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Friends – Saison 10 – NBC – 2004

13165984_10153648320732106_2749336342223091681_nThe last one.

   8.0   Voilà, c’est fini. Mon cœur saigne. Je ne pensais pas y être attaché à ce point. Après dix saisons d’une grande cohérence, qu’on peut accepter comme un tout tant le show aura préservé sa ligne de conduite de bout en bout, je me suis senti démuni à l’idée de les quitter, de les laisser là, chacun vers de nouveaux horizons que je ne pourrais plus partager à leur côtés. Et une saveur particulière lors de cette énième saison, qui ne fait que fermer ses boucles, au moyen d’un mariage (Celui de Phoebe et Mike, qui sera presque devenu le septième maillon du groupe, ce qui n’est pas pour me déplaire, Paul Rudd forever) d’un déménagement et d’une adoption (Pour Monica et Chandler) ou d’un départ pour Paris (Rachel). Plus méta que les derniers épisodes, tu meurs. Car il s’agit bien entendu d’aiguiller chaque personnage vers une nouvelle vie mais surtout de préparer les adieux aux téléspectateurs. La série s’ouvrait sur l’arrivée de Rachel, après son mariage ratée. Elle se ferme sur l’éventualité de son départ, quand Monica et Chandler achètent une maison dans le New Jersey. Tout se précipite, tout convoque la fin. Les derniers instants sont très beaux puisqu’il s’agit de dire adieu à un lieu, cet appartement que l’on connait dorénavant par cœur – Celui dans lequel tous, remarquent-ils, ont un jour ou l’autre vécu. Chacun pose ses clés et s’en va boire un dernier verre, hors champ, au Central Perk – Accompagné par une blague de Chandler, évidemment comme d’habitude. Entre temps, donc, Ross aura fait sa déclaration d’amour définitive à Rachel, pour l’empêcher de partir. Il fallait qu’elle soit en partance vers un autre continent pour qu’ils acceptent de s’aimer. Ils auront mis le temps, ces deux-là. Il y a d’ailleurs cette scène d’aéroport qui résonne en miroir avec celle de la saison 2 où Rachel avait tenté de rejoindre Ross, en vain ou presque. Au rayon des jolies correspondances, citons l’accouchement de triplés de Phoebe pour son frère, fin de saison 4, quand Chandler et Monica se retrouvent six ans plus tard à adopter des jumeaux inattendus. Quant à Joey, il deviendra lui aussi quelqu’un d’autre puisque son agent éternel et quasi personnel (C’est comme Gunther, elle apparaît dans chaque saison) s’en est allé. On voudrait tellement les suivre dans leur nouvelle vie, voir ce que le groupe peut devenir sans cet appartement carrefour, mais c’est une autre histoire. Le bêtisier qui accompagne cette sublime édition blu ray et brasse l’intégralité des saisons une heure durant, m’a fait chialer. De rire, déjà. Je n’avais jamais autant ri devant un bêtisier. Dingue de voir comment Chandler est une projection de Matthew Perry (ou le contraire) tant ses blagues de tournage font écho à celle du personnage. Dingue aussi de voir la complicité, souvent moqueuse, qui se crée entre eux durant les innombrables essais ratés. J’avais les larmes aux yeux car c’était une autre manière de leur dire au revoir, comme un second adieu, décalé, qui m’a rappelé combien j’avais pu kiffer être avec eux dix saisons durant.

Friends – Saison 9 – NBC – 2003

13062052_10153616752517106_604289816489308826_n     7.5   Hormis le pic extraordinairement jouissif à mi-parcours (Entendre Saisons 4&5) où chaque épisode semble encore plus génial que le précédent, Friends aura tenu une homogénéité assez irréprochable d’un bout à l’autre (Enfin au moins jusqu’à cette avant dernière saison, puisque snif, il ne m’en reste qu’une) s’endormant parfois discrètement sur ses lauriers sans pourtant jamais tomber dans une facilité un peu embarrassante comme ce fut le cas pour sa digne héritière How I met your mother. Pourtant oui, ça manque parfois d’embrasement ; les épisodes et leurs situations folles (de sitcom) se succèdent avec un vif plaisir mais rarement avec l’étincelle qui fera tout exploser. Voilà pourquoi l’épisode qui clôt cette neuvième saison est à ce point bienvenu, qui plus est après l’annonce un peu glauque de la stérilité commune de Monica & Chandler. Il y est question d’un speech sur les dinosaures que Ross doit tenir au cours d’un meeting scientifique à la Barbade ; Il invite pour ce faire ses amis de longues dates venir passer quelques jours à ses côtés pour qu’ils se réjouissent, surtout, de la plage et des cocotiers. Ce sera évidemment bien plus bordélique que ça, d’ailleurs, il ne fera que tomber des cordes. L’épisode en question dure cinquante minutes – Et si on l’accouple avec celui qui ouvre la saison suivante et fait directement suite (comme lors du mariage de Ross) on obtient un long métrage – et c’est une merveille d’énergie, situations cocasses (David/Phoebe/Mike) et/ou à rallonge (Une battle de ping-pong d’ores et déjà légendaire), running gag sublimes (la coupe de cheveux de Monica) et marivaudages croisés jubilatoires. Ça faisait un bien fou de revoir du Friends à ce niveau de générosité-là.

