Archives pour la catégorie Jaume Collet-Serra

The passenger – Jaume Collet-Serra – 2018

14. The passenger - Jaume Collet-Serra - 2018Train-train.

   4.5   L’association Jaume Collet-Serra / Liam Neeson semble se décliner à l’infini : Quatrième collaboration, après Sans identité puis Night run, The passenger c’est grosso modo un Non-stop dans un train.

     Il passe pas une super journée notre ami Liam, ici : Il se fait virer de son job, on lui pique son téléphone et il se retrouve dans son trajet retour habituel à devoir chercher (le sac d’)un passager afin de sauver sa famille.

     C’est un chouette film d’action du dimanche soir. Du moins dans sa première partie, hitchcockienne, très intrigante. Mais à l’image de son ouverture bidon (montrer dix ans de quotidien d’un assureur dans un montage volontairement construit sur des faux raccords temporels = fausse bonne idée) le film se gaufre dans le grand n’importe quoi invraisemblable et grand guignolesque dans son dernier tiers, dont un déraillement de train ni fait ni à faire.

     Reste une série B prévisible, qui se mate, sans être exigeant. Et un intéressant choix de casting de seconds rôles : Sam Neill, Florence Pugh, Jonathan Banks (je fais volontairement l’impasse sur les deux endives de Conjuring).

     On oubliera ça évidemment dès demain. Comme Non-stop, en fin de compte. Alors, plutôt avion ou train ?

Black Adam – Jaume Collet-Serra – 2022

05. Black Adam - Jaume Collet-Serra - 2022Immondice.

   0.5   J’aime bien Collet-Serra, même quand il cumule les LiamNeesoneries (toutefois soyons clairs, il ne retrouvera jamais le mojo d’Esther ou House of wax) mais de vous à moi, j’ai rarement vu un truc aussi merdique et agressif que ce Black Adam : Effets visuels immondes à faire saigner des yeux, un Dwayne Johnson en roue libre et tout lisse comme son crâne, des personnages mal écrits et sacrifiés, une narration aussi indigente qu’algorithmique. Mais c’est vraiment son extrême laideur qui fera date : huit, sur l’échelle de Thor, le monde des ténèbres. C’est dire. Quant à son clin d’œil honteux à Léone et Morricone : Au secours.

Jungle cruise – Jaume Collet-Serra – 2021

06. Jungle cruise - Jaume Collet-Serra - 2021La croisière s’amuse.

   5.0   On aimerait que ça ressemble à un mélange d’Indiana Jones et d’African queen. Mais c’est plutôt Pirates des Caraïbes qui croise A la poursuite du diamant vert. Ce qui est déjà pas mal. C’est du Disney pur dans le texte et dans l’image, chaque réplique prend une petite tournure humoristique, tout est tourné sur fond vert, mais c’est justement parce qu’il faut le prendre comme une comédie d’aventure pour enfants. Et là-dessus le film est rythmé, spectaculaire, plein de rebondissements, d’instants rigolos. On ne s’ennuie pas, notamment durant une première demi-heure particulièrement efficace et encore débarrassée de ses monstres. Surtout le tandem fonctionne à merveille : Emily Blunt & Dwayne Johnson parviennent tous deux à faire oublier quasi tout le reste. Bref c’est mignon. Mais Collet-Serra n’a qu’un rôle purement fonctionnel là-dedans.

Instinct de survie (The Shallows) – Jaume Collet-Serra – 2016

14650137_10154034637012106_6784048200283311018_nClose water.

   4.5   Collet-Serra est l’un des meilleurs faiseurs d’Hollywood, qu’il officie dans l’horreur ou dans l’action, comme en témoigne sa chouette trilogie Liam Neeson. Même si bon, j’espérais vite un retour du Collet-Serra des débuts, celui de La maison de cire, de Esther. Avec cette histoire de surfeuse seule face à un requin sur une île déserte du Mexique, le retour s’annonçait idéal.

