Archives pour la catégorie Georges Lautner

Le guignolo – Georges Lautner – 1980

12. Le guignolo - Georges Lautner - 1980Horreur sur la ville.

   2.0   Jamais été fan de ce Belmondo-là, pitre bondissant, hystérique, emphatique, cascadeur. Pour moi, Belmondo ce sont les années 60, après, hormis quelques titres épars (Peur sur la ville, par exemple) il ne m’intéresse plus. Jamais été fan de Lautner non plus (et encore moins avec l’écriture d’Audiard) et déjà pas de ce film que j’avais trouvé nullissime il y a longtemps. Un peu moins aujourd’hui, car je lui sauve certains gags et une énergie beauf assumée. Mais bon, à l’image de l’interprétation générale ou de cette cascade en hélico sur la lagune SUPER MAL FILMÉE, ça reste pitoyable.

Ne nous fâchons pas – Georges Lautner – 1966

15. Ne nous fâchons pas - Georges Lautner - 1966« Je critique pas le côté farce. Mais pour le fair-play, y aurait quand même à dire. »

   4.5   Au départ, cette nouvelle collaboration Lautner / Audiard fonctionne du tonnerre, certes il faut être d’humeur à retrouver les dialogues acérés des Tontons flingueurs, dont Audiard a le secret ainsi que les interprétations volontiers excessives de Lino Ventura et consorts. Mais d’une part la mise en scène est plus alerte, dynamique d’autre part ça ne dévore pas encore le récit et cette histoire de gangster reconverti dans le commerce de location de bateaux qui se voit proposer un deal par de vieux complices. C’est alors qu’un nouveau personnage fait son apparition. C’est L’emmerdeur avant l’heure puisque Jean Lefebvre aka Léonard Michalon évoque de loin le rôle que Brel tiendra chez Veber dans une version à la fois plus antipathique puisqu’il est un escroc miteux « Le Belphégor des hippodromes ! » mais aussi hyper attachant dans sa façon d’encaisser baffes et bourre-pifs distribués à gogo par Lino et Constantin, son compagnon de galère. Jusque-là j’y trouve ce que je suis venu y chercher, il m’arrive même de sourire aux mines patibulaires de Ventura/Constantin et aux yeux de cocker de Lefebvre. Et puis c’est pas Melville mais côté polar c’est pas mal non plus, c’est prometteur. Puis le film s’enlise dans l’excès. Les saynètes sont de plus en plus courtes, quasi cartoon. L’humour aussi devient lourd, notamment avec les apparitions répétées des anglais complètement barrés accompagnés de gags tous plus ridicules les uns que les autres. C’est la limite du cinéma de Lautner, c’est rigolo cinq minutes puis on décroche.

Mort d’un pourri – Georges Lautner – 1977

04. Mort d'un pourri - Georges Lautner - 1977A cause d’un assassinat ?

   5.0   Un polar qui démarre fort, avec Ronet, un député qui demande de l’aide à Delon, un ami PDG après avoir tué un collègue qui lui imposait de démissionner sous peine de révéler leurs affaires de corruption. Une histoire de parlementaires, pots de vin, chantage et meurtre. On croit en quelque chose de très simple mais le film vise les entrailles de la politique avec ses machinations, complots et règlements de compte et va dès lors, aligner les rebondissements et cadavres de plus en plus gros avec des idées de mise en scène pas toujours reluisante, voire parfois à la limite du frisson de la honte – La mort de Stéphane Audran, en caméra subjective, par exemple, qui ferait sourire ou se cacher n’importe quel fan de giallo. Delon et Lautner avaient déjà tourné ensemble dans le raté Seins de glace (1974). Mort d’un pourri se rêve en Parallax view à la française, sauf que d’une, Lautner n’est pas Pakula, deux, Delon est un acteur-producteur alors trop influent pour ne pas vampiriser le projet, qui semble avoir échoué dans les mains de Lautner comme ça aurait pu échoir chez un autre. Et le film s’en ressent, il manque de personnalité, de tentatives, trop occupé qu’il est à multiplier les situations lourdingues. Le double désir de faire renaître le polar et jouer sur la corde populaire (Un casting hallucinant : Delon, Ronet, Audran donc, mais aussi Darc, Bouise, Aumont, Guiomar et même Klaus Kinski et Ornella Muti. De quoi attirer les foules et parfaire son climat de fresque opératique) crée une étrange dynamique, tour à tour inspirée (Dans sa succession de fuites) et décevante (L’amplitude du roman de Jean Laborde et l’écriture d’Audiard semblent trop fortes pour la mise en scène). Mais c’est pas mal.

