Archives pour la catégorie Jean Delannoy

La symphonie pastorale – Jean Delannoy – 1946

20. La symphonie pastorale - Jean Delannoy - 1946Rivalité aveugle.

   4.  Un film aussi terne formellement qu’il est rocambolesque narrativement. Une histoire d’orpheline aveugle recueillie par un bon pasteur, qui jure de l’élever comme sa propre fille. Qu’il élèvera mieux que sa propre fille, en fait, c’est tout le problème, occasionnant moult jalousies (de sa propre femme, essentiellement), ambiguïtés et non-dits embarrassants. Jusqu’au jour où cette jeune demoiselle devenue femme, arborant les traits de Michèle Morgan, parvienne, après opération, à recouvrer la vue. Dommage que Delannoy s’intéresse si peu aux lieux dans lesquels ses personnages évoluent : Cette auberge, cette église et ce village de montagne. Il y a de beaux instants dans la neige, mais il y a surtout de longs dialogues théâtraux qui alourdissent tout le film. Et puis tout est beaucoup trop programmatique. Chaque réplique ou rebondissement pèse une tonne. On sent que Delannoy est écrasé par le roman d’André Gide. Que le film partage le grand prix de Cannes en 1946 avec entre autre Brève rencontre ou Rome ville ouverte, ne lui fait pas que du bien.

Macao, l’enfer du jeu – Jean Delannoy – 1942

07. Macao, l'enfer du jeu - Jean Delannoy - 1942La première fois où j’ai cru voir Macao.

   5.0   Parmi les anecdotes qui entourent le film on en retiendra deux essentielles : Etant donné son tournage sous l’Occupation, on remplaça la présence de Von Stroheim dans chaque scène où il apparait (autant dire un sacré paquet) par celle provisoire de Pierre Renoir, afin que le film sorte en 1942, avant de tout remettre en état lors de sa ressortie après la Libération. On ne verra jamais l’ancienne version mais on peine à se dire qu’elle a existé, tant l’acteur fait partie intégrante du film, pour ne pas dire qu’il est sa figure emblématique. Et puis tout le récit se déroule à Macao mais on se doute bien, époque oblige, que Delannoy n’est pas allé tourner là-bas. Ce sera donc Villefranche-sur-Mer et franchement c’est bluffant, on se croit à Macao, enfin l’idée qu’on se fait de Macao, d’autant que sa réalisation est plutôt très inspirée dans les séquences extérieures. Reste qu’en tant que film d’aventures c’est un peu raté et le mélange d’intrigues aussi informes ne rend pas le voyage hyper stimulant.

Maigret et l’Affaire Saint-Fiacre – Jean Delannoy – 1959

3bc3bf1f04ade268e588aaa6e075bda7   5.5   Dans la lignée du précédent, soit un super récit à tiroirs où Gabin excelle véritablement (Vraiment je lui trouve ce rôle hyper adapté) à fouiner un village et une famille bourgeoise rempli de secrets et de trucs pas reluisants. La première heure est merveilleuse. Ensuite ça se délite car on sent qu’il faut finir (et de manière nettement plus conventionnelle) mais globalement c’est bien troussé. Et bien malin celui qui aura prédit l’issue.

Maigret tend un piège – Jean Delannoy – 1958

tumblr_n5m8ewdi0b1t1g01wo4_1280   5.5   Je pensais me faire chier comme un rat mort (Gabin…) mais en fait c’est un chouette film policier à la mécanique parfaitement huilée, qui donne envie de jeter un œil aux deux autres adaptations de Maigret qui ont suivi. Je suis ici souvent pris au dépourvu. Moins à la toute fin car je l’avais vu venir, c’était trop beau, trop gros que la mère tire toutes les ficelles, mais ce n’est pas le plus important. C’est toute la mise en place qui est bien fichue. C’est hyper limpide, patient et silencieux ça fait du bien. Pour revenir sur le cas Gabin, j’ai toujours un peu de mal avec ce genre de jeu qui dévore tout. Là je trouve que le rôle lui sied à merveille.


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silencio


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