La vaine époque.
0.0 L’un des trucs les plus nuls, vulgaires, à gerber, vus depuis longtemps. Je suis allé au bout pour pouvoir dire que c’est de la GROSSE MERDE. Digne de Nicolas Bedos. Une définition de l’enfer. C’est tout pour moi.
Tout voir, écrire sur tout.
La vaine époque.
0.0 L’un des trucs les plus nuls, vulgaires, à gerber, vus depuis longtemps. Je suis allé au bout pour pouvoir dire que c’est de la GROSSE MERDE. Digne de Nicolas Bedos. Une définition de l’enfer. C’est tout pour moi.
This must be the filmmaker.
0.5 Miracle de l’aventure cinéphile que de découvrir le dernier Bedos quelques heures après avoir découvert l’un des premiers Ozu. Les films de Bedos m’insupportent presque autant que le bonhomme, mais je dois reconnaître une certaine tenue dans son opus d’OSS 117 – qui n’arrive toutefois pas à la cheville des autres. Disons que ça atténue la curiosité malsaine et masochiste de vouloir voir Mascarade, j’imagine. À moins que ce soit l’envie d’aller contre ce déferlement critique dont il a fait l’objet. Dès les premiers plans, premières secondes, j’ai su que ce serait l’enfer. Un enfer de 2h15 dans lequel il faut en plus se farcir Cluzet (qui ressemble de plus en plus à BHL) & Adjani, dans ma blacklist depuis belle lurette. J’ai rien compris, rien eu envie de comprendre. J’ai juste regardé la mise en scène, je n’ai pas trouvé un plan, une idée, un truc un peu stimulant. Somerset Maugham, cité en exergue, dit que la côte d’Azur est un endroit ensoleillé peuplé d’êtres obscurs. Programme tenu à la lettre : on y verra le soleil, les plages, les terrasses, les villas, les robes colorées, les lunettes de soleil, et des personnages immondes, antipathiques. Un banal film noir, vu et revu, avec ses codes, ses rebondissements. Un truc interminable, cynique. Aussi interminable et cynique que du Sorrentino. Un film de procès relayé en permanence par des flashbacks dans des flashbacks, réalisés comme des épisodes de Bref. Un film de bourrin, ostentatoire, sur un monde de bourrin, ostentatoire. Un film misanthrope qui fantasme la misanthropie. C’est l’un des pires trucs que j’ai vu ces derniers temps, avec les derniers Bozon, Lelouch, Jeunet. L’horreur.
« Personne ne parle allemand par plaisir »
5.0 Point de déception devant ce troisième volet puisque celle-ci était née dès l’annonce d’un Nicolas Bedos aux commandes, dont j’avais détesté Monsieur et madame Adelman ainsi que La belle époque.
Ainsi le film ne déçoit pas. Il assure le rythme, nous offre de retrouver la plume de Jean François Halin et le personnage d’Hubert Bonnisseur de La Bath. On est apparemment en terrain connu, on est bien.
Pourtant quelque chose s’est bien cassée. Quelque chose qui a sans doute à voir avec un certain mépris pour le spectateur. Hubert est toujours cet imbécile heureux, mais Bedos n’omet pas de le rappeler, par un gag de trop, une réplique de trop, un personnage de trop, systématiquement comme s’il s’excusait de son irrévérence ; Le monologue de son compère avant l’épisode du crocodile est à l’image de cette lourdeur. Quant à l’homosexualité refoulée d’Hubert elle était mieux tenue dans les deux premiers, là on force le trait en permanence. Même chose sur le gag de la panne sexuelle.
Ainsi les contrepoids d’Hubert sont moins des figures antagonistes et libres (rendez-nous Larmina, Gerhard Moeller, Dolores ou Heinrich) que de purs faire-valoir du personnage principal, sans relief et fonctionnels, un comble puisqu’il s’agit d’affubler OSS 117 d’un partenaire, OSS 1001 aka Pierre Niney – Idée intéressante sur le papier tant le genre du buddy movie était florissant (notamment via les comédies de Veber) à cette époque ; Mais le résultat de ce tandem est très décevant.
La mise en scène elle-même est moins fringante : Plus virtuose (à l’image du plan-séquence d’ouverture m’as-tu-vu) mais plus consensuelle. Et l’image est moche.
Le film est par ailleurs moins séduisant du point de vue de l’écriture tant il ne fait qu’appuyer sur le vieillissement d’Hubert (Le récit se déroule juste avant l’arrivée de Mitterrand au pouvoir) et ainsi de sa mise en situation : Bedos copie James Bond (le générique l’annonce clairement) mais choisit le kitch de ceux des années 80, évidemment.
La seule idée plutôt réussie c’est de voir Hubert tenter de se contenir, parce qu’on lui a dit que les africains étaient susceptibles. Ça occasionne une bêtise supplémentaire dans sa retenue, c’est très drôle et Dujardin sait incarner cela à merveille.
Bref c’est pas terrible, mais je n’ai pas passé un mauvais moment, loin de là. Faut juste pas le comparer aux deux précédents.
Jeune branleur.
2.0 Les adjectifs ne manquent pas : Moche, effréné, boursouflé, vulgaire, épileptique, jaune, hystérique, insupportable. Assez représentatif de l’idée que je me faisais d’un film de Nicolas Bedos, qui parvient à faire aussi nul que le Vicky de sa petite sœur. Et puis c’est vide, racoleur, faussement subversif et ça croit réinventer une manière de raconter, mais tout y est vieux, bourgeois. Façon 99F. D’ailleurs on pense beaucoup au film de Kounen. Ainsi qu’à Beigbeder (Et sa daube L’idéal) voire par instants à Jeunet. Moins l’émotion et « la beauté dans la laideur » qu’on peut parfois trouver chez ce dernier. Et puis ça dure deux heures cette plaisanterie. Ça me fait un peu mal au cul que le film soit nommé dans la catégorie meilleur premier film (aux côtés de Patients, Grave, Jeune femme, Petit Paysan, fallait bien un intrus de taille) au détriment d’Ava, mais bon.