Ambiguïté fraternelle.
3.0 Moyen métrage vu sur canal presque par hasard qui m’attirait par son pitch similaire à celui d’US go home. Au cinéma, dans la case naturaliste, j’ai toujours trouvé que c’était une gageure de filmer une soirée, en général je trouve ça raté mais du coup ça m’intéresse car quand c’est réussi, à l’image du film de Claire Denis, c’est puissant, ça ne sort de nulle part et ne doit rien à personne. Le film de Julien Hérisson n’est pas dénué de qualités, on y trouve même quelques fulgurances, dans les couleurs, certaines textures, le côté brumeux mais aussi dans l’ambiguïté entre ses personnages, ici frère et sœur. Mais le film est trop prisonnier de son amateurisme, il ne cesse de crier son originalité mais il n’est jamais vraiment original, il n’ose pas l’être, il n’ose pas la durée ni le malaise. Il reste au stade de la démonstration là où il nous fallait de l’incarnation.