Vérité : C’est pas bon.
3.0 En rejeton de Destination finale (bien qu’il n’en partage pas sa générosité) Truth or dare prépare ses éventuelles suites avant de soigner son intrigue, l’exécution de ses meurtres et l’écriture de ses personnages. On s’ennuie presque autant de les entendre parler – dingue ce que ça jacasse là-dedans, et pour rien dire, évidemment – que de les voir mourir. L’histoire et le postulat sont aussi simples que presque prometteurs : En plein spring-break au Mexique, une bande d’amis se retrouvent dans une église abandonnée à se faire un Action ou vérité. Sans le savoir ils ont ouvert la malédiction, un jeu qui ira bien plus loin que les simples actions et vérités que celles qu’on a rencontrées quand on était ado. Quand la question ne s’écrit pas dans un livre, sur un graffiti ou dans un tatouage, elle se loge dans une hallucination. Si on élude la question, elle nous poursuit jusque dans nos rêves. En cas de réussite, on passe au joueur suivant. En cas de mensonge (Si on a choisi « Vérité ») c’est la mort. En cas d’échec (si on a choisi « Action ») c’est la mort : Le joueur alors habité par un démon souriant échappé au choix d’une appli snapchat / de la pochette d’un disque Aphex Twin, trouve un moyen de se suicider – Ici en se brisant les cervicales, là en s’enfonçant un crayon dans le crâne. Encore fallait-il y aller franco. Mais le film est sage, répétitif, prévisible. Un point pour la tension sexuelle qui réside en sourdine entre la fille et le mec de sa meilleure amie, même si ça occasionne des trucs pas possibles : Vu qu’ils se dévoilent leurs sentiments et leurs secrets, ils finissent par se faire la gueule chacun leur tour. Sérieusement ? La malédiction qui les touche n’est pas infiniment plus perturbante que leurs crises d’égo ? Sans compter que le minuscule intérêt des cinquante premières minutes disparait dès lors que les personnages cherchent un moyen d’échapper au jeu et finissent par le trouver – Un point supplémentaire pour la surprenante résolution, ceci dit, même si elle est très mal amenée. Destination finale c’était quand même un peu plus fun j’ai l’impression. Au moins on pouvait faire un top des plus belles façons de mourir.