien qu’il ait son importance dans le troisième épisode) qu’il trouve l’apogée de son style entrant dans la trivialité quotidienne de ceux qui ont nourri Freddy et plus particulièrement le premier volet. Comme s’il voulait s’extirper de Freddy à tout prix, Craven en fait une mise en abyme totale, à la manière d’un faux documentaire. Ainsi, Freddy est devenu Robert Englund ; Et Nancy, Heather Langenkamp. Les acteurs qui les jouent. C’est dans cet apparent miroir de la réalité (Wes Craven jouant aussi son propre rôle) que le cinéaste va donner le coup de grâce à une franchise dont ce serait de la complimenter que de simplement dire qu’elle s’essoufflait.

     Craven brise d’un claquement de doigts ou presque ce qui faisait le sel des innombrables suites. Et nous épargne la possibilité qu’un nouveau tâcheron reprenne le flambeau. Il y a cette introduction qui semble reprendre une trame classique déjà croisée auparavant. Mais c’est un leurre. Le gant mécanique puis la main de Freddy dont on aperçoit aussi le pull rayé, appartiennent en réalité à un technicien dans le tournage d’une suite, qui n’en sera pas une puisque ce n’était qu’un rêve. Celui de Heather Langenkamp, dont la vie ne se résume désormais qu’à une multitude d’interviews, durant lesquelles les journalistes lui demandent inlassablement si oui ou non Krueger est mort. Plus tard, sur un plateau télévisé, on lui fera la surprise d’être accompagné par Robert Englund, venu dans son personnage, déguisé et maquillé. Plus tard encore, elle rend visite au producteur Bob Shaye à la New Line, qui lui fait part d’une volonté secrète de Craven : Faire un dernier Freddy. Elle finit alors par croiser Wes Craven, qui lui avoue faire des cauchemars (les mêmes que les siens ?) le poussant à briser définitivement le mythe qu’il a créé.

     Intitulé New Nightmare voire Wes Craven’s New Nightmare, le film fera un bide. Mais Craven n’a jamais évolué comme les autres : Entre deux réussites sauvages et baroques, que sont L’emprise des ténèbres et Le sous-sol de la peur, il pondait Shocker. Rien de bien étonnant alors que de le voir revenir aux sources sans pour autant s’en satisfaire et suivre son processus purement mercantile. Il va donc créer ce retour torturé, vertigineux, qui sera la matrice méta de sa filmo à venir, qui deviendra comme chacun sait, sa plus grosse réussite au box-office. Freddy septième du nom est donc sa première véritable incursion dans le méta-film, terrain de jeu qu’il perpétuera jusqu’à plus soif dans sa saga Scream, sur quatre étages. Mais l’idée est essentiellement d’enterrer l’édifice. On oublie alors l’ambiance cartoon qui irriguait la plupart des suites (pour le meilleur (le 3) et pour le pire (le 6)) ainsi que les bavardages et blagues salaces d’un Freddy devenu beauf, et même dans la foulée les allées et venues rébarbatives rêve/réalité. Cette fois, Freddy Krueger s’invite dans le monde réel. Le titre français est par ailleurs très beau : Freddy sort de la nuit, double signification puisqu’il renait de ses cendres (Des suites toutes plus insipides à mesure) tout en réactivant son mythe en plein jour.

     Et si Krueger réapparait (alors que tout le monde le croyait bel et bien carbonisé à jamais) c’est parce qu’il est guidé par la plume d’un Craven himself en train d’écrire le script du cauchemar éveillé d’Heather Langenkamp. Craven boucle la boucle. Il fait sa propre critique de la saga, jusqu’alors uniquement guidée par des fins commerciales. Et aurait pu en faire son chef d’œuvre s’il ne s’enlisait pas ci et là dans un décorum superficiel et une esthétique volontiers foutraque (La séquence ratée de l’autoroute) jusqu’à un final relativement décevant. Craven avait retrouvé ses couilles. Mais pas au point de faire un truc aussi beau que son Nightmare on Elm Street, aussi sale que La dernière maison sur la gauche et aussi fascinant que son premier Scream.