     Au début, Blake Lively exhibe ses formes sur la plage (Collet-Serra nous offre tous les angles, même celui plus discret et lointain d’une vue sur sa raie des fesses naissante), elle whatsappise sur son Smartphone avec une amie (On nous inflige leur discussion dans le coin droit de l’écran) puis met de la wax sur sa planche Rip Curl, avant de rencontrer deux surfeurs autochtones munis d’une GoPro. Pub géante qui se transforme bientôt en mauvais clip où les entrées en vagues sont filmées n’importe comment, les grimaces et sourires au ralenti. Horrible. Frozen, auquel on pense un peu, réussissait nettement mieux son entrée en matière. Mais bon, soyons patients, les coraux brillent, les goélands raillent et Blake Lively a un beau cul maillot de bain.

     Lorsque l’affrontement arrive enfin, la réalisation est un poil plus sobre et passe-partout, c’est mieux. Une bonne idée : Après avoir grimpé sur une baleine mourante, la jeune femme est piégée sur un rocher, visible parce que c’est la marée basse, mais qui n’attend qu’à être recouvert par les eaux. Cette donnée de sablier qui s’écoule amplifie son stress et le notre, préparant du même coup le terrain pour le survival en eaux peu profondes à venir.

     Comme Blake Lively s’est fait chourée un bout de cuisse, mais pas grave puisqu’elle est infirmière donc un, maîtrise les garrots et les points de suture de fortune (elle prend même le temps de remettre l’aile du goéland blessé qui l’accompagne) deux se parle en permanence à elle-même ce qui permet de combler les silences et nous expliquer ce qu’elle fait – Malin, le petit Jaume ; C’est sûr, on n’est pas dans le plus radical All is lost – la bataille avec le grand requin blanc s’annonce déséquilibrée, à 180 mètres de la plage et 35 mètres d’une bouée de balisage.

     Mais voilà, le squale l’a un peu sous-estimé notre Blake Lively car il se trouve qu’elle est ici sur les traces de sa naissance (Elle ne va pas crever où elle est née voyons) après avoir perdu sa mère, terrassée par un cancer, qui semble chaque fois lui rappeler que le plus important c’est de combattre. C’est alors que le corail qui lui avait déchiré le pied devient son allié, que le banc de méduses qui lui brûlent les bras lui permet de se sauver in extremis, que la bouée renferme en ses improbables fonds (la plongée finale ferait pâlir Jaques Mayol) une ancre salvatrice.

     Bref, c’est à peu près n’importe quoi en permanence, d’une part car on ne comprend vraiment aucune situation étant donné que les lieux sont filmés par-dessus la jambe, d’autre part car le requin en question semble ne pas avoir bouffé depuis vingt ans. Mais ça se regarde agréablement, c’est plutôt oppressant, les images de synthèse sont parcimonieusement utilisée et ça rempli son cahier des charges de série B estivale ascendant nanar du dimanche soir. Mais bon, Collet-Serra, on le sent, n’en a vraiment plus rien à battre.

Night run (Run all night) – Jaume Collet-Serra – 2015

706545Ter repetita.

   4.5   Liam Neeson & Jaume Collet-Serra, troisième collaboration. On ne les arrête plus. Rien de neuf si ce n’est, comme toujours, que le produit est bien emballé, plutôt agréable à mater, bien qu’on puisse pour la première fois lui reprocher une esthétique douteuse, grasse et épileptique. Que la quasi intégralité de l’action se déroule de nuit n’arrange rien, c’est bien simple il est parfois difficile – à l’image de la séquence de l’immeuble – de comprendre quoi que ce soit, dans l’utilisation de l’espace ainsi que dans les motivations des personnages. Night run lorgne aussi vers la tragédie familiale tendance James Gray mais bien entendu, ne lui arrive jamais à la cheville. Reste un énième film d’action, généreux comme il faut – La fin près du lac en pleine rosée matinale est très réussie dans son genre – autant qu’il peut être archi prévisible et aux relents de déjà-vu. Il serait temps de se renouveler JCS, Esther commence à dater.

