Pas ma came.
3.5 J’ai débuté ma sélection de rattrapages annuels, en vue de la cérémonie des Césars, par ce film-là. Pas le plus attendu, loin s’en faut, mais j’avais besoin de rien de plus ce soir-là. Et puis les films de Salomé moins j’en vois mieux je me porte. Mais celui-ci m’avait tout l’air d’être gratiné !
Isabelle Huppert y incarne Patience Portefeux, une traductrice franco-arabe chez les stups, jouant les intermédiaires lors d’interrogatoires et écoutes téléphoniques. Elle découvre sur une enquête que la mère d’un trafiquant est l’infirmière qui se charge de sa mère dans l’ehpad où cette dernière vit ses derniers jours. Elle permet secrètement au type de se débarrasser de la dope du go fast avant son arrestation et récupère la came pour la revendre façon daronne.
Ça pourrait faire une super comédie sur le papier mais Salomé est nul dans ce registre. On sent qu’il a vu Le monde est à toi, de Gavras, qu’il prend Huppert en guise d’Adjani, que c’est parfois pas loin de l’effectuer, mais son film est d’un ennui mortel quand il n’est pas vieillot et maladroit. Reste l’aspect plus mélancolique avec la mère malade, l’histoire familiale chaotique de Patience, mais ça ne prend pas non plus. Reste alors Huppert. Et elle est formidable. Tant mieux car les autres personnages sont inexistants, tous, ils ne lui servent que de faire-valoir.
Le film était nommé pour le César de la meilleure adaptation. Pas lu le bouquin qu’il adapte mais c’est tellement mal fagoté et complètement nawak à l’écran du strict point de vue du découpage, que je ne comprends pas trop sa place dans cette catégorie. Mais il n’en méritait pas d’autres non plus.