Archives pour la catégorie Pascal Bonitzer

Le tableau volé – Pascal Bonitzer – 2024

11. Le tableau volé - Pascal Bonitzer - 2024Le vrai du faux.

   5.0   Avant de voir celui-ci, j’avais vu quatre films réalisés par Pascal Bonitzer, mais j’aurais bien été incapable, sans recherches, d’en citer un. C’est dire combien son cinéma me glisse dessus. Et c’est sensiblement ce que j’ai éprouvé devant ce film, peut-être bien son meilleur, que je vais aussi très vite oublier.

     Un commissaire-priseur reçoit un jour un courrier selon lequel une toile d’Egon Schiele, considérée perdue, aurait été découverte à Mulhouse chez un jeune ouvrier chimiste. Il se rend sur place et découvre que le tableau est authentique, un chef-d’œuvre disparu depuis 1939, spolié par les nazis. André voit dans cet événement le sommet de sa carrière, mais c’est aussi le début d’un combat qui pourrait la mettre en péril.

     Le film est pensé à partir de l’histoire réelle du tableau Les Tournesols fanés disparu en 1942 et réapparu en 2004.

     La plus belle idée du film, pas forcément bien exploitée à mon sens, c’est le transfuge de classe que représente ce jeune commissaire-priseur, né du prolétariat et réfugié dans une carrière solitaire, de luxe et de réussite. Le parallèle avec le personnage d’ouvrier détenteur du tableau de Schiele est bien vu. Et Alex Lutz est très bon.

     Néanmoins, entre spoliation des biens juifs, clients richissimes, classe ouvrière, œuvre authentique et partie de mensonges, le film fait mine de tout mélanger mais il évite tout je trouve. Et en grande partie de faire le récit initiatique d’une jeune stagiaire sur le marché de l’art. Ce personnage (incarné par Louise Chevillotte) ne sert pas à grand-chose sinon à étoffer la partie scénaristique.

     Bonitzer est un excellent scénariste et dialoguiste, et il semble avoir mis son talent dans ce film ci, qui manque toutefois beaucoup de mise en scène à mon avis. Il ouvre des pistes, des brèches partout mais ne choisit pas vraiment sa voie, son point de vue et sa mise en scène qui sont aussi transparents que ses personnages.

     J’aurais adoré voir le même film réalisé par Nicolas Pariser, je crois.

Rien sur Robert – Pascal Bonitzer – 1999

18. Rien sur Robert - Pascal Bonitzer - 1999Rien du tout.

   2.5   Comme chaque fois avec Bonitzer je m’y emmerde prodigieusement. Là en plus, j’ai vraiment l’impression de voir un cinéma de vieux ou de bobo (si je n’aime pas le terme, il faut bien dire qu’il colle parfaitement à ce film-là) qui tente l’absurde d’un Raoul Ruiz mais fait un peu de peine et se vautre dans une gauchiasse hédoniste pathétique, sans parler du rôle de nympho donné à Kiberlain à qui ça ne va pas du tout. Luchini est pas mal puisqu’il ne vampirise pas le film comme il le fera bientôt dès l’instant qu’il a le premier rôle. Mais bon, difficile de sauver quoi que ce soit d’autre de ce marasme en ce qui me concerne.

Tout de suite maintenant – Pascal Bonitzer – 2016

19      3.0   Réussir à faire que « Banyan » et « Etalingure » soient les deux mots les plus utilisés du film était un audacieux pari. Sauf que je ne sauve que ça. Et les comédiens, mais je n’ai pas attendu les films de Bonitzer pour savoir qu’Isabelle Huppert, Lambert Wilson, Agathe Bonitzer, Vincent Lacoste, Jean-Pierre Bacri et Pascal Greggory étaient bons. Jolie brochette. Tout de suite maintenant me fait globalement le même effet que Cherchez Hortense et Le grand alibi : C’est soigné mais on s’en tape. D’autant que c’est souvent chiant, faussement satirique et puis les apparitions pseudo oniriques de chien loup sérieusement, gros frisson de la honte.


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silencio


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