La bande à DD.
4.0 Je n’ai jamais joué à Donjons & Dragons, ni à aucun jeu de rôle de ce type d’ailleurs, mais je ne pense pas que ça s’adresse qu’aux rolistes. Il y a vraiment une envie de cinéma, d’héroïc fantasy quelque part entre Le seigneur des anneaux, Princess bride & Willow. C’est vraiment pas ma came mais je trouve ça correctement fichu dans l’ensemble. C’est juste dommage de voir le film céder à ce point aux sirènes du blockbuster dans l’ère du temps : Il y a un humour qui lui est propre mais noyé dans une enveloppe finalement pas si éloignée des marveleries, dans le rythme, l’image etc… J’ai aussi beaucoup pensé à Pirates des caraïbes (que je n’aime pas du tout) mais les pitreries ridicules de Johnny Depp sont remplacées par des interprètes transparents (pour ne pas dire interchangeables), Chris Pine le premier, bien sûr. Finalement, la chose la plus touchante de ce film, pour moi, c’est de voir John Francis Daley à la barre d’un projet Donjons & Dragons. Lui que je revoie jouer à ça avec ses potes à de nombreuses reprises dans Freaks and geeks. J’avais trouvé leur précédent film, Game night, nettement plus fun.
Petit jeu (presque) sans conséquences.
7.0 Il y avait Very bad trip il y a dix ans, il y a aujourd’hui Game night : Modèle de comédie parfaite dans son genre, rassembleuse, bourgeoise, actuelle (La murder party est Le truc en vogue), irrésistible et aux vannes qui font souvent mouche, dont certaines devraient vitre entrer dans notre langage courant. Deux films qui se ressemblent jusque dans leurs défauts : à la séquence casino de l’une répond l’œuf de Fabergé de l’autre, à M. Chow répond Dexter/Le bulgare. C’est n’importe quoi mais on tolère tout simplement car on aura du mal à trouver plus rythmé et drôle dans la comédie cette année. Franchement j’ai failli me pisser dessus à plusieurs reprises : Notamment la scène avec le hamburger qui fait pouet-pouet et Rachel McAdams improvisant la séquence introductive de Pulp Fiction. Sans compter le running-gag autour de Denzel Washington, toutes les apparitions de Jesse Plemons aka « Matt Damon super flippant » ainsi que toutes les remarques de Billy Magnussen, le blondinet un peu con. A signaler que l’un des deux réalisateurs, John Francis Daley, n’est autre que Sam dans Freaks and geeks. Ça m’a fait ma soirée.