Le Septième Juré – Georges Lautner – 1962

14409459_10153987813852106_3372132431680569891_oNous sommes tous des assassins.

   7.5   Grégoire Duval, pharmacien respectable, passe son dimanche en famille, aux abords d’un lac. Lors de sa promenade digestive, il aperçoit une jeune prostituée qui bronze seins nus, seule sur une petite plage. Il l’étrangle. En un instant, le petit pharmacien sans histoire devient un assassin. Étonné de n’éprouver ni peur ni remords, Duval reprend sa vie monotone, entre sa boutique et les soirées en compagnie des notables de la ville. Quelques jours plus tard, le pharmacien apprend que la police a arrêté un suspect, et qu’il est sur la liste des jurés pour le procès aux assises (Synopsis tronqué trouvé sur le site d’Arte).

     Je ne voulais pas trop en dévoiler mais pour en parler un peu, il vaut mieux dire de quoi le film regorge dans ses dix/quinze premières minutes. Et pour être plus précis il faut aussi dire que Le septième juré, au début comme ensuite, utilise beaucoup le procédé de la voix off introspective. Nous sommes donc Grégoire Duval. Méprisant, désenchanté, il rejette autant sa condition de petit provincial (Le film se déroule entièrement à Pontarlier) que l’humanité toute entière. C’est le boucher, de Seul contre tous, trente-cinq ans plus tôt. Mais à la terreur froide placardée chez Noé, Lautner trouve un modèle idéal, cynique et émouvant, pour incarner ce type lambda qui bascule. Et Bernard Blier est absolument incroyable, je ne l’avais jamais vu ainsi ; Il est du niveau de Bourvil dans Le miroir à deux faces, et de Cayatte on n’est pas loin, ici.

     Si la partie procès est moins puissante que ne peuvent l’être les premiers instants du film (Et son étrange ambiance onirique alors qu’on sait le drame sur le point de se produire) elle permet de comprendre vers quel échafaud le récit autant que Duval se dirigent, de façon aussi mystérieuse que grossière : En gros, Duval ne veut pas condamner un innocent. Et plus le procès s’allonge, plus il parvient à disculper le « faux assassin » que les autres jurés s’étaient empressés, à la manière de 12 angry men, de lui mettre la corde au cou. Le film devient une charge ahurissante contre les petites bourgades et les institutions judiciaires, qui plus est dans son dénouement, que je ne révèlerais pas mais qui file franchement la chair de poule. A ce jour, le meilleur film vu de Lautner avec On aura tout vu mais difficile de les départager tant ils sont incomparables. 

Flic ou voyou – Georges Lautner – 1979

flic-ou-voyou_25969_2Belmondo ou rien.

     3.0   Si on enlève Belmondo il reste quoi ? Absolument rien. C’est un film navrant à tout point de vue. Mais voilà, il y a Belmondo et faut reconnaître qu’il sauve bien quelques situations. J’avais vu ce Lautner il y a longtemps et complètement oublié. Je vais encore l’oublier je crois.

Les tontons flingueurs – Georges Lautner – 1963

imageFaut r’connaître… c’est du brutal !

     5.0   Mieux que dans mes souvenirs, nettement plus agréable. Le film vaut évidemment surtout pour ses quelques répliques bien senties et ses acteurs qui s’en donnent à cœur joie dans le cabotinage. C’est un chouette divertissement du dimanche soir, rien de plus mais c’est déjà pas mal. La copie blu ray est jolie même si elle accentue vachement les (mauvaises) ombres.


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silencio


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