La classe de neige.
4.5 Un tout autre format, cette fois, pour la suite des aventures de l’ours (plus si) grognon et de la souris malicieuse, puisqu’il s’agit de quatre petites histoires indépendantes (avec une oie sauvage, un bouton d’accordéon, le blizzard, un bal de souris) pêchées dans la collection de court-métrage diffusée depuis cette année sur France 5, inspirées des planches des bouquins de Gabrielle Vincent. Pas grand intérêt dans la mesure où ce qui faisait sortir du lot le long métrage c’était justement le fait que ces aventures soient exploitées sur un format long. Ceci dit, le film racontait la rencontre entre Ernest et Célestine, après avoir montré le décalage avec leur monde respectif, la matière était plus conséquente, ceci explique sans doute cela. Pour cette collection hivernale, on reprend à la façon des exploitations télévisuelles et ce d’autant plus que d’un point de vue purement graphique, le dessin est moins spontané, moins inventif, le trait plus léché. Les situations sont plus téléphonées (Mais j’aime bien le running gag de la souris verte) et les personnages forcément moins développés. Ceci étant, le charme opère toujours puisque la relation entre Célestine et Ernest est toujours pleine de vie, de camaraderie, de bienveillance. Dommage qu’elle ne s’articule plus autour de cette difficulté à faire côtoyer deux univers opposés (Ours et Souris, extérieur et souterrain) autrement que par de minuscules saynètes montées sur gags, plus ou moins réussies. Disons que dorénavant, ça ressemble davantage à du Mascha & Michka. Vu en salle avec mon fils, ce qui ajoute forcément à mon indulgence à l’égard de ce quadruple programme, fans que nous sommes tous deux du film sorti en 2012. Mais la voix de Lambert Wilson nous a manqué.