Runaway train.
6.0 Si l’on ressent largement l’héritage d’Eisenstein et son Cuirassé Potemkine, dans ce classique du cinéma soviétique, on remarque que L’express bleu (aussi connu chez nous sous le titre « Le train mongol ») est aussi la matrice du Snowpiercer, de Bong Joon-ho. Et ce n’est pas qu’une affaire de fond : Une lutte des classes à l’horizontal, avec le soulèvement du peuple, ouvriers et paysans, entassés dans le dernier wagon, qui remontent le train lancé à toute vitesse, afin de s’attaquer aux soldats à la solde d’un diplomate anglais et d’un général chinois, qui envisagent de les évincer. Ça se joue aussi dans la forme, tant certains plans ou volontés de faire du blockbuster résonnent, notamment cette manière si franche de cadrer les visages. C’est un poil trop confus, frénétique et appuyé à mon goût, mais il y a une certaine virtuosité dans la rapidité de cet agencement d’images, surtout que le film use d’inserts variés sur les rails, les roues et autres mécanismes du train.