Archives pour la catégorie Michele Soavi

Bloody bird (Deliria) – Michele Soavi – 1987

09. Bloody bird - Deliria - Michele Soavi - 1987Le masque du démon.

   6.0   Un slasher transalpin dans ce que ça peut avoir de plus bancal, créatif et opportuniste : Il s’agit bien sûr de loger dans la roue des Halloween et autres Vendredi 13, mais aussi dans sa texture de reproduire les codes du giallo – Soavi était par ailleurs assistant chez Argento (sur Phenomena et Opera). Rien que la première scène (de meurtre) qui dévoile finalement (au moyen d’une savant travelling arrière) l’illusion qu’elle requiert soit la répétition d’une pièce musicale, c’est fabuleux.

     Plus artisanal que ses modèles hollywoodiens, il y a évidemment du bon et du moins bon, dans Bloody bird. Des meurtres moins beaux que d’autres. Des acteurs pas toujours hyper concernés. Des trucs à jeter à la poubelle comme ce ressort comique lourdingue des inserts sur les flics dans leur bagnole, ou encore la musique (très) dispensable.

     Mais il y a ce formidable lieu clos (auquel le film ne se tient pas entièrement, dommage), cette dominante aqueuse et ce tueur mystérieux, affublé d’un masque de hibou – idée bestiale ouvertement giallesque. Il y a aussi cette dernière demi-heure, une fois qu’on ne sort plus de ce petit théâtre, dès la scène dans la douche (évidemment…) jusque sous les planches de la scène quasi entièrement silencieuses, et volontiers labyrinthique, qui est assez belle.

     Irving Wallace sera toujours moins iconique qu’un Michael Myers ou un Jason Vorhees, mais il serait dommage de se priver de cette curiosité italienne, croisement bâtard et fauché entre slasher et giallo, plutôt concluant.

Dellamorte dellamore – Michele Soavi – 1995

06. Dellamorte dellamore - Michele Soavi - 1995Cœur de pierre tombale.

   4.0   On a beau être dans une pure bisserie italienne, avec des zombies dans un cimetière, deux fossoyeurs chelou, des gros boobs et un romantisme bien macabre, le film de Michele Soavi, ancien assistant de Dario Argento, fait très marqué 90′s dans le ton, le rythme, les plans, quelque part entre Gilliam & Jeunet. Ou du Romero revu par Gondry. Il m’évoque ce qui m’ennuie aussi chez un Del Toro, chez qui je vois des idées, de la virtuosité mais paradoxalement aussi un cinéma assez froid, carré, désincarné et pas si fou qu’on le dit. Dellamorte Dellamore surprend un peu au début, par la bizarrerie de ses plans, puis plus vraiment, on s’y fait, on s’ennuie. Et à force de tout mélanger, il n’émeut pas plus qu’il ne fait rire. Suis allé au bout pour la forme (C’est le cas de le dire) mais globalement ça m’a laissé à quai. En grande partie à cause du « héros » que je trouve un peu faible. Et du manque de surprises. Le film va me surprendre sur une scène, celle visuellement magnifique de l’ossuaire, puis sur un plan, celui de la boule à neige, le tout dernier donc. C’est un peu tard. À noter que je ne suis pas giga fan de sa bande originale. En revanche c’était cool de voir « trois fois » (dans trois rôles, trois femmes amoureuses du gardien de cimetière) la belle Anna Falchi.


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silencio


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