Elément perturbateur.
4.0 Projet hybride de making-off et vrai-faux documentaire/portrait observant l’acteur Raphael Quenard sur le tournage de Chien de la casse, de Jean-Baptiste Durand ainsi que des témoignages de l’équipe (ici Galatea Belugi, ici Anthony Bajon, ici Durand lui-même) révélant l’impossibilité de comprendre le bonhomme. Je vois l’idée, la volonté de surfer disons sur Ennemis intimes d’Herzog, mais j’ai du mal à me prendre au jeu avec Quenard autant qu’avec Klaus Kinski. D’une part car si Quenard m’a impressionné l’an passé, aussi bien dans Yannick que Chien de la casse ou Je verrai toujours vos visages, je le trouve pas très intéressant dans cet excès d’improvisations absurdes pas digérées, cette espère ce jeu mal dégrossi à la Dewaere. D’autre part car aussi chelou soit-il, même sur un plateau, j’ai l’impression que c’est moins le genre à péter un câble ou niquer un projet qu’à s’investir pleinement pour un auteur, pour un film. Ce qui m’a le plus séduit dans ce documenteur c’est la première scène en fin de compte : Cette interview de Durand soudain perturbée par l’irruption de Quenard dans le cadre en train de se faire couler un café. Il aurait fallu que ce soit très con et très subtil comme ça tout du long.