Archives pour la catégorie Nagisa Oshima

L’enterrement du soleil (Taiyo no hakaba) – Nagisa Oshima – 1960

14. L'enterrement du soleil - Taiyo no hakaba - Nagisa Oshima - 1960Affreux, sales et méchants.

   4.0   Troisième volet de la trilogie de la jeunesse, après Une ville d’amour et d’espoir et Contes cruels de la jeunesse, tous trois sortis sur un intervalle d’un an (Oshima a seulement 27 ans), L’enterrement du soleil respire davantage comme le deuxième, véritable conte cruel, et parcelle de déshérence et de déchéance, entre la chronique de bidonville et le mélo, quoiqu’il soit probablement le moins romantique des trois, au sens large du terme. Oshima à cette époque filme le Japon du pourrissement. On se souvient de ces plages de troncs d’arbres dans Contes cruels, il s’agit ici de filmer des quartiers abandonnés, ses terrains vagues, ses voies ferrés, toujours dans une volonté de raconter le paysage industriel. Comme le précédent, tout est bien trop appuyé, trop sinistre ; je suis plus sensible à la pudeur du premier opus, ce qui ne n’empêchait guère Oshima d’y apposer sa cruauté de marque.

Contes cruels de la jeunesse (Seishun zankoku monogatari) – Nagisa Oshima – 1960

05.-contes-cruels-de-la-jeunesse-seishun-zankoku-monogatari-nagisa-oshima-1960-900x624L’amour sordide.

   4.0   J’ai un problème avec Oshima, je crois. Enfin bon c’est pas grave, simplement ici je retrouve tout ce qui me rebute dans un film comme L’empire de la passion, avec cette multitude de personnages décharnés, mais de façon trop marquée, que la mise en scène ne parvient jamais à faire exister autrement que par le dérèglement qu’ils opèrent avec le Japon dans lequel ils sont ancrés. Mise en scène trop fascinée par la violence (L’amour vache vraiment too much entre les deux amoureux) et sa froide ambiguïté. Le dispositif est beaucoup trop théorique pour nous faire croire en la relation folle de ces jeunes paumés.

Une ville d’amour et d’espoir (Ai to kibo no machi) – Nagisa Oshima – 1959

35.3Le fils.

   5.5   Dans le Japon d’après-guerre, à Kyoto, le jeune Masao vit avec sa mère, malade, cireuse de chaussures et sa petite sœur, handicapée. Il subvient comme il peut aux besoins de la famille en vendant ses pigeons voyageurs qui reviennent chaque fois au bercail. Brillant écolier, Masao pourrait poursuivre ses études mais la situation l’en empêche. Il va faire la rencontre de Kyoko, une jeune fille riche, qui lui achète un pigeon et va tenter de lui trouver une place dans l’usine familiale. Lorsque la petite escroquerie de Masao va être découverte, son embauche est compromise et son flirt se dissout. C’est un film sans amour ni espoir, ou presque. Complètement désenchanté et tellement sans concessions sur l’économie japonaise et la dureté de la ville que le film sort en catimini sous un autre titre, l’initial étant Le garçon qui vendait des colombes. Malgré son apparente rupture avec le cinéma classique, le film reste assez inégal dans ses enchainements, pas vraiment sûr de sa forme (Sorte de Rossellini en moins bien) et pas aussi puissant que pouvait l’être Le fils unique, de Ozu, dans un registre similaire et contradictoire, puisque ce dernier se déroulait dans le Japon d’avant-guerre.


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silencio


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