Friends – Saison 8 – NBC – 2002

12688181_10153442074212106_3785688665499753935_n   7.0   Mine de rien il ne me reste plus que deux saisons seulement. C’est bizarre, ils vont me manquer ces bougres. Je suis ravi de voir que la série aura gardé un niveau constant (avec un léger pic à mi-chemin, disons), ravi de voir qu’elle n’est pas tombé dans la facilité ni l’outrance – Ou alors c’est qu’elle était déjà dedans et qu’elle le faisait bien. Les guest se multiplient, saisons après saisons, on sent que la petite sitcom qu’elle était est devenu un phénomène de génération. Allez je reviendrai en dire quelques mots quand je l’aurai bouclée.

Friends – Saison 5 – NBC – 1998

1622634_10153362096907106_4266170405291420465_nAttention, drogue dure.

   8.5   Je m’oblige à faire un break ici, au beau milieu de la série, avant de définitivement basculer dans le No life. Si la saison 2 arrivait dans la continuité et confirmait la bonne tenue de la série, c’est avec la saison 3 puis surtout la suivante qu’elle s’élève à nouveau davantage autant niveau rythme et identification aux personnages, que dans sa manière, inexorable, à jouer avec les niveaux de temporalité.

     Prenons le premier couple qui nous vient à l’esprit : On apprend dans la saison introductive que Ross a toujours eu le béguin pour Rachel et que Rachel a toujours considérer Ross comme le frère de Monica, son amie du lycée. Ce qui en a fait des amis, distants ou non, par la force des choses. La saison se fermait dans l’effervescence, sur la promesse d’une liaison puisque Rachel découvrait les sentiments de Ross, en tombait amoureuse et partait le rejoindre à l’aéroport, pour accueillir son retour de Chine.

     Si l’on apprendra à mesure que leur relation est faite de soubresauts (c’est le moins que l’on puisse dire) la saison 2 les voit se trouver, non sans difficultés avec comme point d’orgue un superbe épisode de baiser nocturne dans le Central Perk ; avant que la troisième saison ne les achemine vers une séparation inévitable, trop ambiguë pour ne pas exploser. Et la Saison 4 joue sur une ambivalence bouleversante, où chacun essaie de faire ses propres rencontres, en jalousant l’autre ou non, mais où le fantôme de leur amour plane toujours, en continu. Un épisode assez fort bien que facile va jusqu’à reconstruire leurs instants forts (que l’on a donc vu) chacun de leur côté, au moment où Ross s’apprête à envoyer le faire part de son mariage à Rachel et à l’instant où celle-ci le reçoit. C’est un très beau récit d’amour impossible.

     En série, une saison représente souvent une année, sauf quelques exceptions comme Breaking Bad, pour ne prendre que la meilleure. Et Friends, cinquième du nom et sans doute davantage plus tard, joue énormément avec ce statut. On se remémore parfois des éléments vieux de trois ans. Evidemment, la consommant comme je la consomme je ne peux pas vraiment ressentir le poids du temps, mais il est présent, discret mais là. Un épisode de la saison 3 s’amusait d’ailleurs à revenir en arrière, à faire le préquel rapide de ce que la série nous offre depuis son lancement. C’était l’occasion de voir un peu de la rencontre entre Chandler et Joey, au moment où le premier est en pleine recherche de coloc ; Les retrouvailles de Rachel (qui s’apprête à se marier) et Monica, qui permettent de voir que cette dernière avait d’abord Phoebs comme coloc (on en voit non pas son déménagement mais son éloignement, emportant chaque jour un petit quelque chose, puis une lampe de salon, du pur Phoebe quoi) et la séduction manquée entre Ross et Phoebe, assez savoureuse.

     J’aimerais tant évoquer les nombreux fils rouges qui investissent le show en permanence (Thanksgiving, L’obésité passée de Monica, Looser Gunther, Le porno, Baywatch, les chansons de Phoebe) ainsi que les petites et grandes manies de chacun d’autre eux (Ross et les dinosaures, Rachel et les bijoux, Joey et la bouffe, Chandler et la clope) ou des instants géniaux autant qu’anodins (The One Where No One’s Ready / The One With The Football /The One With Chandler In A Box) et d’autres beaucoup plus doux et mélancoliques (Les triplés de Phoebe) sans parler de ce mémorable double échange d’appartement ou de ces expressions répétées (Joey et son « How ya doin’? » ou Janice et son insupportable « Oh-my-god! »). La série est surtout marquée par un nombre incalculable d’impasses sentimentales que chacun traverse.

