Archives pour la catégorie José Giovanni

La scoumoune – José Giovanni – 1972

07. La scoumoune - José Giovanni - 1972Un nommé Bebel.

   4.0   La scoumoune préfigure nombreux des petits polars avec Belmondo tournés dans les années 70 et 80. Il semblerait que ce soit le remake d’Un nommé La Rocca, signé Jean Becker dix ans plus tôt, déjà avec Belmondo, déjà écrit par José Giovanni. Ça sent vraiment le film d’un auteur qui se venge d’une adaptation qu’il n’a pas apprécié. Le cinéaste essaie de faire plusieurs films en un seul, mélangeant les genres (western, guerre, comédie, policier) et tout un tas de personnages. Le film est souvent embarrassant, à l’image des tribulations de Belmondo, qui était déjà d’une lourdeur considérable. Constantin est très touchant, mais on le voit trop peu. Tout semble brouillon là-dedans, traité par-dessus la jambe. Chaque situation se termine en eau de boudin. Le film est mal fichu mais c’est parfois un honnête divertissement. Les passages autour de la prison puis celles des opérations de déminage sur la plage sont les meilleurs moments du film. Points bonus pour Claudia Cardinale. Et pour une des premières apparitions de Depardieu, deux ans avant Les Valseuses. Et pour le mexicain joueur d’orgue de barbarie. Mais bon, ce n’est pas le film le plus inspiré de José Giovanni.

Les égouts du paradis – José Giovanni – 1979

03. Les égouts du paradis - José Giovanni - 1979Sans armes, ni haine, ni violence.

   6.0   Bien qu’on y voie un peu l’avant (les préparatifs du casse de la Société Générale de Nice) et l’après (l’arrestation et l’évasion de Spaggiari) le film se concentre principalement sur « le casse du siècle » en s’intéressant au creusement du tunnel puis au week-end de l’assaut aux coffres. José Giovanni y filme la merde des égouts au plus près, l’excitation et la fatigue de l’équipe est palpable. En terme de mise en scène ce n’est ni Le cercle rouge, de Melville ni Le trou, de Becker, mais on sent que Giovanni s’en inspire et fait le boulot. Chouette film.

Le rapace – José Giovanni – 1968

10. Le rapace - José Giovanni - 1968Pendant ce temps, à Vera Cruz.

    5.0   L’affrontement final sur le viaduc aurait tendance à faire oublier l’ennui éprouvé durant la majeure partie du film. À son image, Lino Ventura est parfait pour ce rôle de justicier sans nom qui débarque au Mexique pour assassiner le président ; Mais le rôle manque de caractère, de passion, comme dévoré par la révolution sud-américaine qui se joue. Et par l’attente, rendue peu passionnante à l’écran, qui concerne cette longue première moitié en huis clos. Ce n’est alors que la deuxième réalisation de celui qui aura eu de nombreuses casquettes (scénariste, écrivain, dialoguiste, réalisateur) et qui lorgne ici du côté du western spaghetti avec plus ou moins de réussite. Reste une belle bande originale, signée François de Roubaix.

Deux hommes dans la ville – José Giovanni – 1973

19. Deux hommes dans la ville - José Giovanni - 1973La mort indirecte.

   7.0   J’avais en fin de compte très peu de souvenirs de ce film « réquisitoire » signé José Giovanni. La fin m’avait marqué, forcément, notamment le regard déboussolé de Delon, cherchant celui de Gabin, en allant vers la potence. C’est surtout Michel Bouquet qui me terrifiait. J’ai mis du temps à le voir autrement que dans ce rôle-là, flic zélé imperturbable, persuadé qu’il n’y a pas de rédemption possible pour celui qu’il avait jadis enfermé. Un bon gros fdp comme n’en fait plus. C’est lui, le vrai méchant du film. « A force de chercher un coupable, on le fabrique » le mettait en garde Gabin, qui campe ici un rôle magnifique (l’un de ses tous derniers) d’une bienveillance absolue, puisqu’il est éducateur / accompagnateur de prisonniers, il les remet en selle et prend leur défense lors des réunions de remises de peine. Qu’il soit le narrateur du film n’étonne guère tant il semble incarner la vision engagée et humaniste du cinéaste. Alors certes le film est surtout à charge contre le système pénitencier et la peine de mort, mais, et ça mon vague souvenir l’avait englouti, il est aussi un brillant mélodrame, aussi triste qu’agaçant, sur un type malchanceux qui paie son larcin de jeunesse au carré et en plusieurs cruelles étapes. Delon y est absolument parfait et bouleversant.


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silencio


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