Publié 16 mars 2023
dans James Huth
Je veux pas ça.
2.5 À moins d’être fan de Jamel Debbouze ou de ne pas avoir vu l’original de 1976, ce remake du Jouet signé James Huth (le réalisateur de Brice de Nice) ne fait pas illusion longtemps. C’est un banal copié collé, version 2.0, art déco, à l’image de la chambre du gamin, qui s’avère lui complètement transparent. Ah on est loin de « Monsieur Eric » c’est sûr. Et ce n’est pas le pire : Debbouze est loin d’être Pierre Richard, Auteuil n’est surtout pas Michel Bouquet. Sans évoquer les nombreux géniaux seconds rôles qui se trouvaient dans le film de Francis Veber. Rien ne fonctionne. J’étais curieux de voir où le film irait tant Le jouet, sous ses allures de comédie, est un film d’une grande tristesse, qui se termine sur un moment suspendu, sorte de faux happy-end ultra mélancolique. Et bien James Huth choisira la petite morale réconciliatrice, entre riches et pauvres, bien confortable, dans l’ère du temps, façon Dany Boon, absolument dégueulasse donc.
Publié 20 novembre 2017
dans James Huth
Tu veux puis tu veux plus.
3.5 Amusant de voir combien James Huth aime toucher à tout sitôt qu’il reste ancré dans le domaine de la comédie. S’il est surtout connu pour avoir réalisé Brice et la suite de Brice, on sait aussi qu’il a tenté une incursion dans l’adaptation de bande dessinée (Le très mauvais Lucky Luke) et a fait un virage cheap-horrifique en hommage à Christine, avec le très gênant Hellphone. Le voir aux manettes d’une rom’com n’a donc rien de vraiment surprenant sinon que ça l’éloigne de l’image d’auteur low cost un peu bizarre en ce sens que les rom’com avec Marceau & Elmaleh j’ai l’impression que tout le monde voulait en faire il y a cinq / dix ans : De l’autre côté du lit, Hors de prix, Une rencontre, La doublure, Tu veux ou tu veux pas. Que des trucs franchement dispensables dans le meilleur des cas. Sauf que Huth a de l’ambition et il va l’afficher partout. J’avais lu dans un magazine quelconque avant de mater le film, que les inspirations visaient Howard Hawks. Alors déjà on va se calmer, si le mec qui a pondu cette aberration pensait à L’impossible Monsieur Bébé il va falloir qu’il se détende. Mais le pire là-dedans c’est que Huth va enfiler les références comme des perles et pas de la manière la plus subtile qui soit : En multipliant les affiches de films (Chantons sous la pluie, Casablanca, West Side Story) dans l’appartement de Gad Elmaleh, qui ressemble aussi beaucoup à celui de Sept ans de réflexion. Il y a bien un dialogue évoquant un film de Cukor ici, de Capra là mais c’est un peu trop écrit pour qu’on croit une seconde que ces personnages aiment les films des années 40/50. Et surtout, le film se revendique adaptation des Aristochats mais pareil les personnages le citent sans cesse, ça n’a pas grand intérêt de souligner et surligner. Bref c’est très lourd tout le temps et pourtant il y a quelques séquences qui fonctionnent et font parfois sourire, car il y a une énergie et une volonté de ne pas trop s’apitoyer sur le scénario ni de rentrer dans le balisage de la comédie romantique typique. Dommage que ça ne dure que le temps d’une honnête première demi-heure.
Publié 12 septembre 2017
dans James Huth
Plus nul que son ombre.
1.5 C’est vrai que j’ai de la tendresse pour Brice de Nice, sensiblement fait par la même équipe. Mais Lucky Luke c’est pas possible. C’est nul, de bout en bout. Je suis tombé dessus le soir avant de partir en vacances, j’ai regardé une demi-heure puis vu le reste en faisant mes valises, et franchement c’est à chier. Pas un gag correct, pas une seule situation originale et les acteurs sont tous mauvais. Dujardin lui-même m’a semblé paumé.
Publié 7 septembre 2017
dans James Huth
Casse pénible.
3.0 Soit typiquement le genre de truc pour lequel je peux être hyper indulgent. Je l’avais déjà été avec le premier volet qui m’avait bien fait marrer parce que Jean Dujardin, mais aussi parce qu’il tombait pile (2005) quand je découvrais en retard ses petites pastilles web. Evidemment l’année suivante, Dujardin tourne dans OSS117 et là c’est autre chose. Mais j’ai beaucoup ri devant le premier Brice de Nice, autant quand il fait le pélican en imitant la gueule d’un type au bec de lièvre (Il refait la même vanne ici, autant te le dire) que lorsqu’il débarquait dans les vagues d’Hossegor avec sa planche de niçois sous le bras. Et puis y avait les éclairs au café de Marius/Cornillac « Comment tu fais pour mettre des tongs ? » ou le KassContreKass avec l’inénarrable « On voit tes couilles ».
Ce qui était assez beau et qui l’est toujours dans ce deuxième volet devenu troisième car le 2 il l’a cassé, c’est qu’on n’a jamais l’impression que le truc surfe sur une vague (désolé) branchouille type Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu. C’est au contraire hyper archaïque et régressif avec un humour pas toujours déjà vu tant on a rarement fait aussi débile. J’aimais bien que le premier film ne cesse de dire qu’avec des pieds-pouces, des oreilles impossibles ou tout simplement en étant con comme la lune, on pouvait faire des trucs ensemble, s’aimer, se marrer. Et cette suite dépasse l’entendement à ce niveau de bêtise. Plus con tu meurs. D’autant que ça dérive volontiers vers le cartoon tendance combat façon DBZ avec Gregor d’Hossegor (Alban Lenoir, nouveau venu), le Brice Paradise ou encore l’autocollant de nombril d’Igor car son vrai est caché sous son autocollant de téton. Oui, high level.
On sent surtout que la troupe s’amuse (Peut-être plus encore que dans le premier film) à retrouver l’esprit de ses petites vidéos ainsi qu’à recréer le délire Nous C Nous. C’est pas toujours drôle (même franchement très rarement) mais c’est attachant et plutôt conscient de sa médiocrité. Car tout le film est l’histoire contée par le vieux Brice à une assemblée de gamins et ces moments sont d’ailleurs assez drôles mais surtout le film se ferme là-dessus : Le Brice croulant demande aux gosses ce qu’ils voient comme moralité dans cette histoire, ce sur quoi chacun y va de sa petite remarque gnangnan, avant que Brice ne leur lâche un truc du style « Pourtant je vous ai raconté que de la merde ». Film lucide je te dis.