L’aval au prisonnier.
2.0 Si l’on s’en tient aux moments dans la prison, le film est pas inintéressant, plein de personnages hauts en couleur, des matons aux collègues de cellules. Malheureusement, on ne croit pas une seconde en ce petit monde, apparaissant tour à tour sur des saynètes, et dont les relations et le rapport de force semblent changer constamment. Pas grave, il y a des instants rigolos, des vannes chargées, notamment autour de la religion car le lieu est une version resserrée et fermée de la société. Et puis le personnage incarné par Max Boublil est une telle merde humaine (opportuniste, macho, menteur, voleur) que de le voir en chier fait du bien. Au préalable, du moins. Plus embarrassant, au fil du temps, tant le film le récupère, en fait un gentil héros, victime du méchant système, se révélant plus intelligent qu’il n’était bon escroc au préalable. Vraiment j’ai trouvé ça dégueulasse. Mais à la limite, je dis bien à la limite, l’idée du récit parallèle avec sa femme reprenant les rênes de la société, redressant les finances et profitant pour le quitter, ça rachetait un peu l’affaire et m’intéressait davantage. C’était une alternative. Mais in extremis non, elle reviendra, car c’est un mec cool en fait. Nul. Rien à sauver.