Le village des damnés.
3.0 C’est plastiquement très beau, autant les séquences nocturnes et ses doux éclairages lampe à huile que les jours, marquées par cette île aux grandes étendues rocheuses, tout en ruelles et sable noir – Le film est tourné, en extérieur, à Lanzarote, dans les îles canaries – et l’océan gigantesque, menaçant en surface, regorgeant de beautés (flore comme faune) en ses fonds. Hélas, le film est aussi très intérieur, avec ses murs blancs délabrés, pièces cliniques, climat décharné, sans vie. Bref, c’est assez chiant. Ça pourrait être du Jessua (L’aspect société secrète reculée dans un lieu aussi flippant que paradisiaque où une secte exclusivement féminine utilise ses enfants à des fins expérimentales à base d’un régime de vermicelles bleus, médicament noir et implantation d’embryons) que ce serait sans doute plus intéressant – On pense beaucoup à son Traitement de choc. C’est donc hermétique et un peu trop certain de son hermétisme. Tout le côté duels mères/fils est bien trop ordonnancé et ampoulé pour émouvoir. Et de ce voyage aqueux dans lequel il voudrait nous baigner, on n’éprouve qu’un ennui poli, de surface.