Archives pour la catégorie Paolo Sorrentino

La Grande Bellezza – Paolo Sorrentino – 2013

La Grande Bellezza – Paolo Sorrentino - 2013 dans Paolo Sorrentino 15011806172514562012886606La moule.

   1.5   Un cauchemar. Qui transpire et pue l’autosatisfaction dans chacun de ses plans, chaque monologue, déambulations, regards caméra, que ça en devient une vulgaire parodie de tout ce que le film cite ouvertement et à outrance : Céline, Moravia, Fellini, Dostoïevski, Antonioni et j’en passe. C’est La dolce Vita du tâcheron. Qui te dit tout du long qu’il n’y a pas de grande beauté sinon le fruit d’un subtil mélange de profane et de sacré, qu’on illustre bien grassement par des éléments contradictoires d’une grande finesse via un esthétisme infâme lors de soirées mondaines enchevêtrées dans des dialogues interminables sur l’Art ou dans l’utilisation musicale éclectique entre Arvo Part et Bob Sinclar. C’est insupportable. Et le pire c’est qu’on le sait en seulement trois plans. Et ça dure 2h15. On pourrait sauver Rome, puisque le film s’y déroule intégralement. Mais c’est tellement filmé à la Sorrentino, toujours maniéré et dégoulinant qu’on n’en garde rien. Hormis, peut-être, ce très doux générique final qui nous fait glisser sur le Tibre.

Youth – Paolo Sorrentino – 2015

Youth - Paolo Sorrentino - 2015 dans Paolo Sorrentino youth-bandeauIl grande cazzo.

   3.5   Je m’étais juré de ne plus voir un film de ce type depuis This must be the place, cette purge innommable. Mais j’ai flanché. Péché de curiosité : Je voulais le voir investir un hôtel à flanc de montagne, d’une part, voir ce que ça donnerait. Et pour Caine et Keitel, qui sont deux acteurs que j’aime beaucoup et qui ne sont pas facile à cerner. Mais aussi parce que je savais que le film avait utilisé un morceau de Godspeed You ! Black Emperor (Et pas n’importe lequel : Storm, de leur (meilleur) album « Lift Your Skinny Fists Like Antennas to Heaven ») et là aussi je voulais savoir ce qu’on pouvait en faire.

     Bon, c’est un peu mieux. Je n’ai pas eu d’envies de meurtres en le voyant, c’est déjà ça. Mais franchement, soyons sérieux, c’est nul non ? La mise en scène de Sorrentino, c’est probablement le truc le plus exécrable, laid et prétentieux émergé dans un circuit festivalier (Cannes semble l’adorer, il grimpe les marches tous les ans en compète le bougre) depuis longtemps. Il faut voir le niveau béta de la chose, avec ici ces ridicules apparitions d’un faux Maradona, là les énormes nibards d’une fausse Miss Univers sans parler de la fin et les applaudissements qu’attend Fred Ballinger (et par prolongement, Paolo Sorrentino) cadré pleine gueule (Le film est bondé de ce genre de plan de pose) devant son public.

     Je m’en doutais, on n’entend quasi rien du morceau que j’attendais et la séquence moine en lévitation qui l’accompagne fait pitié. Je ne m’attendais pas à entendre ses 23 minutes mais bon j’aurais aimé que ça ne fasse pas Pub Leerdammer. Concernant Caine et Keitel rien à dire, ils sont bien. Largement meilleurs que le film mais ils ne le sauvent pas non plus à ne parler que de leur prostate. Et la montagne c’est du vite torché (J’aime bien la brève scène de téléphérique) voire quasi que de l’intérieur (Quand on n’est pas dans la carte postale). Le film aura au moins bousculé mes attentes : Tout ce qui m’y attirait est presque à chier.

     Je sauve pourtant quelques moments avec Paul Dano, complètement fantomatique jusqu’à la fascination, avant sa transformation ridicule en Hitler. Et ceux avec Rachel Weisz parce que Rachel Weisz. Le reste pue le film de vieux sénile (Sorrentino n’a pourtant que 45 ans), libidineux, cynique, poseur, publicitaire (C’est quoi cette scène sortie d’un Boyle à son pire ? Je me cachais) à faire bander l’équipe du Figaro. Ah oui, je sauve surtout les deux plans furtifs de cette mère à la fenêtre, paralysée, bouche et yeux béants. Ça m’a terrifié. Sorrentino devrait faire de l’horreur pure, baroque, fluo. Quoiqu’il en soit, en bon gros maso que je suis, je me tenterais bien La grande Bellezza.


Catégories

Archives

novembre 2024
L Ma Me J V S D
« oct    
 123
45678910
11121314151617
18192021222324
252627282930  

Auteur:

silencio


shaolin13 |
Silyvor Movie |
PHILIPPE PINSON - ... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Playboy Communiste
| STREAMINGRATOX
| lemysteredelamaisonblanche