Archives pour la catégorie Jean-Pierre Jeunet

Bigbug – Jean-Pierre Jeunet – 2022

14. Bigbug - Jean-Pierre Jeunet - 2022Laid time.

   0.5   Le récit se déroule en 2045. Les robots font plus que jamais partie du quotidien. Une poignée d’humains va se retrouver coincé dans une baraque à la merci d’une intelligence artificielle, incarnée par divers androïdes, attachants ou récalcitrants. J’ai entendu que Jeunet s’était inspiré de Blade runner, 2001, AI, Jacques Tati. Moi aussi je m’inspire de Top chef quand je veux essayer des plats mais c’est pas bon pour autant. Jeunet c’est pareil. De vous à moi j’ai rarement vu un truc aussi laid, rance, vulgaire, ringard, consternant. Des sommets de gênance pure, des personnages tous antipathiques, humains autant qu’androïdes, un décor unique d’un mauvais goût qui rappelle sa pub pour edf qui a vingt ans. Je pensais pas si vite voir pire que Lelouch cette année et pourtant.

Un long dimanche de fiançailles – Jean-Pierre Jeunet – 2004

24. Un long dimanche de fiançailles - Jean-Pierre Jeunet - 2004Le périlleux destin de Mathilde.

   5.0   C’est difficile à revoir les films de Jeunet. Pourtant celui-ci, au même titre que Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, quelques années plus tôt, je l’ai jadis beaucoup aimé. Sans doute parce que cette virtuosité placardée, ses couleurs franches, son rythme trépidant, son défilé de stars, ces récits à tiroirs, ces répliques cinglantes, tout cela me stimulait beaucoup. Aujourd’hui, je n’y vois que ce que je craignais de revoir : Laideur visuelle (Je ne supporte plus ces trucs gilliamiens, burtoniens, dupontelliens…), filtre jaunâtre, frénésie insupportable, pot-pourri façon name-dropping de célébrités aux talents qui s’accumulent et s’annulent (comme dans le dernier Wes Anderson), narration à la complexité indigeste, dialogues et voix off lourdingues. C’est au-dessus de mes forces, dorénavant. Pourtant, le revoir ne m’a pas déplu. Plutôt disons que je m’attendais à voir ce que j’ai (re)vu. Pas de déception. Et le film me touche toujours grâce au personnage d’Audrey Tautou et l’amour fou qui guide son obsession maladive à retrouver son amoureux disparu dans les tranchées de la Grande guerre et surtout à se persuader qu’il n’est pas mort. Sans avoir lu le roman éponyme de Sébastien Japrisot on peut facilement arguer que Jeunet se l’approprie entièrement tant le film lui ressemble et que dans la production française – au budget si imposant – il ne ressemble à rien d’autre. Pas mon truc ou plutôt plus mon truc mais c’est un film qui reste impressionnant dans la carrière de Jeunet.

La cité des enfants perdus – Jean-Pierre Jeunet & Marc Caro – 1995

22A43432La monstrueuse marrade.

   3.5   Un jour il faudrait que je revoie les Jeunet que j’aimais, ceux du début des années 2000, qui sont aussi ses deux plus gros succès au box-office, je parle bien entendu du fabuleux destin d’Amélie Poulain et d’Un long dimanche de fiançailles. J’en suis venu à les détester ou tout du moins ne plus vouloir les revoir, la faute à Micmacs à tire-larigot, vu au cinéma à sa sortie. Un calvaire. La faute surtout à un dégoût global de l’héritage Jeunet qui continue de fleurir ici chez Jaco Van Dormael (Le tout nouveau testament), là chez Jean-Pierre Améris (L’homme qui rit) entre autre. Qu’on soit clair : J’en peux plus de ce cinéma. Malgré tout, curiosité oblige, fallait bien qu’un jour je me frotte à ses premiers films, ceux réalisés en collaboration avec Caro.

     Déjà dire que les gars ont engagé tout le gratin freaks du cinéma : Perlman, Emilfolk, Pinon x 10, Dreyfus, Holgado, Rufus. Il faut des gueules, des grimaces, des cris pour produire moins de la sidération que du racolage. C’est finalement ça le cinéma de Jeunet : Construire de la folie, de l’hystérie, du cauchemar sur des bases hyper méticuleuses et programmées. On n’est ni chez Lynch ni chez Browning. Tout est pénible puisque tout est laid. Oui c’est un peu l’exemple parfait du mauvais goût, ce film. Et pourtant, malgré la désagréable impression qu’on souhaite constamment me filer la gerbe, j’y trouve un univers singulier, fort, où la démesure fabriquée n’a d’égal que cette narration étoilée sous scaphandre et cette avalanche de cases indépendantes. C’est comme souvent chez Burton ou Gilliam pour moi, un film écrasé sous le poids d’une imagerie nauséeuse. Faudrait que j’essaie Delicatessen, mais vraiment pour la forme alors.


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silencio


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