La fin de Freddy, l’ultime cauchemar (Freddy’s Dead, The Final Nightmare) – Rachel Talalay – 1992

252202_10153362137212106_1032976861409056325_n« You’re fucked »

   2.  Non contente d’avoir touché le fond avec l’opus précédent, la franchise creuse son propre tombeau avec cet énième ersatz pathétique, complètement fade, jamais dans le bon rythme, laid en permanence, plus débile encore d’une séquence à l’autre. Le body count lui-même a disparu. Trois pauvres morts à retenir, enfin à retenir c’est un grand mot, qui plus est quand on voit le sort mise en scénique réservé au geek fumeur de beuh qui se fait piéger dans un jeu vidéo avant de terminer sa course dans les tréfonds du Game over. Entre la projection 2D de la scène où tu cherches vite un coussin de la honte à te mettre sur les yeux et le petit Freddy qui se régale comme un gros beauf avec sa manette derrière sa téloche et ses punchlines les plus foireuses possibles, il y a de quoi s’enfuir à toutes jambes.

     Reste la mort du sourd, plutôt bien vu. Et le back ground autour de Freddy adolescent traumatisé et jeune mari/papa déjà psychotique. Mais tout est trop grotesque pour sauver le film du naufrage intégral. On est dans la parodie pure, qui n’en a pas conscience. Pour l’anecdote, lors de sa sortie il était possible de voir le film avec des lunettes 3D qu’il fallait enfiler pour le dernier quart d’heure. Et bien, dans le film, l’héroïne enfile aussi ses lunettes pour te prévenir comme les pubs M&Ms aujourd’hui, puis les enlève plus loin pour que tu fasses de même. Il faut voir le sérieux de pape qui irrigue le film, comme si la réalisatrice était persuadée de redonner vie à la franchise, avec sa citation de Nietzsche en incipit, c’est à se tordre. De désespoir.

L’enfant du cauchemar (A Nightmare On Elm Street, The Dream Child) – Stephen Hopkins – 1990

12313643_10153316862207106_7277538158567311254_n« Bon appètite… bitch ! »

   2.0   La franchise atteint tranquillement les tréfonds de la médiocrité avec ce volet supplémentaire qui accumule le grand n’importe quoi de bout en bout, autant dans le peu de mythologie qu’il essaie d’ajouter au tueur au polo rayé crado, que dans sa kyrielle de personnages qui lorsqu’ils ne sont pas inutiles et prévisibles, se révèlent désagréables – Mention spéciale à la meilleure amie, Yvonne (et son jeu d’actrice insupportable) énième contre produit qui fait ralentir l’intrigue avec ses « ça n’a pas de sens / tu es complètement folle / le rêve ne peut fusionner avec la réalité etc… » qu’on rêve de voir crever à chacune de ses apparitions.

     En fait, tout repose une fois de plus sur la présence imparable de Robert Englund, tant ceux qui gravitent autour de lui n’ont plus aucune épaisseur. La minuscule nouveauté ici, c’est que Freddy souhaite se réincarner dans l’enfant que porte Alice. Oui, toujours la Lisa Wilcox de l’opus précédent. Il y a bien quelques idées de fusion étonnantes, qui semblent aussi bien emprunter aux délires plastiques d’Innerspace qu’à la paranoïa anxiogène d’un Rosemary’s baby mais sans jamais leur arriver à la cheville. Krueger lui-même devient un méchant de plus en plus bouffon, clown délirant qui ne fait plus peur du tout et qui laisse d’ailleurs très peu de cadavres derrière lui cette fois-ci.

     Pourtant, le film est plutôt électrique, trop pour ne pas être foutraque, mais au moins il empile sans se poser de questions. C’est le premier film de Stephen Hopkins, artisan hollywoodien en devenir, qu’on retrouvera dans divers produits formatés, dont on retiendra l’agréable Blown away (avec Tommy Lee Jones en poseur de bombes et Jeff Bridges qui les désamorce) mais surtout pour se faire la main avant de se lancer dans la série 24 heures chrono. Voilà pour la petite histoire du bonhomme. Concernant la franchise, ça sent vraiment le sapin, irrémédiablement. 

