Are you ready to swing ?
7.0 Le plus stimulant, haut la main, de tous les films – ceux de Raimi compris – crées sur les bases des aventures de l’homme araignée. C’est en tout cas le plus original, le plus fou et on a pourtant la sensation qu’il est le plus fidèle au dessin et à l’esprit du matériau d’origine, qu’il s’en inspire autant qu’il le nourrit, en somme. Le plus stimulant et le plus épuisant, aussi – Ce sera ma réserve de taille. Il y a un côté Mad Max, fury road là-dedans, dans son déluge visuel et sa mécanique rythmique effrénée, mais sans parvenir à trouver le juste équilibre qu’y trouvait George Miller. C’est donc souvent ébouriffant et parfois un peu moins inspiré : découle de ce jusqu’au-boutisme l’affrontement final interminable avec ses effusions de couleurs vives éreintantes. Mais bon, voyons le bon côté des choses : Depuis dix ans, le MCU a tout rendu terne, monochrome. Au moins, on peut dire que le Spider Verse réhabilite les couleurs. Au rayon de l’animation, on peut grossièrement assimiler Spiderman, new generation à la magie d’un Vice-Versa, l’effervescence des Indestructibles couplé à l’efficacité des Croods. Je dirais que ça manque un poil d’émotion pour moi, c’est tout. Mais autant j’aurais du mal à revoir les autres films sur Spiderman, autant celui-ci je pourrais le revoir illico tant il est exaltant.
Publié 14 mars 2018
dans Peter Ramsey
Voir c’est croire.
6.0 Un Avengers pour les enfants. Dans lequel on remplace la team Captain America, Hulk, Iron Man, Thor & Cie par Le père-noël, le lapin de Pâques, la fée des dents, le marchand de sables et Jack Frost. Soit. Et le pire c’est que ça fonctionne. Nettement mieux que le film (pas pour les enfants mais plus débile) suscité. Plastiquement c’est beau, déjà, soigné, jamais dans la surenchère. Et t’as des fulgurances qui font du bien, dans ses ruptures de rythme, ses couleurs, la richesse de ses personnages, son humour, l’alchimie entre la réalité et le monde des rêves. Les petits personnages du monde réel sont tout aussi passionnants et évoquent moins les Marvel que la mécanique Amblin : La fin est clairement un clin d’œil à E.T.L’extraterrestre, mais sans le citer outrageusement. La réussite du programme tient surtout à son propos : Les super-héros vont aussi sauver le monde à leur manière, en affrontant la Némésis de Jack Frost (Deux personnages qui rêvent qu’on les voie) qui est aussi celle du Marchand de sables, dans la mesure où l’un s’occupe des rêves, l’autre des cauchemars. Il s’agit ni plus ni moins de faire en sorte que les enfants continuent de rêver, de croire. D’un point de vue théorique c’est déjà génial (le cinéma c’est la vie) mais Les cinq légendes s’apprécie surtout pleinement au premier degré. Bonne surprise.