L’âge de fanaison.
3.0 J’avais vu Le journal de Bridget Jones, il y a une éternité, j’avais détesté, mais je me souviens l’avoir vu, enfin l’avoir subi. En revanche je ne me souviens guère d’avoir vu L’âge de raison (le deuxième volet) mais je l’ai noté (1 sur SC) et classé dans mon top 2004 (122e sur 132). Donc je l’ai vu, enfin subi aussi, apparemment.
Ce qui me gênait surtout dans ce film, le premier donc, c’était son casting. Jamais compris ce qu’on pouvait trouver à Hugh Grant et Colin Firth. Et encore moins à Renée Zellweger. Bref, mater une rom’com avec ces trois-là, pour moi, c’est un peu comme jouer au ping-pong avec trois balles cassées, c’est chiant.
Jamais trop pigé non plus où était la subversion dans Bridget Jones (l’histoire d’une nana de trente ans qui veut perdre du poids, trouver le grand amour et hésite entre deux mecs) mais comme ma meuf aime bien cette franchise et que l’amour est aveugle, je me suis laissé embarquer dans le visionnage de ce quatrième opus tardif, sur le canapé un dimanche soir. Et c’est vraiment un film à voir sur canapé un dimanche soir.
Bon alors déjà mea culpa : je pense que Renée Zellweger devait, y a vingt-cinq ans, être moins nulle que dans mes souvenirs. Durant le générique final de celui-ci on voit des images et scènes du premier film et elle semble incarner pleinement son personnage. Ce qui n’est plus le cas dans ce dernier film : elle arrive même plus à ouvrir les yeux ni à articuler. Qu’elle soit triste ou heureuse, elle sourit les yeux fermés. Il n’y a rien qui va. Et ça va d’autant moins qu’on essaie de me faire avaler que c’est madame tout-le-monde avec son boulot et ses mômes à gérer. Alors que moi je vois une statue de cire avec des millions de botox sur la tronche.
Dans cet opus « Mad about the boy » elle tombe amoureuse d’un petit jeune bodybuildé très mystérieux. Mais finalement elle finira avec le prof sympa. C’était bien la peine de faire mine d’être dans l’ère du temps, de nous envoyer de la différence d’âge, pour finir par une rom’com lambda avec le gentil gars. C’est tellement prévisible et confortable.
Alors il y a quand même un aspect qui m’a séduit. Il se trouve que Bridget Jones est veuve ici et qu’elle voit Mark Darcy partout. La présence fantomatique de Colin Firth est assez touchante. Bon voilà, c’est tout. Mais zéro émotion de mon côté. Mais sans doute faut-il avoir un petit crush pour Bridget au préalable ?