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Le corniaud – Gérard Oury – 1965

12. Le corniaud - Gérard Oury - 1965« Il m’épate, il m’épate, il m’épate »

   6.0   Je ne reviens jamais sur les films avec Louis de Funes. C’est vraiment pas ma came, de Funes, qu’on se le dise. Il peut me faire sourire, ici ou là, disons cinq minutes, avant que je sois embarrassé de ne voir plus que lui, s’agiter devant mes yeux comme un roquet en mal d’attention.

     Si je tenais, depuis un moment, à revoir Le corniaud, c’est d’une part pour le montrer à mon fils, lui faire découvrir cet énergumène – que j’aime peu mais qui généralement séduit – et son duo à distance avec le génial Bourvil, mais surtout parce que dans le peu de souvenir que j’en avais, c’était une des plus belles mises en scène de Gérard Oury, avant qu’il se laisse entièrement gagner par les gesticulations, l’outrance et le bruit insupportables de ses vedettes : de Funès, bien sûr (La folie des grandeurs), mais aussi Clavier (La soif de l’or), Belmondo (L’as des as) ou Coluche (La vengeance du serpent à plumes) : Que des trucs irregardables pour la simple et bonne raison que ces films n’existent plus que pour la star qui les habite, contrairement au cinéma du muet (Keaton ou Chaplin, pour ne citer que les plus imposants) qui n’oubliaient jamais la mise en scène.

     Et c’est en effet très chouette à revoir, Le corniaud – et j’imagine qu’il en sera de même pour La grande vadrouille – car Oury y est inventif, spontané, virevoltant, prend plaisir à filmer les lieux (l’Italie, notamment) avec quasi autant de fraicheur que le de Broca de L’homme de Rio.

     Tandis qu’il s’apprête à partir en vacances à Naples, la 2CV d’Antoine Maréchal (Bourvil), petit représentant de commerce, est accidentée par la Bentley de Mr Saroyan (de Funès) un gangster. Ce dernier va utiliser le premier en lui faisant mine de réparer le préjudice commis : Il lui offre de faire son voyage en Italie, puis de conduire, tout frais compris, entre Naples et Bordeaux, une Cadillac qu’il lui confie dans laquelle, ignore-t-il, sont dissimulés : Chnouf dans les ailes arrière, or dans les pare-chocs, diamants dans la batterie et Youkounkoun aka « le plus gros diamant du monde » dans le volant.

     Maréchal se retrouve sur les routes d’Italie et de France, sans savoir qu’il est filé à la fois par Saroyan qui veille à ce que le voyage se déroule correctement (occasionnant des scènes cocasses, notamment dans une station essence) mais aussi par le bègue, un autre bandit convoitant la dope. Le film est un poil long et parfois (trop) joyeusement accaparé par son acteur phare (la scène des douches) mais il est souvent réjouissant.

La carapate – Gérard Oury – 1978

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   4.5   La bonne idée du film est de situer l’action pendant les évènements de 68. Pour le reste c’est assez moyen. C’est parfois drôle souvent n’importe quoi. C’est un film que je connais assez bien maintenant à force de tomber dessus et je me rends compte qu’il symbolise assez bien mon rapport avec le cinéma d’Oury avec lequel je ne me sens aucune affinité sinon celle de les connaître modérément depuis toujours.


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silencio


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