Le cauchemar de Freddy (A Nightmare On Elm Street 4, The Dream Master) – Renny Harlin – 1989

4_dth4RRest in hell.

   3.0   Confié à l’un des pires faiseurs d’Hollywood, ce quatrième volet des aventures de Freddy pouvait sans mal être le navet ultime, pourtant et bien qu’il tutoie les hautes sphères nanardesques, il n’en est pas moins supportable que le deuxième opus. Il est au contraire plus généreux, plus agréable à suivre, sans doute parce qu’il fait plus ancré 80′s que les autres et qu’il s’adonne sans limite à des éclairs esthétiques d’un goût certes douteux mais in fine assez jubilatoires : la transformation en blatte, le waterbed, l’aspiration en salle de classe, la métamorphose finale et la libération des âmes enfantines emprisonnées. Tout est archi programmatique évidemment, mais justement sans tomber dans l’ennui, c’est à dire avec toujours comme but de créer du mouvement et des idées les plus improbables pour tuer des étudiants. En cela on tient là une sorte d’avant goût de la saga Destination finale. Et puis techniquement c’est vraiment pas mal torché. Mais sinon, concrètement et à l’inverse de l’opus précédent, c’est un épisode qui ne sert strictement à rien dans la continuité thématique et dramaturgique si ce n’est à dire au revoir aux rescapés du 3. Mention spéciale à cette séquence risible de nunchaku dans une église. Freddy lui-même est devenu un ridicule serial killer aux punchlines foireuses qui va jusqu’à endosser des lunettes de soleil et déguster des boulettes de viandes prenant l’apparence de visages de ses victimes. Apprendre que ce quatrième volet restera le plus rentable de la franchise fou un peu les boules, mais bon.

Les griffes du cauchemar (A Nightmare On Elm Street 3, Dream warriors) – Chuck Russell – 1987

04.-les-griffes-du-cauchemar-a-nightmare-on-elm-street-3-dream-warriors-chuck-russell-1987-1024x576Unconscious dreamscape.

   6.0   Si le précédent volet tenait entièrement à se libérer de l’oeuvre originelle, en évacuant Freddy des rêves pour le plonger vite dans le réel, cet opus, signé Chuck Russell (qui va sortir dans la foulée le chouette The blob) pourrait être la suite directe du film de Wes Craven. Rien d’étonnant en ce sens que ce dernier fait cette fois partie du projet, au niveau du scénario.

     On retrouve donc Nancy, quelques années après les faits de Elm street, devenue conseillère psy, débarquant dans un HP au sein duquel plusieurs adolescents sont en proies à des cauchemars terribles et se suicident en masse. Le fait est que le choix du lieu crée un dispositif particulier. Tout d’abord il y a deux mondes : L’établissement médical et Elm street – notamment la maison de Nancy, que l’on retrouve dans les rêves de Christine (Jeune Patricia Arquette). Ensuite, plus intéressant, le film enferme encore davantage les ados dans leurs cauchemars, jusqu’à accentuer leur solitude et futur sommeil en chambre d’isolement, par exemple.

     Pourtant, Les griffes du cauchemar, par le retour de Nancy, va jouer la carte du film de super héros, un peu. C’est en effet en s’y mettant tous ensembles que les jeunes patients suicidaires vont tenter de combattre Freddy, en arborant une version héroïque d’eux-mêmes dans un monde, certes en l’occurrence plus dangereux mais beaucoup plus libre. La liberté c’est en somme le maître mot instauré par Chuck Russell. A noter par ailleurs, les apparitions savoureuses de Larry Fishburne et Craig Wasson – à qui l’on a offert une scène ouvertement dédiée à Body double.

