Archives pour la catégorie Noémie Saglio

Telle mère, telle fille – Noémie Saglio – 2017

14. Telle Mère, Telle Fille - Noémie Saglio - 2017En cloque, c’est mieux à deux.

   5.0   Noémie Saglio avait déjà co-réalisé le chouette Toute première fois, avant de reprendre l’esprit de Connasse, caméra cachée qu’elle écrivait et réalisait à l’époque sur Canal, qui donna sur long métrage l’insupportable Connasse, princesse des cœurs, dont elle partagea la réalisation avec Eloise Lang. Avec Telle mère, telle fille c’est donc la toute première fois (pardon) qu’elle réalise toute seule, comme une grande. Elle y traine son égérie Connasse, à savoir l’étincelante (dans la série Dix pour cent, surtout) Camille Cottin. Elle y jouera le rôle de la fille de Juliette Binoche. Elles vivent ensemble depuis toujours. L’une hébergea l’autre un temps, puis ça s’est inversé. Difficile même de savoir qui des deux est la fille de l’autre, d’autant que Binoche fait jeune écervelée qui s’habille chez Pimkie quand Cottin fait vieille rombière rabat-joie. Rien ne s’arrange quand elle tombe enceinte. Le problème c’est que sa mère aura la même idée. Le film est plutôt plein de bonnes volontés, son duo fonctionne au poil, on a droit à de bonnes trouvailles comiques (Avec un excellent Lambert Wilson) mais aussi des tentatives beaucoup moins heureuses. Bref, c’est pas aussi bien que Toute première fois, c’est pas ouf, mais ça se regarde bien quand même.

Connasse, princesse des coeurs – Eloïse Lang & Noémie Saglio – 2015

476132.jpg-r_1280_720-f_jpg-q_x-xxyxxGoPro cachée.

   2.0   Si Camille Cottin excelle dans ses caméras cachées (Je ne connais pas, je suppute) je ne vois pas trop l’intérêt de transposer ça en long métrage, comme il n’y en avait pas concernant Brice de Nice ou Les onze commandements, pour ne prendre que ces deux exemples-là. Le problème de ces micros trottoirs (ou adaptation de sketchs) c’est que dans le meilleur des cas ils fonctionnent cinq minutes, ensuite ça devient vite bête, méchant et anecdotique, pour rester poli. L’idée de faire tout en caméras cachées ou de faire semblant de (On a parfois du mal à croire qu’il ne s’agisse que de séquences tirées du vif) crée une distance avec le geste, qui devrait être beau et cheap comme La reine des pommes, de Valérie Donzelli ou trash et spontané façon Pauline s’arrache. On s’ennuie donc très vite. Et les seuls sourires qu’on en tirera proviennent du générique final où l’on reprend de brèves caméras cachées mélangées à une sorte de bêtisier, façon making of en accéléré. Reste que Camille Cottin est une grande malade, au jeu certes limité par cette image odieuse que son personnage phare véhicule (Suffit de voir ce qu’elle joue dans ses apparitions à côté, dans Toute première fois ou Les gazelles) mais avec un esprit de jeu jusqu’au-boutiste (ce sérieux impossible qu’elle parvient à tenir coute que coute) qui rappelle un peu la méthode Baffie et impressionne, même si elle m’impressionne mille fois plus dans la série Dix pour cent, où elle a un vrai personnage à camper.

Toute première fois – Noémie Saglio & Maxime Govare – 2015

Toute-premiere-fois_188-1024x680Si j’étais un homme.

   6.0   C’est une chouette comédie, dans la veine de ce que nous ont offert récemment les Radiostars, 20 ans d’écart, Un heureux évènement, Les gazelles, Situation amoureuse c’est compliqué. J’en oublie. Le film réussit à être à la fois dans cette veine Champions de la vanne, tendance Connasse/Tpmp/OmarEtFred tout en étant plus généreux que ça. Déjà, c’est bête et anecdotique à dire, mais quand ils disent qu’ils vont rejoindre une fille en Suède, le film est vraiment tourné, le temps d’une scène de cinq minutes (pas d’exagération) en Laponie. Ce n’est pas grand-chose mais ça compte.

     Après, le film est surtout très drôle. Et surprenant. Je ne connaissais rien du scénario avant de m’y jeter et pour tout dire, au bout de cinq minutes j’étais déjà comblé. Il y a vraiment un rythme dément. Et les ressorts comiques, aussi gras soient-ils parfois (le bruit du paquet de Gastambide, par exemple) participent à la liberté d’une comédie sentimentale certes éculée mais traversée en continu par un esprit de buddy-movie gay-friendly assez désopilant. Certes, les acteurs y sont pour beaucoup, je ne vais pas répéter tout le bien que je pense de Pio Marmaï (qu’importe le registre dans lequel il se trouve) mais il est une pièce importante de l’échiquier.

     Et puis je trouve que le film y va franco. Généralement, ces comédies avancent d’un pas avant de reculer de deux, mais Toute première fois n’a peur de rien, ni du ridicule ni de ne pas rentrer dans le rang. Jusqu’à cette idée de coming-out à l’envers, traité avec intelligence, sans tomber dans le piège du film trop satisfait d’en parler qu’il ne parle que de ça. Au contraire il n’en parle pas, évite le débat et tant mieux.

     Un détail encore, cette fin habituellement attendue où l’on range la chambre qu’on vient de mettre en branle n’a pas lieu ici. Et le film le sait et s’amuse dans une scène clin d’œil aux comédies populistes dites populaires, dans lequel un mariage a lieu mais un mariage dont tu ne peux pas deviner qu’il ait lieu. Je t’assure. Non, impossible de trouver. Mais c’est une friandise, ça ne sert à rien. C’est ce qui est beau.

     Alors on pourra toujours trouver ça un peu misogyne, c’est vrai (le rôle de la sœur, OK) mais ça ne l’est pas plus qu’un Blier. Et popu (le côté grande folle qui peint des vagins, histoire que tout le monde se marre) mais c’est largement moins marqué que dans un certain Intouchables. Oui, on cherche à plaire à tout le monde, ou presque, mais en le faisant avec un tel panache – alors peut-être faut-il être d’humeur, je n’en sais rien – il faut reconnaitre que ça passe super bien.


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silencio


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