Publié 5 novembre 2023
dans Joane, Jules, Peter Sohn et Pixar
Ni chaud ni froid.
4.5 Vu au cinéma avec les enfants, en rentrant de vacances. Seul plaisir que j’en retiendrai tant j’ai trouvé ce nouveau cru aussi mignon que convenu et sans intérêt. Pourtant, cette idée d’amour impossible entre Flam et Flack, deux éléments antagonistes qui bientôt tombent amoureux l’un de l’autre, avait tout pour me séduire. C’est vraiment la rencontre entre Zootopie (l’aspect mégalopole futuriste) et Alerte rouge (le récit d’apprentissage envers et contre les codes familiaux). Le problème majeur à mon sens réside dans le déséquilibre d’intérêt éprouvé devant ces deux personnages : La volcanique Flam est bien plus intéressante que le mollasson Flack. Évidemment ça reste plutôt joli – l’animation toujours aussi impeccable – et bien fagoté mais j’attends bien davantage de Pixar. Et de Thomas Newman, dont la musique m’a semblé tout aussi terne, ici. Quant à Peter Sohn, il m’avait autrement mieux séduit avec Le voyage d’Arlo.
Publié 23 mars 2016
dans Peter Sohn et Pixar
Petit devient grand.
6.0 Ça part d’une uchronie assez réjouissante : Il y a 65 millions d’années, la météorite qui devait heurter la Terre et faire disparaître les dinosaures, est passée non loin, en forme de grosse étoile filante. Les dinosaures ont donc survécu. Et quelques années plus tard, ils ont évolués. Ils cultivent des champs de maïs, élèvent des poules, gèrent des troupeaux de bisons. Le récit suit une famille de diplodocus dont Arlo, paradoxe à lui seul depuis la naissance, puisque minuscule dans l’œuf le plus imposant de la portée. Le grand frère est chargé des plantations, la sœur de l’arrosage et Arlo, quant à lui, faible et craintif, se voit offrir la tâche de nourrir les poules, ce qu’il ne réussit même pas puisqu’il en a peur. Arlo a peur de tout, de quoi désespérer ses parents qui instaurent l’idée de déposer une empreinte sur un silo dès que la mission de chacun est accomplie. Si le récit s’oriente doucement vers un Roi lion version dinosaures, avec la complicité père/fils et la mort brutale du père qui en découle, la suite assez prévisible au vu du titre français, sort de son îlot de références et s’avère réjouissante, au moins pour la cohabitation Hommes/Dinosaures à venir, et sa façon à l’ancienne de jouer en excellente terra cognita, avec l’émerveillement et l’émotion simple des premiers Disney/Pixar. Les volants et leur sale tête rappelle les hyènes. Les bisons évoquent les gnous forcément. Au moins autant que le passage éclair des Tyrex font penser à celui des tortues dans Némo, le Mont Trident au Grand Canyon de Up, merveille lointaine casanière et indomptable. Oui on invente clairement rien mais on retrouve une grâce notamment dans la simplicité enfantine de la relation entre Arlo et Spot, le petit homme, qui non sans évoquer celle de Simba et Timon/Pumba pourrait surtout convoquer celle de Bo et Sullivan dans Monsters Inc. Visuellement le film est très beau, très simple dans son design, couleurs et reliefs, très beau donc. Récit à obstacles, traversée initiatique, figure paternelle. Le film cumule le déjà vu avec une dynamique fructueuse. Et puis il est rigolo de voir que l’espèce qui règne, cultive et est douée de parole sont les dinosaures, quand l’homme, qui pourrait être vu comme le meilleur ami des dinosaures, aboie comme un loup et se déplace à quatre pattes.