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Heureux gagnants – Maxime Govare & Romain Choay – 2024

22. Heureux gagnants - Maxime Govare & Romain Choay - 2024Destination finale.

   6.0   Le film auquel on pense immédiatement devant Heureux gagnants, c’est Les nouveaux sauvages, le film de Damian Szifrón. D’abord en raison de la construction puisqu’il s’agit là aussi d’une succession de petites histoires indépendantes, mais aussi pour la méchanceté qui en émane et cette énergie de la destruction. Point de pétage de plombs au sens propre ici, mais des gagnants du loto touchés sous différentes formes par une malédiction. Des contextes chaque fois très différents, des rebondissements en rafale, une générosité qui transpire de partout, un sens du rythme hallucinant sans pour autant tomber dans l’hystérie, et de supers personnages, centraux comme secondaires, d’un épisode à l’autre.

     Si le genre du film à sketchs offre une fois de plus des chapitres inégaux, la satire fonctionne à plein régime, le casting global est génial et l’on retrouve la mécanique comique assez jubilatoire qui émanait de Toute première fois, déjà co-réalisé par Maxime Govare. Avec Et plus si affinités, ce sont les plus grands éclats de rires entendus durant le festival je pense, ovation finale comprise. En somme, mon avis est peut-être positivement biaisé par l’engouement généré par une salle de mille personnes se marrant à gorge déployée. Qu’importe.

     A noter que le meilleur moment de la soirée ne se situait pas directement au sein d’Heureux gagnants mais un peu avant sa projection, quand Audrey Lamy est montée sur scène afin de présenter le film, bientôt accompagnée d’une vidéo signée Fabrice Eboué, diffusée sur l’écran du grand palais. Dans sa salle de bain, le voilà s’excusant de son absence pour contrainte parentale, avant de faire un amalgame entre la neige de la station et celle du showbiz, puis d’effectuer un faux placement produit d’un déodorant, pour finir sur un jeu de mot pourri forcément génial. Salle hilare. Il est vraiment très fort.

Toute première fois – Noémie Saglio & Maxime Govare – 2015

Toute-premiere-fois_188-1024x680Si j’étais un homme.

   6.0   C’est une chouette comédie, dans la veine de ce que nous ont offert récemment les Radiostars, 20 ans d’écart, Un heureux évènement, Les gazelles, Situation amoureuse c’est compliqué. J’en oublie. Le film réussit à être à la fois dans cette veine Champions de la vanne, tendance Connasse/Tpmp/OmarEtFred tout en étant plus généreux que ça. Déjà, c’est bête et anecdotique à dire, mais quand ils disent qu’ils vont rejoindre une fille en Suède, le film est vraiment tourné, le temps d’une scène de cinq minutes (pas d’exagération) en Laponie. Ce n’est pas grand-chose mais ça compte.

     Après, le film est surtout très drôle. Et surprenant. Je ne connaissais rien du scénario avant de m’y jeter et pour tout dire, au bout de cinq minutes j’étais déjà comblé. Il y a vraiment un rythme dément. Et les ressorts comiques, aussi gras soient-ils parfois (le bruit du paquet de Gastambide, par exemple) participent à la liberté d’une comédie sentimentale certes éculée mais traversée en continu par un esprit de buddy-movie gay-friendly assez désopilant. Certes, les acteurs y sont pour beaucoup, je ne vais pas répéter tout le bien que je pense de Pio Marmaï (qu’importe le registre dans lequel il se trouve) mais il est une pièce importante de l’échiquier.

     Et puis je trouve que le film y va franco. Généralement, ces comédies avancent d’un pas avant de reculer de deux, mais Toute première fois n’a peur de rien, ni du ridicule ni de ne pas rentrer dans le rang. Jusqu’à cette idée de coming-out à l’envers, traité avec intelligence, sans tomber dans le piège du film trop satisfait d’en parler qu’il ne parle que de ça. Au contraire il n’en parle pas, évite le débat et tant mieux.

     Un détail encore, cette fin habituellement attendue où l’on range la chambre qu’on vient de mettre en branle n’a pas lieu ici. Et le film le sait et s’amuse dans une scène clin d’œil aux comédies populistes dites populaires, dans lequel un mariage a lieu mais un mariage dont tu ne peux pas deviner qu’il ait lieu. Je t’assure. Non, impossible de trouver. Mais c’est une friandise, ça ne sert à rien. C’est ce qui est beau.

     Alors on pourra toujours trouver ça un peu misogyne, c’est vrai (le rôle de la sœur, OK) mais ça ne l’est pas plus qu’un Blier. Et popu (le côté grande folle qui peint des vagins, histoire que tout le monde se marre) mais c’est largement moins marqué que dans un certain Intouchables. Oui, on cherche à plaire à tout le monde, ou presque, mais en le faisant avec un tel panache – alors peut-être faut-il être d’humeur, je n’en sais rien – il faut reconnaitre que ça passe super bien.


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