     Ce troisième opus est plus jouissif, plus foutraque aussi – Pour le pire comme le meilleur (Une fin too much) – dont on retiendra certaines séquences comme les plus belles et délirantes de la saga, à l’image de l’infirmière ou de la télévision. Le film est un cocktail d’effets spéciaux assez brillants, dès l’instant que nous nous trouvons dans la zone de rêve / de Freddy et un agréable récit à tiroirs, agrémentant l’après A nightmare on Elm street autant qu’il continue de construire les origines glauques du tueur du monde de Morphée.

La revanche de Freddy (A Nightmare On Elm Street Part 2, Freddy’s Revenge) – Jack Sholder – 1986

37.-la-revanche-de-freddy-a-nightmare-on-elm-street-part-2-freddys-revenge-jack-sholder-1986-1024x633Kill for me.

   3.0   Une suite qui ne fait pas illusion très longtemps. Le début est intéressant, même s’il n’y a plus de mise en scène, de respiration, de terreur propre au film de Wes Craven. Mais le fait est que Freddy cette fois, ne souhaite plus vraiment tuer dans le sommeil des étudiants mais utiliser le corps de l’un d’eux qui s’en chargera. En gros, Freddy intègre le réel et devient un croque-mitaine comme un autre. Pourquoi pas après tout. Sauf que chaque séquence est traitée par-dessus la jambe (C’est quoi cette scène grotesque de perruche ?) et teintée systématiquement de ridicule – A l’exception du premier meurtre, assez chouette, dans les douches de l’école. Sans compter que le réel ne peut être aussi impalpable qu’un cauchemar ou alors il faut lui donner les moyens de l’être. Toutes les apparitions de Krueger ici prêtent plus à sourire qu’autre chose. Comme l’est aussi ce drôle de casting éminemment masculin, en cuir et en chemise hawaïenne venant ponctué le contenu crypto gay. Ah, cette relation chelou entre Jesse et Grady, entre scène de ménage à la cantine et partie de pompes communes commanditées par un prof de sport SM – qui finira fouetté à coup de serviettes par notre boogeyman pas super sensible au charme de sa musculature. Mais tout s’apprête à culminer dans une séquence festive au bord d’une piscine qui s’avère finalement assez risible. La fin dans la chaufferie relève quelque peu le niveau mais c’est déjà trop tard. Ce Nightmare on Elm street 2 n’est en fait qu’un gros nanar. A part ça, vous trouvez pas que Lisa ressemble à Meryl Streep ?

Les griffes de la nuit (A Nightmare on Elm Street) – Wes Craven – 1985

Les griffes de la nuit (A Nightmare on Elm Street) - Wes Craven - 1985 dans Freddy les_griffes_de_la_nuit_02“Whatever you do… don’t fall asleep.”

   7.  “One, two, Freddy’s coming for you. / Three, four, better lock your door. / Five, six, grab your crucifix. / Seven, eight, gonna stay up late. / Nine, ten, never sleep again.”

     C’est la comptine (pas vraiment) enfantine qui accompagne le film à plusieurs reprises. Assez représentatif du climat global. Bref. Purée ce que ça fait du bien ! Alors Ok, les mauvaises langues diront qu’il m’en fallait peu après la montagne de nanars encaissés post La colline a des yeux. C’est vrai. N’empêche, j’avais oublié à quel point c’est excellent.

     Déjà, c’est un super film sur la jeunesse de son époque. Un peu à l’image de ce que sera Scream douze ans plus tard. Et puis le postulat est absolument génial. Craven a créé un monstre devenu véritable icone : Brûlé, ganté, grossier (Les croque-mitaines sont souvent mutiques) et armés de lames de couteau à la place des doigts. La particularité de cet ancien tueur d’enfants est d’attaquer ses proies dans leur sommeil. Son mobile, se venger de ses bourreaux vingt ans après avoir subi leur lynchage pyromane, en s’attaquant à leurs progénitures.

