6.0 Il est clair que ça fait clairement premier film. Mais un premier film bulgare intéressant qui sort du cadre « premier film d’un jeune réa sortant de la Fémis ». L’histoire – Deux frères ont grandi, se sont un peu éloignés ; le plus âgé sauve par hasard une famille turque agressée par un groupe néo-nazis dont fait parti son jeune frère – semble à première vue balisée, un peu trop initiatico-existentialisto-symbolique. Pourtant, le cinéaste a de belles idées, essentiellement dans le dernier tiers du film où il choisit volontairement de mettre l’un d’eux sur la touche pour suivre l’errance nocturne de l’autre, pris entre ses sculptures sur bois, la drogue, surtout la drogue, mais aussi cette jeune demoiselle rencontrée lors de l’agression. Le film devient plus silencieux, plus mystérieux et propose un écho au réel – le film est dédié à l’acteur principal du film décédé durant le tournage – assez déstabilisant. Et puis Kamen Kalev propose de véritables instants de grâce. Curieux de voir ce qu’il fera par la suite.
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