Violence des échanges en milieu familier.
7.0 Réalisé à l’initiative d’Arte pour la collection « Portraits » La peur, petit chasseur est un choc. Neuf minutes, un seul plan fixe. Un jardin appartenant à une maison, au fond, dans laquelle nous n’entrerons pas. Un enfant, un chien, une femme que l’on voit sortir, rentrer, puis sortir à nouveau, pour étendre le linge. Et parfois, une voix masculine accompagnée de meubles renversés surgit et recouvre tout. Cette maison, cette famille et sa violence domestique pourrait être celle des films de Xavier Legrand, Avant que de tout perdre ou Jusqu’à la garde. Le jardin n’est plus un espace de jeu pour l’enfant, il est un lieu d’attente, un refuge, au sein duquel le chien, calme malgré ses mouvements, vient offrir un contrepoint rassurant. Le hors champ en impose par le son : des bruits et des cris, couverts par le passage d’un train non loin. C’est terrifiant, un portrait de famille absolument glaçant.