Archives pour la catégorie Jane Campion

Portrait de femme (The portrait of a lady) – Jane Campion – 1996

The Portrait Of A Lady - 1996Neurasthenic star.

   3.0   Sauf exceptions relatives – car j’apprécie Un ange à ma table et Top of the lake – je m’ennuie ferme devant les films de Jane Campion. Portrait de femme n’y échappe pas, j’ai même durablement bataillé pour tenir jusqu’au bout. Si ce n’est au détour de quelques jolies séquences (notamment son introduction) oppressantes dans leur faculté d’enfermer les personnages, de l’imposant sujet et son vaste programme féministe, je ne vois vraiment pas l’intérêt formel de cette adaptation d’Henry James, lourdingue, désuète et interminable.

Holy smoke – Jane Campion – 1999

holy-smoke-1999-01-g   4.0   J’y croyais un peu mais en fait c’est pas bien. On est vraiment dans la veine roublarde de La leçon de piano, en un poil mieux certes (le début notamment) mais tout est vite gâché par des effets exténuants, une hystérie forcée. Keitel dans son élément, quoi. Allez je sauve Kate, vraiment mimi comme d’hab, surtout qu’on voit ses boobs.

Un ange à ma table (An angel at my table) – Jane Campion – 1991

un-ange-acc80-ma-table--e1442841194562Visages noyés.

   6.0   Fresque en trois parties, la première centrée sur la jeunesse douloureuse de Janet, exclue physiquement, exclue mentalement, la suivante principalement sur ce qui la mène à son internement après l’adolescence, puis une dernière partie très douce, contant sa collision avec le monde adulte et l’écriture qui la fait tenir, survivre dont le livre en question (de la vraie Janet Frame) raconte grosso modo ce que l’on voit. C’est un beau film qui manque néanmoins d’épure narrative et formelle pour me surprendre, me suspendre et m’émouvoir. Il y a de gros problèmes de montage, aussi bien dans la linéarité, la dynamique que la durée. Rien ne dure suffisamment mais du coup tout est long, dispaché, épileptique, empesé. Et puis j’ai un souci avec l’esthétique générale, sorte de mélange foiré entre Malick et Von Trier. Mais objectivement je pense que c’est tout de même assez bien fait car on évite les pièges béants du biopic sans toutefois échapper à une dimension in fine hyper classique. C’est tout de même bien mieux que ce que j’ai vu de Campion jusqu’à présent – A l’exception du très beau Top of the lake, je ne vois d’ailleurs pas comment elle pourrait faire mieux que ça.


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silencio


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