Les prisonniers du désert.
8.0 Un Mankiewicz fin de carrière – Son avant dernier film, son unique western – bien ancré dans les années 70, un western carcéral post moderne, qui ressemble presque à du Peckinpah – tendance La horde sauvage : présence du génial Warren Oates comprise – tout en annonçant le Friedkin de Sorcerer.
Impossible de ne pas y songer lors de son ouverture puisqu’il s’agit de suivre l’arrestation respective de plusieurs personnages qui seront bientôt tous enfermés dans la même prison/forteresse en plein milieu d’un désert de l’Arizona. Point de camion ni de nitroglycérine ici mais la même volonté d’évasion.
Le film est l’occasion d’un duel magnifique entre Henry Fonda, directeur de prison humaniste et Kirk Douglas, prisonnier manipulateur. C’est un film ludique et nonchalant, une farce amorale partagé entre légèreté et cruauté, le regard y est tout aussi cynique sur la société qu’infiniment bienveillant pour la kyrielle de personnages qui le compose. J’ai adoré.