La vieille femme et le chien.
5.0 Sur une côte normande imaginaire, une vieille femme manque le dernier train qui lui faisait quitter – comme à chaque fin de saison – sa résidence estivale. Pas grave, elle reviendra demain. Mais ce qu’elle ignore, c’est qu’une tempête se prépare et s’apprête à la cloîtrer seule dans cette station balnéaire désertée, une année durant. Après le mauvais temps, elle retournera attendre le train, en vain. Puis elle se confectionnera une cabane de fortune sur la plage. Et fera la rencontre d’un chien, aussi seul qu’elle. Il manque sans doute à ce film archi épuré – jusque dans son très beau dessin, ses traits, ses fines textures horizontales et ses discrètes images d’enfance – une idée d’écriture forte ou de vraies trouvailles visuelles dans ce drôle de voyage immobile. La Tortue rouge, auquel on pense beaucoup, était plus réussi plastiquement, plus poétique aussi. Dans un cas comme dans l’autre, ça manque un peu d’émotion en ce qui me concerne. Mais c’est joli, ça oui.