Archives pour la catégorie James Wan

Insidious – James Wan – 2011

25. Insidious - James Wan - 2011Deux endives entre deux frayeurs.

   4.0   Durant trente-cinq minutes j’étais convaincu de voir le meilleur film de James Wan, dans la lignée de son premier Conjuring. Il y a une volonté de faire de cette maison un personnage. Il se passe peu de choses mais l’atmosphère est lourde. Puis on en sort (de la maison) et le film se perd complètement pour ne plus ressembler qu’à tous ces petits produits de l’elevated horror qui m’insupportent. Ajoutez à cela les mous de veau que sont Rose Byrne et Patrick Wilson et le premier tiers n’est plus que l’ombre de ce qu’il était. Néanmoins on va pas entièrement cracher dans la soupe non plus, les cinq dernières minutes sont assez flippantes et le final fait son petit effet.

Conjuring 2, Le Cas Enfield (The Conjuring 2) – James Wan – 2016

15317876_10154193119812106_5559132863382211555_nLondon boring.

   2.0   Interminable. Pourtant j’aimais bien le premier donc j’abordais celui-ci (réalisé aussi par James Wan) sans méfiance aucune. Sauf que rien ne fonctionne. Il n’y a pas d’ossature et on sent qu’il fallait en mettre le plus possible sans se soucier des personnages, de leurs interactions ni même d’une histoire solide. C’est donc un défilé de jump scares et effets spéciaux sans queue ni tête. Bref toute l’homogénéité et la brillante construction du premier Conjuring a disparu. Et c’est d’un  sérieux de pape terrifiant. Qui voudrait te faire trembler dans chaque plan mais ne récolte que froncements de sourcils, au mieux. Alors t’as quelques séquences correctes, je dis pas, comme la longue première nuit chez les Hodgson, celle de la cave inondée ou celle des croix qui se retournent pour former une étrange tribu de bites mais aussitôt on replonge dans un fatras imbuvable. Et quand le film se pose un peu et écoute ses personnages (Les Warren chez les Hodgson) il est déjà trop tard. Je suis allé au bout par principe, mais franchement au bout d’une heure j’en avais déjà plus rien à foutre. Et comme si ça ne suffisait pas, j’ai dormi comme un loir après. Aucun intérêt je te dis.

Fast & Furious 7 (Furious Seven) – James Wan – 2015

15One last ride.

   5.5   La franchise restait sur une chouette lancée grâce en partie à Justin Lin qui avait dépoussiéré tout ça. Ce septième volet pouvait briser l’élan, déjà parce que James Wan prenait le relais – Non pas qu’on n’ait pas confiance en lui, son Conjuring était épatant mais justement parce qu’il ne semblait pas super adapté au genre. Mais surtout parce que ce film pouvait tomber dans l’hommage excessif à Paul Walker, tragiquement disparu pendant le tournage. Non seulement le film parvient à être particulièrement émouvant mais il est probablement à ce jour le volet le plus généreux de la saga. Vin Diesel y descend des montagnes avec des croisements infernaux de bagnoles impossibles, le tout avec tonneaux et sans égratignure. On y saute en parachute directement avec les voitures guidées par GPS. Brian peut sortir d’un bus sur le point de tomber d’une falaise en se rattrapant in extremis sur l’aileron arrière de la voiture de Letty. Dwayne Johnson survit à une explosion d’immeuble en voltigeant dix étages et en atterrissant sur le toit d’une bagnole, récoltant un pauvre bras dans le plâtre. On a aussi un duel encastré à plein régime duquel Diesel et Statham s’extirpent tranquilou bilou. Toretto nous avait prévenu : Etre rapide ne suffira pas cette fois. Le Fast a d’ailleurs disparu du titre original, ce n’est pas un hasard. Le fils de Brian avait poursuivi en faisant voler ses petites voitures. Du coup le film joue moins sur sa vitesse de croisière horizontale que sur un tempo volontiers vertical. Tout se déroule en hauteur. On arrive en Azerbaïdjan par le ciel. On saute d’immeubles en immeubles à Abu Dhabi. Deux longues séquences vraiment jouissives, parmi ce que la saga aura fait de mieux. Dom, encore lui, effectue une dernière figure impossible pour déjouer les plans d’un hélicoptère. À la fin les voitures se battent contre des drones. Etc. Et il y a cet adieu final à Paul Walker, donc. Très touchant. Fondu dans l’histoire, où il est dit qu’il se retire pour retrouver sa famille. Le personnage et l’acteur fusionnent. Pour un dernier run entre potes et ces bolides qui finissent par prendre deux routes différentes. 