     Dans un prologue / générique efficace, la résurrection de Freddy prend vie à l’intérieur d’une chaufferie, dans un trip qui rappelle quelque peu les ouvertures de giallo, ambiance morbide, cheap et caméra subjective à l’appui. A l’image des expérimentations les plus folles de Dario Argento, la première partie de Nightmare on Elm street est ce que Craven aura offert de plus fou depuis La dernière maison sur la gauche. Haut la main.

     Le film s’ouvre sur le rêve d’une fille, Tina, dans lequel elle se fait poursuivre et trucider par un type à la tronche cramée. Elle se réveille de ce rêve un peu trop réel, avec une partie de sa chemise de nuit déchirée en quatre endroits. Le lendemain soir, ses amis acceptent de passer la nuit à ses côtés, tant elle est effrayée. Evidemment, il y a déjà deux mondes : Les parents, relativement absents et/ou portant leur propre croix (j’y reviens) et les enfants, laissés pour compte. Scream, ce sera pareil.

     Chacun de ses amis réalise finalement, mais sans le faire partager ouvertement, qu’il a fait un rêve similaire pour ne pas dire identique au sien. Le soir même, le petit ami d’ordinaire pas invité, débarque, la tension retombe, ça baise à tout va mais dans la foulée de leur endormissement, la jeune femme est attaquée une seconde fois. Ce rêve qui lui sera cette fois fatal est découpé en deux parties. Nous entrons d’abord à ses côtés avant de le quitter au moment de la mise à mort.

     Nous sommes alors les yeux de son petit ami, terrifié et impuissant face à la violence abstraite qui s’inscrit sous ses yeux. Tina est saignée puis ballottée de haut en bas, sur les murs et le plafond, avant de tomber raide morte sur le lit conjugal d’occasion qui n’est autre que celui des parents. Difficile de faire plus auto référencé dans l’ouverture de Scream (La mort de Casey Baker dans la demeure parentale) d’autant que dans le désormais culte appel téléphonique qui ouvrait le film, on apprenait que le film d’horreur préféré du tueur n’était autre que ce Nightmare on Elm street.

     Le film est alors forcé de changer d’héroïne principale. On suivra maintenant Nancy, la meilleure amie de Tina pendant tout le reste du film. Mais comment se débarrasser d’un type qui nous attaque dans notre sommeil ? Dilemme. Nancy va d’abord tenter de ne plus dormir. Jusqu’à prendre des cachets. Mais elle finit tout de même par piquer du nez dans son bain, dans une séquence incroyable, devenue culte. Puis on la fera entrer en observation dans un institut psychiatrique spécialisé dans les troubles du sommeil où l’on examinera la force de son rêve, qui révélera une puissance unique, duquel elle rapportera in extremis le chapeau de Freddy. Avant de se décider à agir et tenter de ramener le psychopathe dans la réalité en espérant se faire réveiller par son petit ami (joué par un Johnny Depp qui débute, et plutôt bien d’ailleurs ; On se rappellera de sa mort : Lit/Aspiration/Geyser de sang) pile au bon moment, juste avant de se faire trucider. C’est presque un Inception horrifique vingt-cinq ans plus tôt. Je pense à tout ce moment où Nancy regarde sa montre, à l’intérieur de son rêve et espère ne pas en revenir bredouille à l’instant où son réveil sonnera.

     Les griffes de la nuit est surtout en filigrane un riche portrait de famille disloquée, avec un père flic toujours absent et une mère alcoolique. Il y a quelque chose d’assez fort là-dedans, dans la représentation familiale de l’époque Reaganienne. Bon et au delà de sa dimension psychanalytique, sur laquelle on pourrait s’étirer des heures, il faut surtout signaler combien le film fonctionne en tant que film de genre, quasi prototype, cela même si ses effets ont vieilli et si son final s’avère un peu trop abracadabrant. Quoiqu’il en soit, je reste assez client de la toute fin, parait-il qu’elle a été rajoutée par la production pour orienter vers les suites mais je l’aime bien. Je ne situe plus les frontières entre le rêve et la réalité, ça me plait.


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