Sans identité (Unknown) – Jaume Collet-Serra – 2011

53One shot or…  

   5.5   C’est pas mal du tout. Tout ce que fait Jaume Collet-Serra n’est pas mal du tout, en fait. Le seul hic ici c’est que j’avais tout deviné (c’est assez rare venant de moi, je me suis senti pousser des ailes) au bout de 30 minutes et que le film, malgré tout, mise beaucoup sur ce dispositif en twist grimpant crescendo jusqu’à son dénouement. Mais on est loin de s’ennuyer c’est clair. Du coup je me demande si j’apprécie le film pour son ensemble (ce qui est le cas de tous les autres films du réalisateur) ou si je l’apprécie à la manière de ces romans chair de poule que j’appréciais étant ado. Sinon le film m’a beaucoup fait penser à un film de Polanski, l’excellent Frantic.

Non-stop – Jaume Collet-Serra – 2014

20Again.

   5.0   J’aime bien Collet-Serra, globalement. Enfin je pense qu’il a bien commencé avec deux films de genre (La maison de cire & Esther) que j’apprécie beaucoup. Depuis qu’il fait tourner Liam Neeson, on va dire que ça ne dépasse plus le cadre de film avec Liam Neeson – Comme il existe aussi les films avec Tom Cruise ou ceux avec Harrison Ford. Mais c’est un honnête artisan quoi. Sans identité et maintenant Non-stop sont sans nul doute les meilleurs Liam Neeson que l’on peut trouver aujourd’hui.

Esther (Orphan) – Jaume Collet-Serra – 2009

23_-esther-orphan-jaume-collet-serra-2009The omen.

   6.5   Film qui se situe dans la tradition pure du cinéma d’épouvante. La tradition impose parfois un surplus. Tout le monde ne s’appelle pas Kubrick et l’on sait combien Shining est une référence inépuisable et indéboulonnable. Ce surplus dans Esther se situe au début, dans cette inutile scène d’introduction et ce cauchemar explicatif. Collet-Serra cherche à démarrer sur les chapeaux de roue, atteindre d’entrée un climax. Le genre ne se porte pas forcément moins bien quand il se frotte à cet exercice, prenons les exemples de The descent ou Martyrs. Un accident de voiture mortel ou une jeune fille qui échappe ensanglantée à ses ravisseurs. Ici, l’idée est de rendre insoutenable un fait vécu que le rêve va amplifier (la perte d’un bébé) dans les cris et le sang. Déjà, la scène est formellement assez mauvaise, on ne repère que trop vite la supercherie, à cause de ce maniérisme à deux sous qui consiste à flouter les contours du cadre pour accentuer le climat paranoïaque. Cet affectation un brin old school est pourtant ce qui permettra au film d’être une réussite, atteignant une dimension éminemment classique dans le bon sens du terme puisqu’il se relève aisément de cette facilité ratée et s’apprête à grimper crescendo jusqu’à un point de saturation où la puissance horrifique et angoissante n’a d’égal que cette entrée en matière ridicule, forcément vite oubliée. Esther se permet même la crème : le twist final de la mort, fort autant qu’il peut-être inutile. Le film ne repose aucunement dessus. Il serait aussi bon sans l’existence de ce twist, en simple cauchemar maléfique inexplicable. L’explication vient uniquement atténuer les éventuelles invraisemblances que les esprits chipoteurs auraient dénichées, bien qu’en quêteur d’une forme nouvelle de peur au cinéma, j’aurais préféré qu’il n’opte pas pour ce raccourci narratif, où qu’il s’en dépêtre autrement. Pour le reste, Esther est un thriller diablement efficace qui réserve son lot de sursauts et des suées progressives. Il tient parfaitement la distance, ne redescend jamais. C’est Carrie qui croise La malédiction. Le contrat est donc honorablement rempli : ça fiche la trouille comme il faut. je me suis demandé, un long moment, comment j’allais pouvoir dormir…


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silencio


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