Purée, sept ans.
C’est peu et beaucoup.
Quand j’observe certains de mes vieux papiers, je me dis que ça fait un bail. Pourtant, quand je repense aux films eux-mêmes, au moment où je m’y suis confronté, j’ai la sensation que c’était hier.
Pas pour tous. Il y a des rencontres qui marquent et des calvaires qui restent. Des séances doublées ou triplées (Oui, c’est arrivé), d’autres qui ont convoquées des visionnages supplémentaires ultérieurs et les one shot qu’on n’oubliera jamais. Si bien que parfois le souvenir du film est associé à plusieurs instants de (re)découverte. Magie du cinéma.
Comment oublier les larmes versées devant Mirage de la vie ? Comment cette projection des Onze Fioretti, plantée à sept reprises, est parvenue à son terme ? Comment ne pas repenser à cette séance de Night moves (pour ne citer qu’elle) en solo dans la salle ? L’endormissement involontaire devant Tetro, volontaire devant Import export ? Ce mal de ventre phénoménal qui vient broyer ma séance de L’amour est un crime parfait ? L’incompréhension The grand Budapest hotel ? L’impression d’être seul contre tous, devant La vie au ranch ? Sorcerer présenté par Jean-Baptiste Thoret ? Le mépris par Douchet ? Tonnerre en compagnie de Bernard Ménez ? Les rencontres de Bertrand Bonello, Rabah Ameur-Zaïmeche ou Guillaume Brac ? Les deux séances avec mon fiston de trois ans ? Celles que j’aurais justement adoré découvrir en salle ? 2001 ici, 2001 là-bas ? Un ciné-concert de L’aurore ? Un ciné-Halloween de La nuit des morts vivants ? Un ciné badass de Mad Max ? L’impression d’être face à un futur monument en découvrant Le fils de Saul (j’en parle très bientôt, promis) ? Les gens qui parlent pendant les films, ceux qui ronflent, qui pètent ? Magie du cinéma.
Evidemment, ce blog était exclusivement cinéma, au départ, puis il a muté. So, en plus de lui donner un petit coup de polish esthétique, il lui fallait changer de slogan. Celui-ci me semble plus approprié, étant donné que la série, depuis, a fait son nid.
Merci de me lire, en tout cas, c’est cool. Les quelques commentaires ci et là donnent du baume au cœur. Je continuerai d’écrire sur quasi tout ce que je vois, avec une bonne dose de mauvaise foi, cela va de soi. Mais avec surtout l’amour de voir, écouter, lire, écrire. Amen.
J’en profite pour dire que mes critiques sont aussi lisibles, pour la plupart, sur le site SensCritique, sur lequel tu me trouveras sous le pseudo JanosValuska.
Voilà, 7 ans. Il fallait en dire un mot.
Bonne lecture, toujours.
Grégory.