Archives pour la catégorie Ivan Reitman

SOS Fantômes (Ghostbusters) – Ivan Reitman – 1984

15. SOS Fantômes - Ghostbusters - Ivan Reitman - 1984Génération fantômes.

   4.0   Découvert sur le tard, j’imagine que SOS fantômes fait un effet similaire à celui qui découvre Les goonies aujourd’hui. Je n’ai donc jamais eu d’affection pour ce « film d’une génération ». J’étais davantage Gremlins, pour citer un autre franc succès sorti la même année. J’ai toujours préféré les monstres aux fantômes, de toute façon. Si je ne suis sensible ni à son récit, qui m’a toujours semblé mal branlé ni à son humour, que je trouve mal dosé et par ailleurs platement mis en scène, il faut lui reconnaître une force scénaristique implacable (qui revient au duo Arkyord / Ramis) et un comique savoureusement irrévérencieux : rien d’étonnant puisque Murray / Arkyord / Ramis sont des « enfants » du Saturday Night Live.

     Quand je revois SOS fantômes – ici vraiment pour m’imprégner de son univers avant la découverte du dernier en date – j’ai surtout envie de regarder d’autres films que ses personnages me donnent envie de revoir. Je préfère par exemple cent fois Rick Moranis en Wayne Zsalinsky dans Chérie j’ai rétréci les gosses qu’en voisin de palier débile ici, même si bien entendu on sent que son personnage a quelque peu inspiré Joe Johnston. Je préfère cent fois le ton bougon de Bill Murray dans Un jour sans fin (réalisé par Ramis) qu’ici où il me semble jouer un rôle trop calculé pour être différent de ses acolytes ; mais bien sûr, comment ne pas penser à Phil Connors quand on voit le personnage de Peter Venkman ? Je préfère cent fois Sigourney Weaver dans Alien. Cent fois la DeLorean à l’Ectomobile. Et j’en passe. C’est pas le film, c’est moi. Reste que le morceau de Ray Parker est toujours aussi chouette.

Un flic à la maternelle (Kindergarten cop) – Ivan Reitman – 1991

08. Un flic à la maternelle - Kindergarten cop - Ivan Reitman - 1991Classe tous risques.

   6.0   Étant donné que je ne l’avais pas vu depuis une éternité – mais qu’il était encore intact dans ma mémoire par son déroulement, ses rebondissements, ses répliques (« Je viens mettre un peu d’ambiance », « Si t’arrête pas de gigoter là derrière, regarde ce que je vais te faire », « Tu ramènes moins ta fraise, sans ta voiture »…), ses personnages, tant j’ai usé la VHS quand j’étais gamin – ma grande surprise fut de constater à quel point ce n’est pas un film pour enfants. Pas du tout.

     Disons que c’est une comédie policière, genre dans lequel il devait être rangé dans les programmes télé hebdomadaires. Mais la comédie – l’aspect buddy movie offert par le tandem Kimble / O’Hara (Pamela Reed aussi géniale que dans mon souvenir, surtout quand elle improvise un accent autrichien) et bien entendu la plupart des séquences avec les gosses – est souvent pervertie par une note plus sordide.

     Incroyable en effet de constater qu’il n’y a pas de famille heureuse et/ou archétypale dans ce film : Uniquement des parents divorcés (Et ça se passe mal), mères célibataires ou pères monstrueux. Il y a un seul couple dedans, mais on apprend que le père bat sa femme et son fils. Dans une comédie en apparence familiale c’est troublant.

     Alors c’est évidemment en accord avec son sujet, puisque Schwarzy campe un flic infiltré en tant qu’instit dans une école maternelle pour approcher l’ex-femme d’un narco-trafiquant en cavale, qu’il il a besoin de la faire témoigner, afin de le faire plonger pour de bon.

