Publié 7 mai 2023
dans Olivier Dahan
Le môme.
2.5 Olivier Dahan qui revisite Charles Perrault c’est un peu comme lorsque Michel Gondry adapte Boris Vian ou quand James Huth se paie Lucky Luke ou quand Tim Burton s’attelle à Lewis Carroll, il faut du courage, non pas « pour se la [la montre] mettre dans le cul » comme nous l’explique le capitaine Koons dans Pulp Fiction, mais pour tenir jusqu’au bout. On pourrait s’arrêter sur les indigents effets visuels. On pourrait bloquer sur cet imposant décor cheap en carton-pâte. Mais le problème est ailleurs : dans la mise en scène, le montage, le rythme, la direction d’acteurs. Rien ne fonctionne, c’est atroce. D’autant que c’est ni pour les petits (trop violent) ni pour les grands (trop mièvre). Mais le film est l’occasion d’un sublime kamoulox puisqu’il réunit Charles Perrault, Joe Hisaichi, Samy Naceri et Catherine Deneuve.
Publié 7 mars 2023
dans Olivier Dahan
Va et apprend.
3.0 Sans lui prêter de mauvaises intentions – Dahan a sans doute ses raisons de faire un biopic de plus, cette fois sur Simone Veil après Edith Piaf (j’avais fait l’impasse sur celui concernant Grace Kelly) – le problème de Simone, le voyage du siècle est le même que pour La môme : Tout y est formellement laid, sirupeux, agressif, bordélique. Tout est lourdaud, à l’image de ces incessants allers retours dans l’enfance ou l’adolescence de Simone, ce yoyo entre ses différentes époques de luttes, sans cohérence ni structure. De cette narration off d’un académisme terrible. Ou de cette musique d’enrobage permanente. Aussi balourd que Blonde, le film d’Andrew Dominik sur Marilyn Monroe. On envoie des travellings circulaires, des jump cut, des plans séquences impossibles, qui n’ont d’autre vertu que de faire joli et virtuose. Qu’il filme les débats dans l’Assemblée nationale ou les corps des camps de la mort, Dahan est un bourrin inconséquent, sans regard. Sans parler des violons sur les images de camp de concentration, plan de grue sur l’arrivée à Auschwitz-Birkenau, travelling latéral sur les corps nus avant les douches, surimpressions de très mauvais goût, retouches numériques. La moitié du film se déroule dans les camps, d’ailleurs, sans doute parce que c’est plus cinégénique qu’un débat autour de l’IVG. C’est donc aussi insupportable que je l’imaginais, toutefois, la vie de Simone Veil est telle que, même avec un emballage horriblement décoratif, ça reste intéressant à regarder. Mais une page Wikipédia à lire serait tout aussi efficace et moins embarrassant en tant que complément immersif au manuel scolaire. Je me demande si on ne peut pas plutôt sensibiliser les jeunes au cinéma, plutôt qu’au cinéma donneur de leçon ? Un cinéma honnête, pensé. Et moins douloureux pour les yeux et les oreilles aussi. D’autant qu’on en prend pour 2h15.
Publié 24 avril 2015
dans Olivier Dahan
Humour low cost.
0.0 L’un des trucs les plus ridicules, vulgaires, laids, indigents vus depuis longtemps. Sorte de Jamel Comedy Football Club où chacun tente à son tour de sortir son petit spectacle mais où la caméra du gros naze Olivier Dahan n’arrive même pas à tirer un petit quelque chose que ses guests pourraient réussir sur une scène. J’étais vraiment gêné, beaucoup plus qu’agacé. Un frisson de la honte en permanence. Ce n’est même pas du niveau Max Pécas, qui était un cinéma fauché, pas racoleur, pas insupportable non plus. Tout l’inverse de cette immondice où tout est moche et tombe à plat.