La vie en fuite.
4.0 Des quatre films de mon « rattrapage de films français sortis en 2019 » c’était celui qui me tentait le moins. Pourtant j’aime beaucoup Depuis qu’Otar est parti et La cour de Babel, de Julie Bertuccelli : Deux films aux antipodes puisque le premier est son premier long de fiction, quant au second il raconte le quotidien des élèves d’une classe d’accueil à Paris. Car au préalable, Julie Bertuccelli est une documentariste. On peut tout attendre d’elle, mais justement j’avais du mal à imaginer Catherine Deneuve dans l’un de ses films, à moins que son rôle soit double et pivot, comme le Depardieu de Welcome to New-York, que son corps devienne le reflet du film, ce que je n’ai jamais vu ici. Charlotte Gainsbourg me gênait déjà dans L’arbre. En effet, il y a dans son cinéma une mécanique qui respire bien mieux sitôt qu’elle évolue en marge de stars. Et en effet, passé une première demi-heure intrigante, par son drôle de ton, son curieux rythme, on finit par retrouver les rails d’un film aussi vieillot qu’ennuyeux – avec lourds flashbacks – dans lequel je ne retrouve plus rien de la réalisatrice des deux beaux films suscités. C’est le genre d’histoire (de fantôme) qui doit émouvoir un peu, pourtant, mais ça m’a constamment laissé à distance.