Conjuring, Les dossiers Warren (The Conjuring) – James Wan – 2013

1374519912000-AP-FILM-REVIEW-THE-CONJURING-57018192-1307230815_16_9   6.0   Une réussite. Il y a pourtant rien de neuf mais James Wan se la joue ici plus généreux que petit malin. Le film tient de bout en bout, réserve son lot de frissons (je ne faisais vraiment pas le fier) et parvient à filmer la maison en tant que personnage à part entière, sans pour autant délaisser les membres de cette famille dont les réactions sont plutôt cohérentes.

Death sentence – James Wan – 2008

04_-death-sentence-james-wan-2008   2.0   Nick Hume a tout pour être heureux : un bon emploi de cadre, une femme et deux garçons. Mais cette vie rêvée tourne au cauchemar quand Nick et son fils aîné Brendan, après un match de hockey, vont dans une station-service pour faire le plein d’essence. Un gang masqué débarque et braque le gérant et le jeune homme, entré pour acheter une boisson. Ils tuent le gérant et Joe Darly, le frère cadet du chef, fraîchement admis dans le gang, blesse gravement Brendan en lui tranchant la gorge à l’aide d’une machette. Joe est bousculé par Nick qui a entendu des coups de feu et s’est précipité dans le magasin. Le père réussit à lui enlever la cagoule, puis le jeune voyou est renversé par une voiture. Emmené à l’hôpital, Brendan ne survit pas à ses blessures. Joe Darly est arrêté mais vite libéré. En effet, face à la perspective d’une peine trop clémente et afin de faire justice lui-même, Nick qui est l’unique témoin du massacre, change sa version des faits. Ravagé par la haine et la vengeance, il élimine l’assassin de son fils. Après avoir tué Joe, Nick reprend sa vie comme auparavant. Mais Billy, le frère de Joe et chef du gang, décide de venger son frère en s’attaquant à Nick et à sa famille.

Se faire justice c’est pas bien, ça ne mène nulle part, mais c’est quand même la classe avec des burnes et des flingues ! C’est ce que semble penser James Wan, qui nous ressort le couplet de Saw, version drame familial et guerre de gang, à savoir sa focalisation moralisatrice mais avec un net penchant pour la cruauté esthétique. Wan, c’est le réac masqué. Celui qui en veut à la terre entière mais préfère se dire qu’il faut savoir y renoncer.

Saw – James Wan – 2005

bj0d5js4   2.5   Saw est une bande-annonce. Il est filmé comme tel, il est monté comme tel. Un peu à la manière de Seven (dont il s’inspire tout du long) le climat est glauque, mais à l’inverse du Fincher qui reste un « polar à enquête » honnête, Saw multiplie les effets de montage immondes, tente d’installer un suspense mais n’y parvient jamais. Il s’embourbe dans son propre jeu (l’idée du puzzle à énigmes progressives) pour finalement nous désintéresser de son sujet premier, à savoir l’enfermement de ces deux hommes dans une salle de bain répugnante. Le huis clos espéré en tout début n’est vite plus. Saw explique tout, montre tout et finalement se plante sur tout. Il n’est pas un film d’horreur, ne répondant pas aux critères. Il n’est pas angoissant. Il n’a pas une ambiance qui lui est propre. Et il n’est pas drôle, ou alors involontairement (Ah si quand même la VF est poilante!) parce qu’il se prend sans cesse au sérieux.    

J’en gardais le souvenir (vieux de sa sortie dvd) d’un film mauvais mais regardable et surtout doté d’un twist surprenant. Ce n’est finalement qu’une grosse merde abyssale qui n’aurait jamais due voir le jour. Car là où il aurait presque pu être un minimum intéressant se trouvait dans la construction des jeux sadiques que le tueur propose (énorme sur le papier cette séquence de la fille qui a un casque sur la tête relié à sa mâchoire qui s’ouvrira façon piège à loups à l’envers dans trois minutes si elle ne l’a pas ouvert avec la clé se trouvant dans le ventre de son compagnon de cellule endormi et drogué, avec un canif gros comme une phalange…), là on aurait bien de quoi se la fendre (même en doutant de la santé mentale du scénariste) mais le problème c’est que tout cela est servie par une réalisation exécrable, dégueulasse. Complètement vain donc.


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silencio


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