     J’aimerais aussi parler du générique. Dire combien je le trouve parfaitement dosé, à la seconde près. C’est assez rare ça. Dire aussi que la chanson de The Rembrandts que je trouvais relou avant, est irrémédiablement associée à Friends maintenant. Donc je l’aime bien. Et dire que j’aime son évolution : Ce parti pris de changer continuellement les séquences choisies, d’y mettre des plus actuelles des épisodes à peine vus voire d’autres qui vont arriver. Sans jamais oublier d’y faire apparaître ces scènes de fontaines, qui n’apparaissent donc jamais mais qui constituaient l’intégralité des génériques des deux premiers épisodes. Comme si l’on tournait un album photos où se trouverait à chaque page un cliché de soi bébé. C’est très beau.

     Je voudrais aussi parler de Phoebe, le personnage le plus insensé, le plus no reason. Si indomptable qu’on en mélange son terreau familial, beaucoup évoqué mais souvent hors champ, entre ceux qui restent et ceux qui sont parti, ceux perdu de vue et les autres qui se sont volatilisé. Phoebe apporte dans l’esprit vaudeville cette petite touche loufoque qui lui fallait. Elle découvre à ce titre tardivement le rapprochement du nom du bar avec celui du parc ou bien elle surnomme Rachel « Phoebs » en imaginant que c’est le petit surnom qu’on donne à tout le monde. Rien d’étonnant en soi de la voir accepter, fin de saison 3, la demande abracadabrante de son frangin (aussi barré qu’elle) de porter sa progéniture, qui deviendra triple, occasionnant des moments aussi fous que savoureux. C’est absurde et beau. Sans doute ce que ces cinq saisons auront apporté de plus délirant et émouvant à la fois. Phoebe est importante pour l’équilibre du groupe et du show. Que des Phoebs ça ne marcherait pas. Mais sans elle, le château de cartes s’effondre.

     Et plus récemment, j’aimerais parler de Monica et Chandler. Forcément. C’est drôle car dès le début et sans avoir été spoilé sur les relations amoureuses de Friends, j’étais persuadé qu’il y aurait un couple Monica/Chandler un jour. Ils sont tellement différents qu’ils sont pareils, je n’arrêtais pas de me dire. Ils se méprisent plus ou moins l’un l’autre, se taquinent plus que les autres, sont en désaccord et/ou s’évitent de la même manière, toujours aidés par leur fausse nonchalance et leur façon d’arborer chacun le masque de l’humour pour préserver les secrets. L’épisode où Chandler embrasse tout le monde, dès qu’on le surprend à embrasser Monica dit beaucoup sur le personnage. La relation prend son envol un peu abruptement (où ils sont tous les deux bourrés) lors de la soirée de mariage de Ross à Londres. Je me suis donc arrêté sur Las Vegas où ils étaient à deux doigts de se marier. La suite, bientôt.

Friends – Saison 1 – NBC – 1994

35.12Les copains d’abord.

   8.0   Je ne connaissais pas Friends, tout du moins pas comme ça, sérieusement, linéairement. Je suis souvent tombé sur des épisodes par ci par là mais sans vraiment accrocher. J’avais jusqu’ici même tendance à ne pas comprendre ceux qui vouaient un culte disproportionné à Friends et qui chiaient poliment sur son quasi décalque How I met your mother. Dorénavant, je comprends. Moins pour sa ressemblance que pour sa lourdeur. Nos amis du MacLaren Pub sont attachants, aucun doute là-dessus, mais ceux du Central Perk ont quelque chose de plus. Quant au dosage d’absurde, de dérision et de rythme qui investit les deux show, il n’y a clairement pas photo. Friends est plus subtile, plus simple, plus drôle, plus tout. Elle n’a d’ailleurs pas besoin d’un arc narratif aussi pompeux pour s’en trouver. Bref, c’est comme si je l’avais découvert d’autant que c’est à peine si je connaissais le nom des personnages. Et puis sur le peu que j’en avais vu j’avais toujours trouvé la version française médiocre. Globalement, les VF en sitcom, c’est à bannir de toute façon. Gloire à la VO ici, vraiment. Au moins pour Phoebs et Ross, quoi. Voilà, j’y reviendrai peut-être plus longuement sur les prochaines saisons, quand j’aurais appris à les connaître davantage, quand j’aurais passé beaucoup de temps avec eux. Toujours est-il que j’y ai pris un plaisir fou, durant ces vingt-quatre épisodes. C’est ma nouvelle bande de potes. J’en veux encore, tous les jours. C’est le médicament idéal. Alors Ok, je la déguste et c’est à signaler tant il est difficile de ne pas la dévorer. Surtout que je ne vous raconte pas le magnifique support BR sur lequel je la regarde, j’ai l’impression d’être chez eux.


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silencio


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