     Or, cette femme a refait sa vie, changé de nom et celui de son gamin. C’est grâce au témoignage d’une junkie (qui se fera liquider plus tard) que Kimble connait la ville et le nom de l’école dans laquelle il crèche. Il se heurte à un vaste choix, constatant que nombreux enfants de la classe dont il hérite peuvent parfaitement correspondre au profil recherché.

     Bref c’est un banal récit d’infiltration ayant l’idée moins banale de se dérouler dans une classe de maternelle. Avec Schwarzy / Kimble comme instit – qui n’y était pas destiné au préalable, remplaçant son acolyte hyperphage plongée en pleine crise intestinale. Un peu farfelu, mais tout ça tient presque debout.

     Et c’est évidemment assez plaisant de voir notre Terminator / Conan le barbare / Douglas Quaid (le film sort quelques mois après Total Recall) se faire dévorer par une armée de gamins de cinq ans. Le voir déjà perdre son sang-froid dans l’avion face au gosse qui balance des coups de pieds dans son siège. Le voir crier un « VOS GUEULES » légendaire en classe, leur apporter un furet en guise de mascotte ou leur donner une discipline martiale à renfort de sifflets et défilé militaire.

     Le film est par ailleurs assez subtil dans sa description de personnages. Car si Cullen Crisp campe un méchant à catogan odieux irrécupérable et John Kimble un flic bourru se découvrant une humanité, on comprend, d’une part, que le premier est dévoré par un Œdipe flippant tant il est systématiquement secondé par une mère plus monstrueuse que lui encore, d’autre part que le second renferme une douleur enfouie liée à un fils dont il n’a pas de nouvelle depuis des années.

     Qu’on se le dise, le film existe grâce à Schwarzy, qui s’investit pleinement, croit plein gaz en ce rôle à priori invraisemblable. Reitman utilise même ses véritables origines autrichiennes dans le récit. Et de le voir renaître, en s’humanisant au contact des enfants puis en tombant amoureux de celle qu’il recherche est peut-être la plus belle idée du film, en écho à ce qu’il jouera l’année suivante dans T2 au côté de John Connor.

     Gamin, j’étais fou amoureux de Penelope Ann Miller (qui joue le rôle de l’institutrice de l’école élémentaire, ex-femme de Crisp, mère de Dominik et entichée de cet instit aussi musclé que paumé) qu’on retrouvera un peu plus tard chez De Palma, dans L’impasse. Je le suis toujours. Plus belle actrice du monde.

     Point géographie, il faut noter que le film se déroule en grande partie dans la petite ville d’Astoria, dans l’Oregon. Comme Les Goonies ou Sauvez Willy. Gamin, je rêvais donc d’habiter là-bas.

6 jours, 7 nuits (Six days seven nights) – Ivan Reitman – 1998

Harrison Ford, Anne HecheLes naufragés de l’île de Makatea.

   6.5   J’adore ce film. Dans la screwball comedy l’essentiel c’est le rythme, le décor et les deux comédiens principaux. Reitman, qui est loin d’être un bon cinéaste, s’en tire ici très bien, son film ne faiblit jamais et il est très beau. Son duo, qui semble s’amuser autant que nous, fait le reste : Anne Heche (que j’ai toujours trouvé ultra excitante là-dedans) et Harisson Ford n’ont rien à envier à, j’en cite trois parmi d’autres : Deneuve & Montand, dans Le sauvage ; Hepburn & Bogart, dans African queen ; Hepburn & Grant, dans L’impossible monsieur Bébé. J’exagère évidemment, la qualité est plutôt celle du Zemeckis de A la poursuite du diamant vert, que celle de Rappeneau, Huston ou Hawks, car tout n’est pas génial, on pourra par exemple regretter qu’il revienne régulièrement s’intéresser au mari, ou trouver que le film va trop loin, notamment dans sa partie pirates. Mais il assume son excessivité d’emblée (le crash sous Xanax, fabuleux) donc tout va bien. C’est un super film d’aventures, doublé d’une super romcom en forme de robinsonnade.


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silencio


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