Détache-moi.
3.0 La formidable série Haunting of Hill house m’aura permis de faire connaissance avec le cinéaste Mike Flanagan, qui avait créé et réalisé l’intégralité des dix épisodes. Il me tardait de découvrir l’un de ses long-métrages. Avant de me pencher sur Doctor Sleep, commençons par Jessie, adapté aussi du roman éponyme de Stephen King.
Le pitch est aussi prometteur que casse-gueule pris dans l’écrin cinématographique : Un couple part en week-end à la campagne, dans une maison isolée. Durant leurs ébats, le mari attache sa femme au lit avec des menottes mais soudain il a une crise cardiaque et s’effondre. Sa femme reste attachée, livrée à elle-même.
Et c’est une déception. Il y a une installation intéressante, avec le couple, la maison, le lac, le chien, le twist, la durée, la nuit, la crainte de l’extérieur. Le film est minutieusement cadré (on sent que Flanagan soigne chacun de ses plans), quelques situations font grimper la tension et une scène va s’avérer bien sanglante. Mais c’est tout. Le film n’est qu’un aveu de faiblesse permanent, révélant l’inadaptabilité du roman.
Très vite l’ennui gagne. Et comme si Flanagan s’en rendait lui-même compte, il va alors utiliser des hallucinations bien pratiques. Et pire plus tard lorsque les flashbacks prennent le relais, via des rêves en forme de souvenirs nullissimes qui vont recoller chacun des morceaux, faisant office de storytelling de bas étage. On est donc plus proche d’un 127 heures que d’un Frozen, malheureusement.